Les Mystères de la naissance d’Israël, par Charles Baccouche

Le 14 mai 1948 à 16 heures, David Ben Gourion lit la Déclaration d’indépendance de l’État d’Israël…

« Nous, membres du Conseil national, représentants du peuple juif en Palestine et du Mouvement sioniste mondial, sommes réunis en assemblée extraordinaire en ce jour qui met un terme au mandat britannique en Palestine. Et c’est en vertu des droits historiques et naturels du peuple juif et de la résolution de l’Assemblée générale des Nations unies que nous proclamons ici la création d’un État juif en Palestine, qui s’appellera désormais Medinat Israël»

Ne croyons pas que la proclamation d’indépendance de l’État hébreu allait de soi au printemps 1948.

Il n’est pas convenable de toujours parler « des frontières de 1967 » selon la Résolution 248 de l’ONU, alors qu’il n’avait pas de frontières après la guerre des six jours mais de simples lignes de Cessez-le feu et que tout a commencé en 1947 par la Résolution 181 des Nations Unies d’appuyer la création d’un Etat juif en Palestine encore sous mandat britannique.

L’URSS et les Etats Unis d’Amérique votèrent de concert pour la naissance d’un « Etat juif » La déclaration Balfour avait préconisé en 1917 un simple « Foyer national juif »,

Ce vote extraordinaire des deux Grandes Puissances qui avaient donné le coup de grâce  à la bête nazie, se produisit alors qu’elles entamaient une longue confrontation planétaire qui mena le Monde au bord du désastre nucléaire à plusieurs reprises (Cuba) et à des conflits sanglants dans le Tiers Monde en voie de décolonisation, (Angola, Indochine, Inde-Pakistan..) s’affrontèrent durement dans les Instances internationales.

C’est pour des motifs opposés, qui relèvent de l’intérêt des Etats sur la scène internationale, que  les deux grands vainqueurs de l’Allemagne nazie, tombèrent d’accord pour adopter et faire adopter la résolution,

L’URSS soutenait un Etat juif pensant à la fois contrer l’influence grandissante des USA au proche Orient et espérant l’émergence  d’un nouvel Etat socialiste affilié à l’URSS,  car et ce trait est capital, ce sont des pionniers sionistes socialistes et communistes russes qui ont forgé les structures économiques et politiques du Yshouv dès la fin du 19ème siècle par la construction de routes, de l’invention du kibboutz, de la Histadrout, du KKL et du Keren hayssod.

De fait les premières armes vinrent de Tchécoslovaquie, et l’URSSS fut le premier Etat  à reconnaitre l’indépendance d’Israël, suivi de près, il est vrai, par les Etats Unis.

L’Etat juif est né en 1947,  sur le plan international et tire toute sa légitimité de la Résolution qui le fonde, il est vrai qu’alors, les seuls Palestiniens connus étaient les juifs du Yshouv.

Les Etats Unis poussés à se substituer à la Grande Bretagne, dans la domination des océans  et par leur volonté de contrer l’URSS impériale de Staline dans sa conquête du Monde sous prétexte d’apporter aux peuples le bonheur socialiste, amenèrent ces deux grandes Puissances qui ont terrassé la bête immonde  a se déclarer ensemble et pour des raisons antagonistes favorables à la création d’un Etat juif en Palestine

(Un miracle diplomatique puisque cette belle entente allait se briser sur le rideau de fer)

Il reste que le 29 novembre 1947, l’ONU adopte le plan de partage de la Palestine en deux Etats indépendants, un juif et un arabe. Jérusalem devant être placée sous un régime international.

Le plan de partage  prévoit deux Etats avec un nom bien défini « Etat Juif » pour les juifs et « Etat Arabe » pour les arabes. Les dénominations sont clairement établies, il n’est pas question de Palestiniens ni de Palestine, au contraire on évacue ce terme  crée par les Romains pour consolider  la défaite juive face à la Puissance de Rome.

Grace à ce plan, les Britanniques mettent fin à leur Mandat et à leur présence, durement combattue par l’Irgoun, pour que deux Etats internationalement reconnus naissent et vivent pacifiquement libres et égaux parmi les Nations du Monde nouveau.

Les Nations Unies devaient mettre fin aux vieilles querelles sanglantes de l’Histoire européenne.

L’Histoire nous apprend qu’elle  n’aime pas les histoires qui finissent bien et elle s’imposa dans le bruit et le fracas des combats déclenchées par les Etats arabes tout juste sortis de la domination britannique, en fureur de l’épine d’un Etat non musulman et plus grave un Etat juif, prétendant rassembler les juifs haïs de l’islam, au cœur même de la Ouma, de la mère des croyants.

Jérusalem prit soudain une place capitale dans un conflit que l’on crut et qu’on voulut politique et nationaliste alors qu’en réalité, il plongeait ses racines dans l’intimité de l’âme musulmane qui ne souffre pas d’autre identité que la sienne.

Jérusalem sous Régime international ouverte toutes les confessions, devint et resta le vœu pieux des Nations Unies, comme fut sans effets la résolution de novembre 1947, lorsque les Arabes engagèrent dès le 14 mai 1948 au soir même, de la déclaration d’indépendance d’Israël, une guerre visant au massacre de la population juive, pour que la « Maison de l’Islam » (Dar el Islam) retrouve sa pureté originelle salie par l’outrecuidance juive de s’inscruster en son cœur.

La solution du conflit Israélo-arabe par la création de deux Etats vivant cote à cote, faussement soutenue aujourd’hui par l’Autorité palestinienne, a été refusée dès 1948 par les Arabes pas par les Juifs. 

Le statut de Jérusalem ville internationale sous le contrôle de l’ONU, a été refusé par la Légion arabe jordannienne.

La Jordanie dotée de la meilleure armée arabe, dirigée par Glubb Pacha, Officier britanique de haut rang a conquis lors de cette première Guerre israélo-arabe, les trois quart de Jérusalem, dont la population juive encerclée, fut sauvée par la construction héroique d’une route de contournement par la Hagana ancêtre de TSAAL.

La guerre tourna à la déconfiture des sept armées arabe qui durent signer un cessez-le-feu en juillet 1949. (Voir l’annexe l’exploit de Golda Meïr.)

On devrait s’étonner du soudain regain d’intérêt des Nation et notamment de L’Union Européenne ( sauf l’exception chèque) pour Jérusalem, « troisième lieu de l’Islam» de la « Jérusalem la Ville monde » selon les médias français, du Vatican interloqué etc,

Pourtant Jérusalem sous le joug si long les Ottomans ne fut jamais qu’une simple bourgade, perdue parmi les monts pelés de la Judée pour les musulmans obnubilés par la Kaaba et Médine, alors que subitement Jérusalem devient pratiquement le premier lieu saint de l’Islam.

Sous le mandat anglais elle ne revêtit pas l’importance du Caire ou de Bagdad, le Vatican s’est d’ailleurs fort aisement installé à Rome  « ville eternelle » ou son Pape trône au « Saint Siège » et n’a jamais revendiqué Jérusalem comme le lieu saint du christianisme.

Les musulmans n’ont jamais  exigé que Jérusaleme remplace les lieux ou leur Prophète a parlé et a créé l’Islam.

En revanche le Har habait, le mont du temple borné par ce qui en reste, c’est-à-dire le Mur Occidental, le Kotel et Sion qui est Jérusalem, ont été pleurés, chantés, célébrés depuis deux mille ans, par la succession des générations du peuple juif, partout dans le Monde, du plus profond de leurs exils les juifs ont tourné leurs regards et leurs prières vers Jérusalem, la Terre d’Israël et le Mont du temple.

La réside la fameuse «  humiliation arabe » qui a fait tellement couler d’encre, dans le retour d’Israël au proche et moyen Orient en terre à la fois arabe et musulman, humiliation de ne plus dominer les juifs et les chrétiens abaissés à la condition inférieure de dhimmis pendant les siècles de la toute puissance musulmane du Califat arabe à la Sublime Porte ottomane.

La fuite des populations musulmane a été provoquée et organisée par les Puissances arabes promettant une rapide et totale victoire sur les juifs.

De guerre en guerre ils inventèrent mille ruses pour contourner la supériorité militaire d’Israël.

Ils ont inventé le mythe des réfugiés qui ne sont réfugiés que par la volonté arabe,

Ils ont inventé en 1967 « le peuple palestinien »  création de l’imagination d’Arafat qui n’a jamais songé à une autre solution au conflit, que la disparition des juifs de la région

Ils ont fabriqué la légende d’un peuple palestinien antérieur au peuple juif qui aurait falsifié sa propre Histoire,

Ils ont investi les lieux saints d’Israël en les affublant d’une origine musulmane transformés magiquement jusqu’à Adam.

Ces déguisements et mensonges n’ont toujours, qu’en seul objet :

Vaincre les juifs par d’autres moyens, puisque les armes leur sont contraires.

La délégitimisation  d’Israël au plan international constitue la dernière folie d’une haine infinie à l’encontre des juifs et de leur audace à vivre dans l’Orient de l’Islam.

Ils en sont à invoquer l’abolition de la déclaration Balfour, et à croire que l’ONU est à même de retirer à Israël son statut d’Etat du concert des Nations.

On devrait s’étonner non seulement des prétentions des musulmans à éradiquer l’Etat juif, mais on devrait être de surcroit, stupéfait du relais et de l’appui que ces prétentions fallacieuses trouvent dans les médias occidentaux qui enflent le mensonge et s’approprient négation du réel, mais le réel se retourne immanquablement contre leurs auteurs

Les médias et certains partis politiques occidentaux victimisent les agresseurs au nom d’un humanitarisme dévoyé.

Il faut reconnaitre dans ces étranges distorsions, la résurgence d’un antisémitisme virulent, le même monstre des temps anciens, se travestissant d’idéologies trompeuses, libéré des hontes du passé au nom de grands principes vides de substance, proclamant liberté, solidarité, fraternité, mais qui ne profitent qu’aux criminels, assassins de juifs.

Cela, ils savent faire et ce qu’ils font de mieux.

Mais ce temps est révolu ou l’on pouvait impunément assassiner les juifs.

Les juifs retrouvent identité et fierté, relèvent tous les défis. Ils font face à leurs ennemis et les défont sur tous les champs de bataille du temps présent.

Charles BACCOUCHE

Annexe

Golda Meir contre l’avis de Ben Gourion, en 1948, s’envola pour Chicago et tint ce discours aux Responsables du Conseil des Fédérations Juives des Etats Unis « je vous dis que je ne suis pas venue aux États-Unis dans la seule intention d’empêcher que 700 000 juifs soient rayés de la surface du globe.

Durant ces dernières années, les juifs ont perdu 6 000 000 des leurs et ce serait de notre part une grande présomption que de rappeler aux juifs du monde entier que quelques centaines de milliers de leurs frères sont en danger de mort. Il n’en est pas question. Cependant, si ces sept cent mille Juifs survivent, alors les juifs du monde survivront avec eux, et leur liberté sera à jamais assurée. Mais si vous ne le faites pas, alors aucun doute que pour des siècles il n’y aura pas de peuple juif, ni aucune nation juive, et toutes nos espérances seront anéanties ». Je suis venue demander aux juifs d’Amérique vingt-cinq à trente millions de dollars pour acheter les armes lourdes nécessaires pour faire face aux canons des envahisseurs.

 Mes amis, dit elle, quand je vous dis que nous avons besoin de cet argent immédiatement, cela ne signifie pas le mois prochain ou dans deux mois. Cela signifie exactement maintenant …. Ce n’est pas à vous de décider si nous continuerons ou non notre combat, nous combattrons. La communauté juive en Palestine ne brandira jamais le drapeau blanc …. Mais vous pouvez décider une chose, que la victoire soit la nôtre ou la leur ». 

De longs applaudissements lui répondirent.

Golda Meïr revint en Israël avec cinquante millions de dollars. 

Tiré d’un article du 09/09/2013 Par Hervé Amiot.

 

 

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