La 7ème compagnie de l’extrême gauche part au combat ! par Pascale Davidovicz

Invités du Grand Journal de Canal + le 10 avril dernier, les deux leaders de l’ultra gauche, Jean-Luc Mélenchon et Olivier Besancenot, étaient présentés par Antoine de Caunes comme appelant  à manifester main dans la main ce samedi 12 avril à Paris.
mélenchon besancenot
Leur franche camaraderie faisaient tellement plaisir à voir que l’on se demandait si leur autre main ne cachait pas une grenade toute prête à être dégoupillée !
Ironique, Antoine de Caunes demande s’il ne dit pas de bêtise et qu’ils défileront bien bras dessus bras dessous ce samedi.
Besancenot esquive en répondant « avec d’autres encore, car c’est important l’unité ».
Tiens donc !

« Maintenant ça suffit »

C’est le slogan censé mobiliser les troupes d’une ultra gauche qui ne mobilise plus grand monde, et s’est fait piquer le monopole du mécontentement par une extrême droite en pleine ascension.
Alors, évidemment, il faut faire contre mauvaise fortune bon cœur, comme on dit, et se contraindre à s’unir, en façade pour le moins.

Pourquoi quand le PS va mal,

l’ultra gauche n’en profite t-il  pas ?

Aux élections municipales, les listes d’extrême gauche étaient soit divisées, soit regroupées.
Entre le Nouveau Parti Anticapitaliste de Besancenot, le Front de Gauche de Mélenchon, l’antédiluvien Parti Communiste Français, ou une alliance avec le Parti Socialiste, personne ne comprenait plus rien.
C’est la droite et l’extrême droite qui ont récolté les suffrages du mécontentement.
Les solutions proposées par l’extrême gauche n’ont guère convaincu.
Mais la question de savoir pourquoi les déboires du PS ne profite pas à l’extrême gauche dérange tellement Besancenot qu’il esquive et préfère parler de la manifestation organisée samedi à Paris.
Comme à son habitude, il monopolise la parole, avec son phrasé frénétique, qui agace tellement Jean-Luc Mélenchon que la caméra le surprend à se tordre les doigts.
Les gestes en disent parfois plus long que la parole.
Besancenot reconnaît implicitement que son parti est plus présent dans la rue que dans les institutions.
Eh oui ! Plus facile de manifester que de se confronter aux dures réalités de la politique.
Mélenchon continue de se tordre les doigts et finit par faire une moue réprobatrice quand Besancenot s’engouffre dans son laïus sur les sans-papiers et le droit au logement.
melenchon
Quand Mélenchon finit quand même par arriver à prendre la parole, il reconnaît les lourdes erreurs commises, la division et les listes municipales illisibles.
Il avoue « mettez-vous à la place de ceux qui n’en peuvent plus et qui voit qu’on n’est pas capable de se mettre d’accord ».
Beau constat d’impuissance, mais honnêteté à féliciter.
Il dit que « même si on s’est mis des claques et des gifles, on n’a jamais cessé de vouloir se rapprocher » et vend sa manifestation qu’il veut unitaire.

Une manifestation qui fait plouf !

Mais les deux compères ont visiblement bien du mal à masquer leur inimitié et à faire croire à leur voyage de noces.
Pendant que Mélenchon parle, Besancenot a les bras croisés.
Tous ceux et celles qui ont été briffés sur la posture lors des entretiens d’embauche sauront de quoi je parle.
Quand on croise les bras, on est fermé.
Mélenchon rappelle qu’en 2009, il s’était tourné vers le NPA de Besancenot, qui n’était pas prêt à accueillir sa proposition d’alliance, et dit que maintenant il est sollicité pour des listes communes.
« Ca arrive un peu tard dans le processus » lâche t-il
Eh vlan ! Prends le dans ta figure !
Besancenot accuse le coup et baisse la tête.
Si les organisateurs revendiquent un défilé de 100 000 personnes, le décompte de la police estime les manifestants à 25 000.
Un bide.
Pascale Davidovicz
 
 

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