Vol de la plaque commémorative de la Shoah de l’école Ave Maria

Vendredi 1er juin, l’école de l’Ave Maria s’est vu arracher la plaque commémorative qui orne le frontispice de son bâtiment, situé 22 rue de l’Ave Maria, dans le 4e arrondissement.
Plaque sur l’école en Aout 2017

Sur cette plaque, comme dans toutes les écoles de Paris et de France touchées par la Shoah, on trouve le
même texte, essentiel, que nous devons au travail titanesque de Beate et Serge Klarsfeld, des Fils et Filles
Déportés Juifs de France, et de l’Association pour la Mémoire des Enfants Juifs Déportés de France: «A la mémoire des petits enfants de cette école déportés de 1942 à 1944 parce qu’ils étaient nés juifs, victimes innocentes de la barbarie nazie avec la complicité active du gouvernement de Vichy. Ils furent exterminés dans les camps de la mort ».

Grâce à ces plaques, nous n’oublierons jamais – passants, enseignants ou élèves – les 11 400 enfants juifs
déportés et morts dans les camps. Un grand nombre d’entre elles jalonnent les rues de Paris, et
notamment celles du 4e arrondissement, un des plus touchés de la capitale. Parmi ces lieux durement
touchés figurent beaucoup d’écoles, dont celle de l’Ave Maria.

Le 29 avril dernier, pour la Journée nationale du souvenir des victimes et héros de la déportation, un
cortège d’habitants et d’élus a déambulé dans les rues du 4ème en mémoire des adultes et enfants déportés et exterminés dans les camps nazis entre 1942 et 1944. Devant cette école, Milo Adoner, survivant des camps de la mort, ancien élève de l’école des Hospitalières Saint-Gervais, a évoqué le souvenir de ses amis perdus, en présence, notamment, de l’historienne Annette Wieviorka.

Le 24 mai, une cérémonie a également eu lieu devant l’école Hospitalières Saint-Gervais : 75 élèves y ont lu les noms des 260 enfants de l’école qui jamais ne revinrent, et déposé des roses blanches en leur mémoire.

Une plainte a été déposée afin que nous puissions faire toute la lumière sur cet acte indigne. Les services
de la Ville de Paris sont en train de produire une nouvelle plaque ; elle sera réinstallée à brève échéance. La mémoire du 4e arrondissement et de Paris est bien vivante, elle s’inscrit dans la pierre et dans les lieux.

Nous continuerons de la faire vivre en la protégeant des actes malveillants.

Ariel Weil, Maire du 4e arrondissement de Paris
Et l’ensemble du Conseil d’arrondissement
Patrick BLOCHE, Adjoint à la Maire de Paris chargé de toutes les questions relatives à l’éducation, à la petite enfance et aux familles

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