Yom Haatsmaout : Israël 68 ans, par José Boublil

3500 ans après l’Egypte. 2000 ans après le Temple.

68 ans après les bâtisseurs.

Voilà 68 ans, et ce n’était pas un 14 juillet, Israël venait de naître. Non, plutôt de renaître.

Un embryon en gestation pendant 2000 ans . Inutile de vous dire qu’avec ça, nous attendons autre chose qu’une simple vie de 120 années.kotel-et-drapeaux

 

En repensant aux différentes fêtes nationales des pays développés, toutes joyeuses , faites
de bières ou d’alcool fort , de chants gothiques ou grégoriens, je me dis que nous sommes
sacrément différents. Attention, je ne dis pas “mieux” mais “différent”.

Je m’interroge toujours sur le côté tellement beauf’ du chauvinisme . Et je voudrais croire
que nous ne sommes pas chauvins.

Or, ce soir, sur le parvis du Kotel, qu’ai-je vu? sûrement plus de 2000 personnes, surtout
des français, dirigés par des Rabbins d’exception. D’abord le grand Rabbin d’Israël
Ashkénaze, le Rav Lau , dont la force de chaque mot a fait vibrer les murailles.

Et puis deux lumières de notre communauté, le Rav Ouri Cherki, et le Rav Yehuda Ben Yshai.

Deux de ces parents et grands-parents marqués dans leur chair par le terrorisme, et qui reviennent chaque année nous montrer que leur confiance dans la délivrance, et en notre Créateur, sont intacts.

Autour, une foule de toutes les couleurs, de peau, de partis politiques, d’âge, d’origine linguistique.

Et des drapeaux qui flottent, d’une seule couleur , bleu sur fond blanc . Pas de drapeau chinois, communiste, palestinien, ou Amazigh.

Juste l’unité d’un peuple qui chante enfin d’une seule voix : nous sommes arrivés à destination; et les hurlements de “Guillot le menteur” réclamant son butin n’auront pas de portée sur nous.

Aujourd’hui, notre parade nationale a un sens car elle s’écarte des clichés chauvins, vulgaires.
Notre danse des drapeaux n’est pas une kermesse . Notre fête a du sens, tous les ans un peu plus.

Ce sens est un peu celui d’un enfant qui retrouve sa mère après un long exil. Les remerciements à Dieu d’avoir accompli cette promesse millénaire. Gratitude éternelle de nous avoir accordé notre indépendance .

En constatant chaque année la foule toujours plus imposante au pied de notre Mont du Temple, créant de facto, depuis 12 ans, un nouveau “Minhag” de se réunir spécialement au Kotel ce jour de Yom Haatsmaout , mon cœur est plein de joie. Il n’y aura pas de bière ou d’alcool pour fêter notre salut. Juste un chant de libération. Le son du Choffar . Un décor en “bleu, blanc et jeunesse”, nos trois couleurs à nous.

José Boublil

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