Poème à Marceline, par David Vallat

Pour Marceline
Paix à son âme…

Elle avait d’Épinal, tout le sens des images,
Sur un siècle assassin, et ses drapeaux en berne,
En y perdant les siens, tout au bout de l’aderne,
Dans les marais du mal, tenus par des sauvages

Le crime était banal, ses vingt ans pour bagages,
Quand la mort en chemin, chantait ses balivernes,
Et brisait des destins, en se pensant moderne,
La nuit pour seul fanal, le brouillard pour sillage…

Avec ses sœurs de camps, elle a tenu la vie,
Sur son cœur résistant, aux kapos sans répit,
Pour vivre encore un jour, pour ne pas mourir seule…

Puis ce fut la parole, et le devoir des mots,
Pour ne pas finir folle, en taisant tous les maux,
De ceux morts dans les fours, en portant leurs linceuls…

David Vallat

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