La prière de Hanna à Shilo, par Katy Bisraor-Ayache

Elles sont plusieurs milliers de femmes et de jeunes-filles à se retrouver chaque année, quelques jours avant les fêtes de Rosh Hashana à Shilo pour participer à “Tfilat Hanna”, la prière de Hanna. Phénomène de société, les nuits féminines des sli’hot se sont multipliées en Israël, depuis quelques années.

 

Tfilat Hanna avant le nouvel an Juif en Israël – crédit photo Instagram

 
Prières traditionnelles du mois d’éloul, les sli’hot se disent la nuit ou à l’aube. Le monde religieux féminin a ressenti la nécessité de vivre à sa manière, à son rythme, un de ces grands moments du calendrier juif. A Migdal Oz, dans le Goush Etsion, à Jérusalem, et aussi dans des dizaines de synagogues, centres communautaires, des femmes du courant orthodoxe, se réunissent pour prier ensemble.
La ville biblique antique de la Samarie est le théâtre d’un de ses rassemblements. Il y a quelques années, elles étaient quelques dizaines. Elles sont aujourd’hui plusieurs milliers à se retrouver dans les paysages antiques et historiques, de la ville des hébreux où il y a plus de trois millénaires, Hanna, la mère du prophète Shmouel, pria pour avoir un enfant.
Pourquoi ces prières attirent-elles les femmes religieuses d’Israël ?
“Prier entre femmes, me donne une liberté” ; “Mon approche n’est en rien féministe, tout simplement, dans une synagogue, nous ne pouvons chanter à voix haute, en raison de la proximité des hommes, là chacune prie et chante comme elle l’entend” ; “Les femmes ont une manière de prier, plus émotionnelle, plus sensuelle” ; “Prier, entourée de milliers de femmes, me donne le sentiment que mes prières seront mieux entendues par les Cieux” ; “La prière des sli’hot de Shilo, est une expérience spirituelle, hors du commun, des milliers de femmes, qui ensemble prononcent les mêmes prières…” ; “En se réunissant entre elles, les femmes retrouvent le vrai sens de la prière”; “Moi, je ne suis pas religieuse, mais je viens ici chaque année. Etre avec des milliers de femmes, pour prier, chanter, danser, sans se soucier du regard masculin a quelques chose de magique.”
Ces quelques réflexions entendues témoignent d’un courant qui semble déjà être un des grands tournants de l’histoire du judaïsme. Au sein même du monde orthodoxe, un public féminin de plus en plus nombreux cherche une expression propre, authentique, orthodoxe, souvent puriste mais avant tout féminine  à leur identité et à leur croyance.
A preuve, la multiplication des  centre d’études pour femmes orthodoxes, le nombre croissant de femmes talmudistes issues des milieux orthodoxes et ces grandes soirées festives au féminin.
 
Un rassemblement féminin pour les Slihot en Israël
Un rassemblement féminin pour les Slihot en Israël – crédit photo Instagram

http://endirectdejerusalem.com/wordpress/?p=4015

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