Besançon : un musée lieu de mémoire vive

Musée de la Résistance et de la Déportation de Besançon : un lieu de mémoire vive

Serge Klarsfeld, Annette Wieviorka et d’autres historiens et personnalités de renom se retrouvent, aujourd’hui, au musée de la Résistance et de la Déportation. Enjeu, sa rénovation.

Ils sont là, plantés à proximité de l’entrée du musée de la Résistance et de la Déportation. Quatre poteaux destinés à rappeler que la Citadelle de Vauban fut, de 1941 à 1944, un lieu de mort. Le lieu d’exécutions de quelque cent résistants parmi lesquels le jeune Henri Fertet, 16 ans, dont les mots de l’ultime lettre suscitent toujours l’émotion : « Adieu, la mort m’appelle… c’est dur quand même de mourir ».

France, Doubs (25), le citadelle de Besançon, le musée de la résistance et de la déportation
France, Doubs (25), le citadelle de Besançon, le musée de la résistance et de la déportation

 

Créé en 1971 par Denise Lorach, ancienne déportée, développé avec l’historien François Marcot, ce musée va faire l’objet d’une importante rénovation. À ce titre, le conseil scientifique destiné à conduire ce projet est lancé aujourd’hui et nombre d’historiens et personnalités de renom vont y prendre part. Parmi la trentaine de personnes appelées à composer ce conseil, seront Serge Klarsfeld, infatigable traqueur de nazis et militant de la mémoire de la Shoah, Annette Wieviorka, historienne de la Shoah et de la déportation, Pierre Laborie, historien du régime de Vichy, Laurent Douzou, historien de la résistance et de la spoliation des Juifs, Jean-François Chanet, historien de l’école républicaine et recteur de l’académie, Marie-Hélène Joly, conservatrice générale du patrimoine, Serge Barcellini, président du Souvenir Français.

Derniers acquis historiques

Conçu depuis près de 40 ans, le musée a fortement vieilli. À titre comparatif, en témoigne le Centre d’histoire de la Résistance et de la Déportation de Lyon où le visiteur ressent l’atmosphère de peur, de nuit et de mort des années de guerre. « Le musée de la Citadelle doit aujourd’hui prendre en compte l’évolution des recherches historiques, la transformation des publics et des missions du musée afin de poursuivre le travail d’histoire et de mémoire engagé et d’en faire un véritable outil d’apprentissage et de réflexion sur la citoyenneté », précise la direction de la Citadelle.

Actuellement, les vingt salles du musée traitent de la montée du nazisme, de la guerre, du régime de Vichy, de la déportation, de la résistance et de la libération. S’y ajoutent un fonds d’art concentrationnaire, une photothèque et un pôle de documents et d’archives. Les membres du conseil scientifique décideront, après un travail de réflexion, des orientations scientifiques du musée. C’est un ensemble à la nouvelle scénographie, aux parcours muséographiques renouvelés qui devrait s’offrir au public après une rénovation de fond. Un ensemble demeurant un lieu de mémoire vive.

Yves ANDRIKIAN

Source : http://www.estrepublicain.fr/edition-de-besancon/2016/06/22/un-lieu-de-memoire-vive

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