Natalie Portman: "L'antisémitisme est réel"

Pour l’édition britannique de Marie Claire, l’actrice de 34 ans, dont sort le premier long-métrage en tant que réalisatrice «Une histoire d’amour et de ténèbres» s’est confiée sur divers sujets de société : différence de salaire à Hollywood, réseaux sociaux et monté de l’antisémitisme en France.natalie-portman-en-couverture-du-marie-claire-uk
Robe blanche, promesse bucolique aux lèvres, l’ingénuité mêlée à une sensuelle délicatesse, la jeune actrice -et désormais réalisatrice- est en couverture du magazine et livre quelques confidences pour le plus grand plaisir de ses admirateurs. La star d’origine israélienne revient sur les écarts de salaires qu’il peut y avoir entre les hommes et les femmes dans l’industrie hollywoodienne : «Il y a un écart scandaleux entre les hommes et les femmes s’insurge-t-elle. Et de poursuivre, exemple à l’appui avec le film Titanic : «Leonardo Dicaprio a immédiatement gagné 20 millions de dollars par films, contrairement à Kate Winslet.
Toutefois, les choses sont amenées à évoluer notamment avec des stars comme Jennifer Lawrence et Kristen Stewart qui sont les comédiennes de demain» selon l’actrice oscarisée en 2010 avec le film Black Swan. Concernant les hommes, Natalie avoue ne pas pouvoir se référer à un modèle de réussite artistique : «Je ne sais même pas qui sont les acteurs de mon âge qui comptent.»
Quant à sa propre carrière, Nathalie Portman ne s’inquiète pas. Elle est en paix et constate avec lucidité «Je ne panique pas, je connais les vagues des producteurs d’Hollywood: parfois c’est calme, et parfois ça ne s’arrête pas. J’ai l’impression d’en avoir tellement fait que je peux essayer de nouvelles choses, comme la réalisation. Je peux suivre ma curiosité. Je fais ce métier depuis si longtemps que je sais la voie que je veux emprunter. Je ne fais pas la course».
Un brin de nostalgie pour Natalie Portman
Déplorant le manque de liberté, la sur médiatisation et l’exposition de la vie privée engagée par les réseaux sociaux, Natalie Portman déclare qu’elle pouvait « faire la fête avec ses amis et rentrer ivre sans que personne ne le sache ». Aujourd’hui, avec Instagram, Facebook et Twitter, « tout le monde est au courant de tout sur tout le monde » et visiblement, la star est nostalgique de l’intimité de sa jeunesse : « J’ai eu de la chance, à mon époque il n’y avait ni Twitter, ni Facebook, ni Instagram ».

«La haine existe»

Née en Israël, elle s’est installée à Paris en octobre 2014, épousant le chorégraphe, Benjamin Millepied, directeur artistique de l’Opéra de Paris. Ensemble, ils ont un fils âgé de trois ans prénommé Aleph. Evoqué par de nombreuses célébrités avant elle,  elle avoue un sentiment d’insécurité sur le territoire français. «Je pense que l’antisémitisme est réel, cela existe. La haine existe sous différentes formes et dans de nombreux lieux, il faut en être conscient. Si vous parvenez à trouver du positif là-dedans, cela vous permet d’avoir plus d’empathie pour ceux qui traversent cela.»
L’artiste entretient un lien affectif extrêmement puissant avec sa terre natale. L’on se remémore sans aucun doute, le texte poignant qu’elle a rédigé sur la terre de Moïse : «Là où je suis née. (…) Là où le porc et la crevette, pieux pêcheurs en leur assiette, narguent allègrement notre piété depuis la carte yérosolomite. Là où, malgré quelques copieuses exceptions, la laïcité est la règle (…). Là où je suis née ; là où mes tripes m’interdisent de renoncer.»
«Une Histoire d’amour et de Ténèbres», autobiographie de l’écrivain israélien Amos Oz, retrace le parcours et les fêlures d’une famille dans l’Israël post-Seconde Guerre Mondiale. Engagée, impliquée, Nathalie Portman est une femme aux mille atouts qui parvient à à associer l’élégance des idées et la classe inconditionnelle d’un style toujours raffiné.

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