À Tel-Aviv, Axelle Lemaire promeut la French Tech

Le secrétaire d’Etat au Numérique et à l’Innovation s’est rendue à Tel-Aviv (Israël) avec une délégation de pas moins de 400 français à l’occasion du salon DLD (Digital-Life-Design). Au-delà de l’exercice classique de promotion des savoir-faire français, elle a aussi profité de l’événement pour essayer d’inciter les entreprises de la start-up nation à venir s’installer en France… et pour tacler à mots à peine voilés son ex-boss, Emmanuel Macron.dld_tel_aviv

On entend souvent parler français à Tel-Aviv, surtout l’été, lorsque les touristes prennent d’assaut les plages du littoral… mais aussi de plus dans les salons high-tech de la ville aux 5000 start-up. Cette année, plus de 400 Français se sont déplacés au DLD qui se déroule ces 27 et 28 septembre. Ils étaient déjà 300 l’année dernière.

La grand-messe de la tech israélienne s’est imposée comme un événement majeur, “parmi les cinq rendez-vous internationaux incontournables”, affirme François Matraire, directeur du pôle business à l’ambassade de France en Israël. L’année dernière, l’ex-ministre de l’Economie, Emmanuel Macron avait fait le déplacementpour “apporter un souffle nouveau” aux échanges franco-israéliens. Cette année Axelle Lemaire, “est là pour enfoncer le clou”, selon le diplomate.

Attirer les talents

La secrétaire d’Etat dédiée au Numérique, ainsi qu’à l’Innovation depuis la démission d’Emmanuel Macron, veut “rapprocher les écosystèmes français et israéliens.” Elle croit en “une occasion historique de créer une coopération avec Israël”, sans pour autant annoncer quoique ce soit. Axelle Lemaire tient cependant à afficher sa différence avec ex-patron : “Il existe deux méthodes politiques, celle qui consiste à faire des annonces non suivies d’actions. Et une autre plus humble mais qui agit sur le terrain.” A moins d’un an de la présidentielle, un air de campagne plane aussi sur Tel-Aviv.

En trois jours de visite officielle, Axelle Lemaire s’est aussi rendue à Haïfa, à Nazareth et dans les Territoires palestiniens. Elle assure que les discussions qui y ont eu lieu et les prises de contact seront“analysées et suivies d’effets” une fois qu’elle sera rentrée à Paris.

Son objectif principal est d’attirer les talents, “c’est le nerf de la guerre.” Pour cela elle met en avant le “French Tech Ticket”, destiné à encourager les jeunes pousses mondiales à s’installer dans l’Hexagone. Vingt-sept start-up israéliennes et trois palestiniennes ont été sélectionnées pour en bénéficier et être accueillies en France dans les meilleures conditions. Au total, 200 entreprises devraient profiter du précieux sésame, mais la secrétaire d’état dit vouloir aller plus loin : “J’ai demandé au Président de la République d’élargir leur nombre, ma volonté est d’attirer 2000 start-up.” Pour les professionnels israéliens, Paris est une opportunité pour pénétrer le marché européen, même si la priorité reste Berlin ou Londres.

Prendre des risques

Mais Axelle Lemaire avait aussi fait le déplacement pour s’inspirer des recettes de la Start-Up nation.“Ce qui m’impressionne ici, c’est la capacité des Israéliens à intégrer l’inconnu et à prendre des risques. Des domaines où les Français doivent encore faire des efforts”, confie-t-elle. Selon Jérémie Berrébi, le serial entrepreneur franco-israélien avec qui Axelle Lemaire a longuement échangé, “la France a des atouts de tout premier plan et n’a rien à envier à Israël.” Mais il ajoute tout de même que les deux pays peuvent être complémentaires : “Israël offre sa grande force technologique et la France sa créativité ainsi que son expertise sur le terrain.”

Ce qu’en pensent les entrepreneurs

“Nous avons pris des rendez-vous avec notamment l’université Technion à Haïfa et échangé avec de très nombreuses personnes, y compris des grands groupes français et américain. Tel-Aviv, c’est un peu l’anti-chambre de la Silicon-Valley”, Christophe Raix, Co-fondateur de Scortex (Paris).

“On sent ici un dynamisme incroyable, on est très bien accueilli et les accès sont simplifiés. Nous prenons de très bons contacts, des rendez-vous. On verra par la suite”, Cloderic Mars, CTO de Craft Al (Paris).

“Pouvoir pénétrer le marché français serait une réelle opportunité pour nous, non seulement d’avoir accès à un marché national neuf fois plus grands que celui d’Israël mais aussi de rentrer en Europe”, May Michelson, co-fondatrice de Payley (Tel-Aviv).

Source usine-digitale.

 

Suivez-nous et partagez

RSS
Twitter
Visit Us
Follow Me

Soyez le premier à commenter

Poster un Commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*