Freddy Eytan – l’urgence d’un gouvernement d’unité nationale

Ces jours-ci des leaders politiques envisagent à adopter un projet de loi rétroactive pour pouvoir déloger Nétanyahou du pouvoir et en formant un gouvernement minoritaire. 

Incroyable mais vrai, alors que notre système de santé s’organise pour éradiquer l’épidémie du coronavirus, éviter le pire dans les hôpitaux et que le pays plonge dans la déprime et la paralysie. Au moment où l’épidémie se propage à travers les continents et tous les gouvernements de la planète prennent des mesures préventives. A l’heure, où 15 millions d’Italiens sont mis en quarantaine et en Israël des dizaines de milliers d’Israéliens vivent confinés chez eux, des familles nombreuses paniquent et envahissent les supermarchés, l’aéroport Ben Gourion se vide de passagers et les compagnies aériennes annulent tous les vols, et nos voisins palestiniens proclament l’état d’urgence en Cisjordanie dont vivent également plus de 300 000 Juifs.

Voilà que des leaders politiques préfèrent choisir la revanche personnelle plutôt que la proposition de former un gouvernement de salut public et de gérer ensemble la crise gouvernementale et les affaires en marche.

Cette démarche est irresponsable et risque d’envenimer les querelles, rendre plus virulent le débat public, raviver les passions et engendrer la rancune et la haine.

(Haim Zach/GPO)

Sans paniquer nous devrions tous nous organiser efficacement pour prévoir les lacunes et éviter le pire. Préparer avec sagesse la population à toute éventualité comme s’il s’agissait d’un conflit armé face à nos ennemis.

Comment ne pas être solidaires pour éradiquer les menaces sanitaires, affronter ensemble toutes les conséquences médicales et socio-économiques, sans oublier les dangers sécuritaires au Nord contre le Hezbollah, au Sud contre le Hamas et à l’Est face à l’Iran.

Nous avons souhaité que la dernière campagne électorale soit bien derrière nous et qu’enfin les querelles personnelles soient mises aux vestiaires, mais voilà que des dirigeants politiques tels que Liberman relancent la zizanie en véhiculant une fois encore la haine et la mauvaise foi. Ils sont capables de mentir, de changer d’opinion et d’idéologie, de retourner leur veste, et même de signer un pacte avec le diable pour seulement voir Nétanyahou derrière les barreaux.

Comment comparer Nétanyahou à Erdogan, à celle de la Turquie islamiste ? Un pays dont les opposants au pouvoir et les journalistes sont jetés en prison sans aucun procès équitable. Souvenons-nous du film d’Alan Parker et Oliver Stone : Midnight Express…

Certes, la politique est parfois sale et à vomir et Nétanyahou lui-même a aussi contribué à ce climat malsain, mais la situation actuelle est criante, avec les circonstances mentionnées, elle dépasse l’entendement.

C’est clair, Nétanyahou n’a pas obtenu la majorité absolue pour former un gouvernement mais la loi lui permet d’exercer ses fonctions de Premier ministre tout en défendant sa cause devant les juges. La vengeance personnelle prévale sur les intérêts de l’Etat et donc tous les moyens sont-ils permis pour le chasser du pouvoir ? Mais comment adopter une loi juste après des élections législatives et surtout avant la constitution d’un gouvernement ?

Pourquoi ces chefs de partis n’ont pas annoncé leur intention avant le dernier scrutin ? Pourquoi ignorer la solide confiance à Nétanyahou de 58 députés représentants plus de deux millions d’électeurs dont 1,352,334 sont du Likoud ?

Bien entendu, les Arabes représentent 20% de la population et font partie de la société israélienne. D’ailleurs, il est temps de nommer un ministre non juif pour représenter cette importante minorité car sa majorité écrasante demeure fidèle à l’Etat.

Mais comment accepter un parti en son sein qui véhicule la haine contre les soldats de Tsahal et glorifie les terroristes ? Comment tolérer un mouvement politique qui prône le retour en Israël des réfugiés palestiniens depuis 1948, et dire clairement niet à un Etat Juif ? Comment ignorer des messages qui ignorent le caractère juif de l’Etat et dire qu’une majorité juive est une sorte de racisme et d’apartheid ? Peuvent-ils siéger dans ces conditions au sein d’une coalition sioniste ? Pourront-ils accepter l’Accord du siècle ? Une annexion de la vallée du Jourdain et des implantations ? Une opération de grande envergure contre le Hamas palestinien à Gaza ou contre le Hezbollah libanais ?

Pour toutes ses raisons, un gouvernement minoritaire demeurera instable et dépendra des caprices des petits partis charnières. Il ne pourra durer longtemps et donc toutes les acrobaties et les lois rétroactives seront complètement inutiles.

Devant la gravité de l’épidémie du coronavirus et face à toutes les autres menaces, rappelons que depuis la nuit des temps, les juifs se sentent liés par une responsabilité et des intérêts communs.

La pérennité du peuple juif s’est renforcée dans l’union, dans la générosité des associations caritatives et humanitaires, dans l’aide aux malheureux et aux défavorisés, et dans l’esprit de solidarité également avec les autres peuples.

Dans les moments de crise grave seul un gouvernement d’union nationale est capable de gérer toutes les affaires du quotidien et de l’Etat, de redonner à la population de l’espoir en attendant des jours meilleurs.

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5 Comments

  1. Ministre, Freddy Eytan aurait été celui des bonnes intentions.
    Dont est pavé bien évidemment le chemin de l’enfer.
    Ou des mauvaises; c’est selon.

    • Non , il s’agit plutôt de bon sens!
      Le peuple s’est prononcé clairement
      3 Fois en un an ! Bibi, 58 députes 2,3 millions
      Mais cele ne vous suffit pas .Votre haine est
      insatiable et elle est mauvaise conseillère. Sylvie, Je vous plains!!!

      • Les haineux attribuent la haine à d’autres. Classique.
        Ou voyez-vous de la haine sinon dans votre regard?
        Accessoirement: il y a 120 députés à la Knesset.
        58 voudraient voir Netanyahou premier ministre.
        62 donc ne le voudraient surtout pas.
        Qui est majoritaire?

        • Oui il y a 62 députés qui ne veulent pas de Netanyahou … dont 15 de la Liste Arabe ! Cela fait 72 ans qu’aucun Premier ministre n’a gouverné avec leur appui ! Ils vont le donner à Gantz et lui dicter leurs conditions. L’Etat nation du peuple juif sous la conduite de Gantz éliminera les religieux et sera sous la coupe de ceux qui veulent lui ôter son caractère juif et demain …
          Bonjour tristesse !

          • Mais, la démocratie « parfaite », c’est ça.
            Voyez mon commentaire de l’article ici « Elections en Israël : Trop de démocratie » de Raphaël Nisand.
            Que je termine par « Oserais-je dire qu’elle (la démocratie) ne marche que malhonnête ? Honnête, elle s’appelle CHAOS ».

            En bref : Israël pratique une démocratie poussée à son extrême ; la proportionnelle intégrale à un tour, le pays entier étant une seule circonscription.
            Cela ressemble, en pire, à l’instabilité constante de la quatrième république française.

            Mécaniquement ça génère des majorités introuvables ; le Général De Gaulle savait ce qu’il faisait en instaurant la cinquième république, dont surtout le double tour électoral.

            D’autant que deux problèmes supplémentaires se posent en Israel :
            1) La présence des Arabes qui en contestent les fondements.
            2) Les problèmes judiciaires de Netanyahou.

            La situation actuelle (justice contre justice) génère l’absence de règles universellement acceptées et pourrait se traduire par des graves désordres ; dans un pays qui ne peut pas se le permettre et qui a déjà vu l’assassinat d’un premier ministre pour cause de discordes fondamentales.

            A bien y regarder je ne peux que souscrire à votre « Bonjour tristesse ! » même si je ne partage pas vraiment vos certitudes.

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