Appel aux dons pour le Mur des noms au Mémorial de la Shoah à Paris

Le monument, qui s’inspire du Vietnam Veterans Memorial à Washington, va être entièrement refait. Il liste, de manière incomplète ou erronée, les 76.000 juifs déportés par les Nazis et le gouvernement de Vichy. Une souscription est lancée pour recueillir 2 millions d’euros.

Lors de l’inauguration du Mémorial de la Shoah, en janvier 2005, on avait vu Simone Veil en larmes, aux côtés du président de la République, Jacques Chirac. L’ancienne ministre de la Santé, déportée en 1944, avait pointé sur le Mur des noms, Yvonne, Madeleine et Simone Jacob – sa mère, sa sœur et elle-même. Treize ans plus tard, le Mémorial a décidé de refaire entièrement le monument en pierre de Jérusalem situé à l’entrée du Mémorial, à Paris. S’inspirant du Vietnam Veterans Memorialà Washington, le mur liste, par année de déportation et nom de famille, les 76.000 juifs déportés par les Nazis et le gouvernement de Vichy.

«Il restitue une identité à des enfants, des femmes et des hommes que l’on a tenté d’éradiquer» explique Jacques Fredj, directeur du Mémorial. Mais la litanie des noms, gravés à partir des listes de déportation, comporte un certain nombre d’erreurs, ou est incomplète. «Les patronymes étaient parfois mal orthographiés et des personnes avaient donné un nom d’emprunt» poursuit Jacques Fredj. Des noms ont également été oubliés, tant les décomptes furent compliqués à établir.

«Pour ceux dont il ne reste que le nom»

En tout, près de 1400 rectifications, réclamées par les familles ou établies grâce à des recherches, doivent être apportées, pour un coût total de deux millions d’euros. Le Mémorial, qui a le statut de fondation d’utilité publique, a lancé une souscription. L’agence Hopening, spécialisée dans le fundraising, est également mobilisée pour récolter de l’argent auprès des familles ou de donateurs.

Si ce mur joue un rôle de pierre tombale pour «ceux dont il ne reste que le nom», il permet de sensibiliser le public à cette histoire française. «Il est plus facile pour des élèves de prendre la mesure de ces assassinats, face aux trois pans de mur noircis de patronymes et de dates» poursuit le directeur.

Claire Bommelaer

Source lefigaro

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