Alors que l’OCDE préconise de réduire la consommation nocive d’alcool, le ministre des Finances, Moshé Kahlon, a signé mardi une ordonnance instituant une baisse des taxes sur l’alcool. Dès mardi à minuit, la taxe sur la bière baissera de 46 % tandis que celle qui est imposée sur les autres boissons alcoolisées diminuera de 21 %.
En 2012, la taxe sur la bière avait été doublée et fixée à 4,33 shekels par litre de bière ayant une teneur d’alcool supérieure à 3,8 %, un taux plus élevé que le taux moyen en vigueur dans les États membres de l’OCDE. À partir de mardi soir, cette taxe ne s’élèvera plus qu’à 2,33 shekels le litre. La bière en bouteille consignée ayant une teneur inférieure à 3,8 % d’alcool restera exempte de la taxe de vente.
«Nous continuerons à agir afin de réduire le coût de la vie en Israël et pour faciliter la vie des consommateurs. Nous avons l’intention de poursuivre sur cette voie et de réparer les aberrations fiscales nécessaires pour faciliter la vie des citoyens. Cette mesure annule la hausse de la taxe décidée il y a deux ans, qui s’avère ne pas avoir entraîné les résultats escomptés et qui a même eu des conséquences négatives.»
Une analyse des retombées de l’augmentation de la taxe sur la bière montre que bien que la fiscalité ait doublé, cette mesure n’a pas entraîné de baisse de la consommation nocive d’alcool. Quant à la modification de la taxe sur les autres boissons alcooliques (vodka, whisky, arak…), survenue en 2013, elle n’a pas entraîné de hausse des recettes fiscales en termes réels pour les années 2014-2015, d’après le directeur du ministère des Finances.
D’après l’équipe chargée d’étudier les retombées de la hausse des taxes sur l’alcool, la mesure a également eu des conséquences négatives sur le marché de la vente d’alcool avec la constitution d’une industrie pirate fabriquant des breuvages nocifs pour la santé et la concurrence du marché noir pour les vendeurs d’alcool. Le consommateur moyen se voyait également sanctionné sans que la mesure parvienne à limiter la consommation dangereuse d’alcool.
La baisse de la taxe est susceptible d’entraîner une perte pouvant aller jusqu’à 250 millions de shekels des recettes fiscales de l’État, mais elle devrait être compensée par un renforcement de la lutte contre la contrefaçon et le marché noir.
Rappelons que jusqu’à présent Tel Aviv est la troisième ville au monde où l’achat d’une bouteille de bière coûte le plus cher, d’après l’Indice du prix de la bière (Beer Price Index) établi par le site GoEuro, seulement dépassée par Hong Kong et Genève.
YA
http://www.israpresse.net/la-
http://www.goeuro.fr/indice-prix-biere
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