«The Force of the Sun Ladies», la chronique de Pascale Davidovicz

Les anciennes esclaves sexuelles

yézidies de Daesh

veulent se venger.

 Pour les Filles du Soleil « C’est l’heure de la revanche » affirment-elles.

Le journal britannique Daily Mail nous apprend que plus de 500 femmes yézidies ont formé « The Force of the Sun Ladies » dans l’unique but de prendre leur revanche sur leurs bourreaux et de se venger de leurs violeurs et, comme leurs consoeurs kurdes, ont décidé de prendre les armes.

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Pour ces femmes qui ont été torturées et abusées sexuellement par les terroristes de l’État Islamique depuis 2014, l’heure de la revanche a sonné.

La communauté kurdophone, à laquelle appartiennent les yézidis, est victime comme la communauté chrétienne, des pires abominations commises par les djihadistes.

Et « Quand la guerre éclate, les femmes sont les premières victimes » a déclaré Khatoon Khider, la capitaine de « The Force of the Sun Ladies »

« Maintenant, nous allons combattre le mal. Nous voulons défendre toutes les minorités dans la région. Nous sommes prêtes à tout. »

Unissant leurs forces et formées par les peshmergas (les combattants kurdes), elles mènent des opérations militaires afin de reconquérir les villes tombées dans les mains de Daesh.

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Plus de 5.000 femmes yézidies ont été enlevées par les terroristes de l’Etat Islamique.2.000 d’entre elles sont parvenues à prendre la fuite.

Selon l’ONU, Daesh compte toujours 3.500 prisonniers en Irak dont la plupart sont des femmes issues de la communauté yézidie.

Celles qui ont réussi à s’échapper des griffes de l’Etat islamique ont raconté leur calvaire: abus sexuels et tortures en tous genres.

Dès juin 2014, les djihadistes de l’Etat islamique ont assassiné au moins 500 membres de la minorité religieuse yézidie lors de leur offensive dans le nord de l’Irak, affirme Mohamed Chia al Soudani, le ministre irakien des Droits de l’homme.

Les victimes ont été inhumées dans des fosses communes après que les extrémistes sunnites aient enterré vivantes certaines de leurs victimes, dont des femmes et des enfants.

La Commission des Nations Unies sur les droits de l’enfant a dénoncé les crimes commis par Daesh, qui a vendu, crucifié et même enterré vivants des jeunes de moins de 18 ans.

Selon Renate Winter, une juriste autrichienne qui appartient au Comité des droits de l’enfant, les terroristes se livrent à des crimes atroces.

« Nous sommes vraiment très préoccupés par la torture et le meurtre de ces enfants, en particulier ceux qui appartiennent à des minorités, mais pas seulement», a-t-elle déclaré devant la presse.

Le sort des Yézidis et des chrétiens est en question, mais aussi celui des petits chiites et sunnites des régions dans lesquelles Daesh sévit.

«Nous avons des informations selon lesquelles des enfants, en particulier des enfants déficients mentaux, sont utilisés comme kamikazes, très probablement sans qu’ils s’en rendent compte», a-t-elle déclaré.

Dans un rapport, le Comité évoque «l’assassinat systématique d’enfants appartenant à des minorités religieuses ou ethniques par des membres de l’organisation de l’Etat islamique, y compris plusieurs cas d’exécutions de masse de garçons, ainsi que des décapitations, des crucifixions et des ensevelissements d’enfants vivants».

Lorsque les enfants issus de minorités ne sont pas torturés ou tués, ils sont violés ou «capturés et vendus sur des marchés avec sur eux des étiquettes portant des prix».

Le yézidisme, une religion mystérieuse qui emprunte des éléments aux trois grands monothéismes et qui pratique l’endogamie.

Les Yézidis qui se nomment eux-mêmes « Dasni » sont de langue kurde (le kurmanji) et vivent au nord de Mossoul en Irak, à Alep en Syrie, en Turquie, en Iran, en Arménie, en Géorgie et au sud de la Russie.

Les Yézidis sont l’une des plus anciennes communautés du nord de l’Irak.

« Dans cette religion, il y a des éléments de l’islam, du christianisme et encore d’autres religions. Ils vénèrent Allah, mais pour eux, il est le créateur du monde, pas son conservateur » explique Odon Vallet, historien des religions.

Le Yézidisme mêle à un héritage musulman des éléments plus anciens du zoroastrisme, du judaïsme et du christianisme.

C’est un syncrétisme. Bien que monothéistes, les Yézidis croient que Dieu a confié la direction des affaires terrestres à Malek Taous, littéralement « l’ange-paon », qu’ils adorent également, ce qui leur vaut de la part des musulmans les accusations de satanisme.

Pour les yézidis c’est le monde physique qui est mauvais, pas son Ange.

Et comme le bien et le mal existent en chaque âme, c’est à l’homme de se débarrasser de la ténébre pour choisir la lumière.

On sait peu de choses sur leur religion car une grande part de leurs croyances se base sur la tradition orale et que personne n’a jamais vu leurs livres saints.

Ils auraient deux livres sacrés :

– Le Livre Noir, attribué au Cheikh Adi, qui décrit la cosmogonie yézidite, l’origine de l’humanité, l’histoire de la secte et les interdits.

– Le Livre de la Révélation, attribué à Cheikh Hassan (petit-neveu du précité), qui proclame la souveraineté et l’omnipotence de Malek Tâwûs, l’Ange-Paon dans lequel s’unissent les contraires.

Malak Tâwûs (l'Ange Paon) 1990 anonyme
Malak Tâwûs (l’Ange Paon) 1990 anonyme

Dieu, appelé de son nom kurde « Khuda » est omniprésent et les yézidis croient en effet à la réincarnation, plus exactement à la métempsycose.

Ils pratiquent l’endogamie qui est l’obligation pour les membres du groupe de contracter mariage à l’intérieur de leur groupe.

Depuis des siècles, cette petite minorité fait l’objet de persécution.

Ils ont d’ailleurs payé un lourd tribut depuis la chute de Saddam Hussein en dépit de leur volonté de rester à l’écart de tous les conflits politiques et confessionnels.

Le viol des esclaves sexuelles yézidies rapproche d’Allah.

Déjà au XIXe siècle, dans l’empire ottoman, tuer un Yézidi est considéré comme un acte menant droit au paradis.

D’ailleurs, la Mecque était autrefois un marché d’esclaves très prisé, et l’esclavagisme étant de droit divin ne pouvait donc qu’être immuable, légalement pratiqué de tout temps et en tout lieu, selon la charia, la loi islamique.

Selon une enquête parue dans le New York Times, l’esclavage sexuel des femmes yézidies bat son plein. Et comment pourrait-on reprocher une telle conduite à des islamistes qui ne font qu’appliquer les commandements d’Allah ?

Ces Yézidies sont des milliers à être vendues et achetées, avec des actes de vente en bonne et due forme comme n’importe quel autre bien matériel, par les combattants islamistes.

Certaines, à bout, se suicident et se ratent parfois.

Violer les femmes et les fillettes n’est en rien un péché pour ces hommes puisque le viol d’une non musulmane est non seulement licite en islam, voire encouragé par le coran, mais en plus l’acte aurait même des vertus purificatrices et serait spirituellement bénéfique et vertueux.

Un guide du savoir violer a même été rédigé par le Département de la Recherche et de la Fatwa.

L’heure de la vengeance a sonné.

Des femmes courageuses et déterminées veulent se venger du traitement ignoble qu’elles ont subi et prennent les armes.

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Elles veulent aussi venger ces femmes et ces enfants enlevés, vendus, battus, violés qui ont été lapidés ou enterrés vivants et qui n’ont pas eu la chance de s’échapper.

Une esclave sexuelle de l’Etat islamique témoigne: « Ce ne sont pas des humains et ils ne pensent qu’à tuer ».

« Si nous refusions, nous étions frappées, enchaînées dehors en plein soleil, forcées à boire de l’eau dans laquelle baignaient des souris mortes. Parfois ils nous menaçaient de nous torturer à l’électricité. »

La jeune fille se souvient d’avoir vu des irakiens, des syriens mais aussi des étrangers occidentaux dont elle n’a pu déterminer la nationalité, lors de ces marchés aux esclaves.

Les plus jolies filles sont réservées aux chefs ou aux clients du Golfe, qui peuvent mettre le prix.
Un soir, elle surprend cette conversation : « Un homme ne peut pas acquérir plus de trois femmes, sauf s’il est de Syrie, de Turquie ou d’un pays du Golfe ».

Un acheteur saoudien a des frais de transport et de nourriture qu’un membre de l’Etat islamique n’a pas. Il a un quota plus élevé pour rentabiliser ses achats. C’est un bon deal : la maison des finances de l’Etat islamique augmente ses revenus.

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Oh ! Combien je les aime ces femmes combatives qui ne lâchent rien malgré les tortures et les viols endurés, et qui n’ont qu’une idée en tête : se venger de leurs bourreaux.

Pascale Davidovicz

Sources : 7sur7.bedailmail.co.uklavie.frripostelaique.com

 

 

 

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5 Comments

  1. Quel honte et déshonneur pour ses hommes qui ne sont plus que des monstres comment peuvent t’ils faire supporter tant d’horreur a tant d’innocents. Bravo à ses femmes que j’encourage de tout coeur. Le monde est devenu fou que sommes nous devenu.

  2. “La Commission des Nations Unies sur les droits de l’enfant a dénoncé les crimes commis par Daesh, qui a vendu, crucifié et même enterré vivants des jeunes de moins de 18 ans.”

    C’est curieux mais je n’ai vu aucune manifestation en France de nos amis musulmans dénonçant ces crimes contre l’humanité. A moins que…

  3. « Ce ne sont pas des humains et ils ne pensent qu’à tuer ».

    Quand on pense qu’une bonne partie de ces fanatiques musulmans viennent d’Europe… Mais ça n’a rien à voir avec l’Islam ! Non, c’est de la faute de l’école républicaine qui n’a pas rempli son rôle… ahahahah !

  4. La photo publie ne sont pas de femme Yezidis mais tout simplemrnt des unites de soldate Peshmerga de la region autonome Kurde.(KRG)
    Quant a la photo de la femme avec le Klachnikov c’est une combatante Kurde de YPG de la defence civile Kurde en Syrie. C’est la meme unite qui a libere le Canton de Kobane des Islamistes.
    La tribune doit informer les lecteurs plus sur les Kurdes (Peuple non Semite) etant donne qu’ils sont tres pro Israel et pro Juif

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