Ils sont tous les deux têtes de liste aux élections européennes, le premier du Parti communiste, le second du Parti socialiste. Mais encore ? Ils sont tous les deux les petits-fils d’espions soviétiques juifs passés par Israël.
Ian Brossat avait trois ans, en 1983, quand il allait voir son grand-père, Marcus Klingberg, qui avait travaillé pour le KGB, dans un étrange hôpital, en Israël. Trois ans plus tard, on lui expliquera qu’en fait, cet hôpital est une prison. Petit à petit, il découvre le destin hors du commun de ce grand-père, Marcus Klingberg, héros d’une des affaires d’espionnage les plus graves de l’histoire d’Israël (1).
Né en Pologne, en 1928, combattant antifasciste, engagé volontaire dans l’Armée rouge aux premiers jours de l’invasion allemande de l’Union soviétique, il s’installe en Israël, à la fin de la guerre. Spécialisé en épidémiologie, Marcus Klingberg codirige Ness Ziona, l’Institut ultra-secret de recherches sur les armes biologiques.
Arrêté en 1983, la vérité éclate : accusé d’être un agent du KGB, il avoue avoir transmis à l’URSS, pendant trente ans, gratuitement et sans regret, des documents secrets. Jugé sous un autre nom, il écope de vingt ans de prison. Auparavant, il avait disparu pendant 10 ans, de 1983 à 94, année de la révélation de l’identité de Marcus. Ou était-il ? Il était au secret, dans une cellule de la prison d’Ashkelon, à 50 kilomètres au sud de Tel Aviv. Motif : haute trahison ! Mais il a fallu attendre ces 10 ans pour que la censure israélienne autorise la publication de cette simple information : depuis son arrestation le 19 janvier 1983, le professeur Marcus Klinsberg, scientifique de renommée internationale a purgé au total une peine de vingt ans d’emprisonnement pour espionnage au profit de l’URSS.
“Mon grand-père avait résisté à la famine, à la barbarie nazie, à la guerre, aux virus et aux bactéries manipulées pendant des années, aux interrogatoires musclés, aux menaces et aux intimidations, à son veuvage, aux humiliations carcérales. Il résistait donc encore : à la dégradation de son corps et à l’obstination des autorités d’Israël. Moi, je savais pourquoi. Je savais depuis toujours que James Bond pouvait aller se rhabiller : Saba nous prouvait, épreuve après épreuve, qu’il était invincible” écrit Ian Brossat, 37 ans, normalien, agrégé de lettres modernes, dans son livre “ l’Espion et l’enfant ” (2) ou il reconstitue avec émotion l’histoire de son enfance et le passé de ce grand-père adoré, mort à Paris, en novembre 2015, à 97 ans. Ses cendres sont au columbarium du Père-Lachaise.
Depuis tout petit, Ian Brossat baigne dans l’idéal communiste. Son père, professeur de philosophie à l’Université Paris-VII, et sa mère, sociologue à l’Institut national de la Santé et de la Recherche (INSERM) ont milité ensemble à la ligue communiste révolutionnaire (LCR) dans les années 1970. Ian Brossat prendra, lui, sa carte du Parti communiste à 17 ans. Il a annoncé son mariage, avec Brice, le 6 juillet 2013. Un mois et demi après la promulgation de la loi sur le mariage pour tous. Son mari est professeur de maths en prépa au lycée Louis-le-Grand. L’élu n’hésite pas à le mettre en avant. En Août, les deux hommes prenaient la pose dans “Paris-Match”. En mode ‘Emmanuel et Brigitte” !

C’est une histoire presque identique que celle de Rubin Glucksmann (1889-1940), père d’André – originaire de Czemowitz, au nord de la Bucovine, région jadis roumaine, actuellement en Ukraine – et ancien combattant de la première guerre mondiale. Militant sioniste de gauche, avec sa femmes Martha (1903-1973), indépendamment l’un de l’autre, d’émigrer en Palestine mandataire, au cours des années 1920.
Martha travaille un temps dans un kibboutz, qu’elle quitte désabusée, pour revenir à Jérusalem où elle trouve un emploi de cuisinière et où elle rencontre son futur époux, qui travaille comme ouvrier à la construction de routes. Déçus par le sionisme, les deux jeunes gens adhèrent en 1923 au Parti communiste palestinien. Leurs filles, Eliza et Miriam naissent à Jérusalem en 1924 et 1928.
Vers la fin des années 1920, Rubin est recruté par les services secrets soviétiques, et dès 1930, sur ordre du Komintern , le couple quitte la Palestine pour s’installer à Hambourg, d’où Rubin, devenu officiellement agent d’assurance, peut effectuer de nombreux voyages en Europe centrale et en Union soviétique. Il devient agent de renseignement pour le GRU. La situation pour Rubin en tant qu’espion soviétique devient très dangereuse en Allemagne à partir de 1934. En 1935, quand les Glucksmann apprennent qu’ils sont recherchés par la Gestapo, ils s’enfuient en France. Rubin est employé par la Wostwag, une société écran du Komintern dont l’une des activités principales est de fournir du matériel aux Républicains espagnols.
Le 19 juin 1937, à Boulogne-Billancourt, Martha met au monde un garçon, que ses parents prénomment André Joseph en hommage à Ektar Josef André, cadre dirigeant d’origine juive, du Parti communiste d’Allemagne (KPD), décapité quelques mois plus tôt à Hambourg et dont le nom venait d’être donné au troisième bataillon des Brigades internationales en Espagne. Peu après la naissance de son fils, Rubin part travailler à Londres tandis que Martha reste en France pour permettre à leurs filles d’y poursuivre leur scolarité. A Londres, Rubin est arrêté et interné comme beaucoup d’autres immigrants par les autorités anglaises. Il meurt le 2 juillet 1940 dans le naufrage de l’Arandora Star, qui l’emmenait au Canada pour y être interné comme “agent ennemi”.
Alain Chouffan
1.Le dernier espion. Editions Nouveau monde. 2015. Traduit de l’hébreu par sa fille Sylvia, mère de Ian Brossat.
2. L’Espion et l’enfant. Editions Flammarion. 2016
Excellent. Riche en enseignements et matière à reflexion.
Bizarre qd même: les deux viennent de participer à l’élection européenne en positions clé et personne n’a soulevé ça?
Et, morale de l’histoire ?
Faut-il toujours qu’une histoire ait une morale ? Et qu’une question ait une réponse ? Et qu’un problème ait une solution ?
Pour la morale, puisque le prêchi-prêcha est de votre domaine ici, essayez donc d’en trouver une.
La mienne est comme suit :
On a beau décréter-prétendre ne plus vouloir être Juif.
En se jetant à corps perdu dans des causes étrangères, parfois contraires, à la cause juive.
On finit par s’apercevoir qu’on ne fait rien d’autre que le bon vieux תיקון עולם (la réparation du monde qui, comme chaque Juif sait, est créé imparfait et il nous appartient de le « réparer »).
A force de ne plus vouloir être Juif on finit par faire le Juif ; et par l’être aux yeux de tous.
Jésus en sait quelque chose. et Zemmour et Cohn-Bendit aussi.
@ Jordan : « prêchi-prêcha » ? Non ! Absolument pas. Juste aimer la vérité et aller au fond des choses, sauf que…
Sauf que, dès que l’on touche au domaine du religieux, les gens en général même s’ils ne connaissent pas forcément leur religion, ou peu, ou ne la pratiquent pas, ou guère, se sentent immédiatement et automatiquement menacés, se positionnent donc sur la défensive, deviennent vite agressifs, et passent rapidement à l’offensive, l’attaque verbale (le ton monte, les insultes fusent…). C’est pourquoi je dis que le religieux, ou le domaine de la foi, est un terrain miné. Cependant bien que miné c’est un terrain pas du tout ennuyeux, tout au contraire, et il vaut vraiment la peine de le vider de toutes ses mines pour pouvoir l’explorer à fond, l’exploiter au maximum, et vivre ainsi de toutes ses richesses…
Jordan, si j’ai posé la question de la morale de l’histoire, c’est que je ne l’avais pas trouvée. Maintenant, j’ai suivi votre conseil, à savoir, essayer de la trouver. Alors voici la morale de cette histoire que j’ai trouvée : Ian Brossat et Raphaël Glücksmann sont donc, à l’instar de leurs aïeux, des espions à la botte de l’URSS !
P.S. : Le monde a été créé par Dieu non pas imparfait mais parfait, mais le péché d’Adam et Eve y a fait entrer la corruption, la malédiction (dixit la Bible) d’où la nécessité de la rédemption de l’humanité par le DIVIN Messie, Rédempteur-Sauveur, Jésus, que Dieu a envoyé dans ce but…
C’est une blague ?
L’URSS n’existe plus depuis 1991. Brossat avait 11 ans, Glucksmann 12 ans…
S’il est vrai qu’ils ont hérité des penchants marxisants de leurs aïeux, ils n’ont plus de « patrie idéologique » et personne à servir comme espions ; la Russie actuelle ayant tourné le dos à tout ça.
Leur dénominateur commun est à chercher ailleurs. Il pourrait bien être celui diagnostiqué par Jordan ci-dessus.
En ce qui concerne vos bigoteries de grenouille de bénitier, je vous les laisse. Inutile de gaspiller une seconde là-dessus.
Bien sûr que ce n’était pas sérieux… Quelque fois il est nécessaire de se détendre, Coralie, sans pour autant mépriser les autres…
Magnifique plagiat comme on en voit peu !!!
Pour Glucksman : https://www.boucledesmediatheques.fr/noticeajax/biographie/tri/date_creation+desc/retour_avis/1000/facettes/A29084/clef/LEXIECOMMANDEMENT–GLUCKSMANNA–FLAMMARION-1991-1/id/431901
Pour Brossat :
pour l’intro : https://www.boucledesmediatheques.fr/noticeajax/biographie/tri/date_creation+desc/retour_avis/1000/facettes/A29084/clef/LEXIECOMMANDEMENT–GLUCKSMANNA–FLAMMARION-1991-1/id/431901
pour le corps du texte :
https://www.lejdd.fr/Politique/Ian-Brossat-adjoint-au-maire-de-Paris-raconte-l-histoire-de-son-grand-pere-espion-sovietique-en-Israel-694410
https://www.nouvelobs.com/politique/20180914.OBS2359/airbnb-kgb-instagram-10-choses-a-savoir-sur-ian-brossat-l-elu-qui-veut-reveiller-le-pc.html
Papi Chouffan devrait se reposer tranquillement…..
Alain Chouffan a lu des textes et les a réunis dans un article qui a un sens : e candidats aux élections européennes qui sont petits fils d’espions juifs russes ! La matière et les détails sont évidemment repris de sources diverses . Auriez vous voulu que tout soit inventé? L’auteur a fait un vrai travail de journaliste : lire et rédiger à partir d’une documentation sérieuse ! Votre critique est simplement mal venue et indique un penchant de jalouse !
Je propose à cette dame de nous montrer ce qu’elle sait faire.
Madame, je n’zi Souvenir de vous que de critiques acerbes et en rien constructrices.
Un exemple de votre talent d’analyste:
« Zribi Martine dit :
1 décembre 2018 à 9 h 39 min
Les gilets jaunes sont truffés de leaders (et de participants) issus de l’extrême droite, ont accepté le soutien de dieudonné, fait des quenelles avec lui, et même avant de le rencontrer!!!
Cet article est indécent sur TJ. »
Vous, vous affirmez. Ah ça c’est certain: vous n’êtes Pas allée voir et lire ailleurs ou sur le terrain
C’est vrai que ça demande temps, talent, intégrité, rigueur et expérience.
Martine Zribi devrait savoir que personne n’a jamais rien inventé ex-nihilo.
Nous ne faisons que développer du neuf relatif à partir d’une base préexistante. Comme dit l’adage : nous sommes des nains juchés sur les épaules des géants.
Les plus grands historiens ont passé leur existence à copier-coller des bribes de documents ; leur mérite consiste à les classer dans l’ordre et intercaler analyses et commentaires de manière à en faire ressortir la synthèse et les éventuels enseignements.
« Papi Chouffan » a donc assuré.
De nombreux juifs d’Europe centrale ont été libérés des « shtetl » par l’agnosticisme et par les divers mouvements socialistes, que ce soit des menchevik, des bolcheviques ou pour les artisans le Bund! Debarassés du messianisme juif et forts des valeurs humanistes juives des lumières ils ont tenu à se distinguer pour l’avènement de «l’homme nouveau» promis par les communistes affiliés à l’URSS. J’en ai connu dans ma propre famille dont un cousin brillant savant atomiste à Saclay arrêté et traitre condamné pour collaboration avec l’URSS. Il y a dans ces traîtrises surtout une volonté idéologique avec le sous jacent désir de reconnaissance de ses pairs goys!
Ces juifs athées voulaient prouver leur indéfectible reconnaissance à ceux qui les avaient émancipés. Dans les deux cas cités dans cet article ( Brossat et Glucksman) il y a aussi l’évidente volonté de mettre leurs fidélités idéologiques au service de la dictature antisémite de l’Union Soviétique s’élevant contre le sionisme de l’état Juif non seulement par idéologie Trotskiste mais encore par soumission à leurs anciens oppresseurs pogromistes. Il en va de même avec les juifs originaires du monde arabo musulman ( comme les marocains Abraham Serfati ou Sion Assidon et beaucoup d’autres) qui pour prouver leur indefectible attachement à leur pays d’origine et à l’idéologie Trotskiste ont non seulement lutté contre l’existence d’Israël mais encore ont collaboré avec Arafat et d’autres terroristes islamistes. Dans leur cas outre l’idéologie il y avait un important reste de «dhimmitude », la soumission dans l’infériorité à leurs bourreaux historiques. Aujourd’hui il est est de meme pour nombre de juifs « exquis » américains et européens qui pour apparaître comme intégrés dans leur pays militent pour un Israël ou la défense contre l’islamiste exterminateur ne peut se faire qu’avec des soldats de l’IDF sans mains; avec les poignés attachés dans le dos. Mon père disait que le dos courbé attire le bâton! Les derniers 2000 ans des juifs a en grande majorité été avec le dos courbé! Peu sont reconnaissants à ces jeunes de 20 ans qui meurent dans des combats urbains au corps à corps pour permettre à ceux qui dans le confort de la Diaspora peuvent encore garder la tête haute!
Brossat appartient à un parti qui n’a plus rien de communiste (tous les vrais communistes l’ont quitté) et est devenu comme le PS, la FI et EELV : une vitrine de la peste brune islamonazie et de son idéologie raciste et antisémite. L’idéologie des indigénistes et des décoloniaux est la version « racisée » de ce qu’a été le suprémacisme aryen.
Glucksmann, c’est la même chose avec en plus un soutien au régime de Kiev hérité des Ukronazis ayant activement participé à la Shoah.
Par ailleurs, l’URSS n’a pas toujours été anti-israélienne et a combattu l’islamisme en Afghanistan tandis que les gouvernements occidentaux armaient et finançaient les futurs Talibans.
L’UE, que défendent des fanatiques comme A. Glucksman, a toujours été un cheval de Troie de l’islamisme en Europe. Le palestinisme est idéologiquement lié au Nazisme : c’est la même idéologie, Mohammed Amin Al-Husseini était allié d’Hitler et celui-ci avait une réelle sympathie pour l’islam. Les agissements de Glucksmann (qui est un russophobe virulent) et de Brossat n’ont réellement pas grand chose à voir avec le communisme (*) mais s’apparentent bien à une collaboration avec le Nazisme.
(*) le parti communiste français traîne un passif extrêmement lourd et je ne prends absolument pas sa défense.