Jacques et Jacqueline, l’histoire de la liaison entre Jacques Chirac et Jacqueline Chabridon

De Paris à Sainte-Féréole, en Corrèze, un livre au titre de bande dessinée s’apprête à faire le buzz en ce début d’automne. Jacques et Jacqueline, ou l’histoire semi-publique d’une passion amoureuse entre Jacqueline Chabridon et Jacques Chirac, une irrésistible femme d’influence et un homme de pouvoir au destin exceptionnel.jacques-et-jacqueline-un-homme-et-une-femme-face-a-la-raison-detat

Dans la cabine chromée de l’avenue Montaigne, elle a revêtu un pull chasuble bleu nuit assez futuriste. Il la juge ravissante. Il adore sa douceur, sa timidité, sa voix perchée, sa coupe au bol et la constellation de taches de rousseur qui auréole son nez mutin. Pour sa maîtresse, le Premier ministre vient de faire ouvrir la boutique Cardin. À 23 h 05 ! Ils sont seuls, absolument seuls avec la directrice du magasin, hébétée, qui s’est exécutée. Vers minuit, le couple est reparti bras dessus, bras dessous avec le cardigan griffé offert par Jacques Chirac.

1975 : leur liaison clandestine venait de commencer et elle mettait en ébullition les plus hauts personnages de l’État. Pour Chirac, Pierre Juillet et Marie-France Garaud avaient de grands projets. Et cet impulsif, ce beau parleur, ce don Juan de Corrèze était sur le point de tout faire capoter à cause de cette brune piquante de 34 ans, mariée, mère d’une petite fille et reporter au Figaro, à la rubrique Spectacles.

Le pire – Marie-France s’en mord les doigts (qu’elle a longs et impeccablement manucurés) —, c’est que c’est elle qui a introduit le ver dans le fruit. Tout est de leur faute, à Juillet et à elle. Au départ, ils ne souhaitaient rien d’autre qu’améliorer l’image médiatique de leur poulain. Pour révéler le bon Chirac, le sympa, le pas bégueule pour deux sous, ils avaient eu cette idée lumineuse : un grand portrait dans le Figaro. Oui, mais à qui le confier ? Aussitôt, Jacqueline Chabridon, onze ans de maison, est proposée pour l’exercice. Elle ne connaît rien à la politique ? Son papier n’en sera que plus rafraîchissant. Au besoin, on l’orientera habilement et elle signera quatre colonnes louangeuses avec la spontanéité naïve propre aux novices.

La gauche est son bercail

Un vendredi de décembre, Jacqueline est donc convoquée par son rédacteur en chef, Xavier Marchetti. Robe-tablier, silhouette menue, elle a la moue de Bardot. C’est une séductrice, le charme fait femme. Couvrir la politique, certes, elle ne sait pas faire, mais cette fille enthousiaste et marrante a déjà eu plusieurs vies. Au rayon hommes de pouvoir, elle ne manque pas d’expérience. Avant d’épouser le journaliste Alain Fernbach, qui travaille sur TF1, elle était mariée à Charles Hernu. Elle l’avait rencontré à la rédaction de Combat, où elle était jeune sténodactylo il y a onze ans de cela, en 1963. La gauche est son bercail. C’est même François Mitterrand, maire de Château-Chinon, qui avait uni son vieux copain franc-maçon Charles à la ravissante secrétaire de 21 ans ! Que dirait-il Mitterrand aujourd’hui, si elle lui apprenait qu’elle doit écrire un dithyrambe sur le Premier ministre de son ennemi juré, Giscard ?

Il y a pire : son père, Aristide, était un militant communiste pur et dur, un vrai stalinien. Jacqueline n’a jamais pris sa carte au PC, mais elle est génétiquement marxiste. Aristide est d’ailleurs accablé depuis que sa fille écrit pour Le Figaro. La première rencontre des futurs amants a lieu à Clermont-Ferrand. Avec ses confrères de la presse écrite et audiovisuelle, Jacqueline suit les déplacements du Premier ministre. Elle l’observe, il l’ignore. Et puis soudain vient l’heure du banquet avec les élus. De sa voix de stentor – il voulait la tester —, il l’a mise au défi d’avaler aussi vite que lui l’une des dizaines de têtes de veau alignées sur le buffet. « Le premier qui la mange en entier a gagné, a tonné Chirac. Vous êtes prête, chère madame ? » C’est la première scène de leur idylle, sur fond d’andouillettes-vinaigrette. Il la trouve jolie, audacieuse, festive. De cette Auvergnate, lui le Gargantua en bretelles ne fera qu’une bouchée.

Une garçonnière rue de Marignan

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Source madame.lefigaro

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