Le Mama Shelter : 10 ans de succès, un succès de Serge Trigano

Quelle belle fête pour les 10 ans du Mama Shelter à Paris ! Une ambiance de Club Med avec GO et chef de village ! Les GO ? Toute l’équipe du Mama Shelter en pleine forme qui, tout en servant les invités, se déchaînait sur scène,  devant un orchestre en délire. Le chef de village ? Serge Trigano, l’âme de cette belle réussite qui a ramé pendant 10 ans, pour faire de cet endroit un lieu exceptionnel dont le succès ne cesse de grandir. Car le Mama Shelter, c’est d’abord une aventure humaine, une histoire d’hommes. Une marque qui a ses propres valeurs, ses propres codes. C’est une marque atypique. Comme l’histoire du Mama Shelter, ouvert en 2008, est incroyable. Serge Trigano  s’en souvient encore : “A Paris, à l’époque, il y avait soit des palaces, soit des hôtels moyens de gamme complètement impersonnels. Alors, on a imaginé ce que pourrait être un nouveau type d’hôtellerie, un idéal de l’hospitalité qui soit davantage un lieu de vie, ouvert à la mixité sociale. Les gens viendraient y dîner, boire un verre, écouter des concerts et, accessoirement, dormir dans des chambres stylées mais abordables, à partir de 79 euros”. Voilà l’idée de départ.

 

Avec ses deux fils, Jérémie et Benjamin, Serge Trigano s’allient à une autre équipe, électrique et à fort tempérament. Il y a le promoteur-businessman-philosophe Cyril Aouizerate qui a déniché le terrain, un vieux parking tagué et à l’abandon, 106 rue de Bagnolet, l’architecte  Roland Castro, le designer et ami Philippe Starck et le chef étoilé Alain Senderens (décédé en 2017). “Ce dernier croyait à notre histoire, se rappelle  Serge Trigano, ça l’amusait beaucoup de passer de son menu habituel à 300 euros par tête à 22 euros.”

Mais ouvrir un hôtel lifestyle de 170 chambres à prix démocratique, dans ce coin populaire de l’Est parisien, excentré, voire “no go zone”, personne n’y croyait. Il fallait être fou ! D’ailleurs les banquiers d’ailleurs ne se sont pas pressés au portillon. Il a fallu près de quatre ans pour trouver 28 millions d’euros pour financer le projet. La suite ? On la connaît ! C’est le carton plein. En 10 ans, des bébés Mama Shelter ont essaimé un peu partout : Lyon, Marseille, Bordeaux, Los Angeles, Rio, Belgrade, Toulouse à l’automne, et bientôt un nouveau à Paris, au Parc des Expositions de la porte de Versailles, dans un bâtiment signé, Jean-Michel Wilmotte, puis ce sera Londres, Sao Paulo, Lisbonne, Luxembourg, Dubaï, Santiago, Rome…  13 nouvelles ouvertures d’ici à 2020 ! Le succès est tel que le géant Accor s’est offert 37 % du capital.

Une fois le projet mis sur la route, Philippe Starck a quitté le navire, tout comme Cyril Aouizerate, parti fonder sa propre chaîne d’hôtels MOB. Mais devant le succès, beaucoup ont tenté de copier le modèle; Mais en vain. “Les hôteliers qui pensent avoir tout fait en prenant un designer et en installant un baby-foot se plantent. Ce qui nous différencie depuis le début, ce sont nos équipes et les clients eux-mêmes, des jeunes et des vieux, des bobos et des prolos, des artistes et des familles. Sans oublier l’esprit Club, dans la formation, dans la gestion du personnel, dans les promotions en interne, je reste cet homme-là” tranche Serge Trigano. Benjamin et Jérémie l’ont compris. Et c’est formidable. L’esprit de Gilbert Trigano, fondateur charismatique du Club Med se perpétue. Après son fidèle fils Serge, ce sont aujourd’hui, les héritiers, Benjamin et Jérémie,  les enfants de Serge….

Alain Chouffan

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