Quand le Consistoire, la plus grande instance religieuse, se réforme

Depuis le départ du Grand Rabbin Gilles Bernheim pour des raisons de Plagiat, un grand vide entourait la communauté juive de France. Deux rabbins – Michel Gugenheim et Olivier Kaufman – assurent l’intérim.

Michel Gugenheim, occupe les fonctions de Grand rabbin de Paris, de Directeur du Tribunal rabbinique et de rabbin d’une synagogue. Olivier Kaufmann est directeur du Séminaire israélite de France (SIF) à Paris et a en charge une synagogue.

En attendant, le binôme continue d’assurer la fonction.
Une pétition publique avait été lancée pour que la communauté juive de France élise son nouveau Gand rabbin avant le 30 juin 2014, comme le prévoit les statuts du Consistoire.
Ceux qui avaient initié cette pétition mettent en avant l’importance de faire entendre une voix spirituelle juive en France qui soit représentative, écoutée et respectée. Dans la période difficile que les juifs de France traversent, plusieurs rabbins et présidents de communauté avaient exprimé le souhait, -inquiets par le projet de rapprochement entre le consistoire central et le consistoire de Paris- de voir nomme a la tête de l’institution, un nouveau grand rabbin de France avant la fin du second semestre 2014.

Au cours du conseil national du consistoire central qui s’est tenu mardi 11 mars, Joël Mergui le président des Consistoires a annonce que ces élections auraient bien lieu le 22 juin prochain. Un appel a la candidature sera adresse dans les  jours prochains a l’ensemble du corps rabbinique.
Il semblerait que l’ancien Grand Rabbin continue de percevoir  ses émoluments. Le Consistoire peut il doubler financièrement le poste de Grand Rabbinat ?
Dans la foulée les membres du conseil ont voté à l’unanimité moins 3 voix une réforme importante, l’annexion – absorption de la Province par Paris, du Consistoire  central qui regroupe 16 consistoires départementaux, au Consistoire de Paris.
Cette fusion  constitue une première étape significative à ce projet de réforme, qui vise à institutionnaliser la synergie entre ces deux institutions et à en garantir leur pérennité et leur efficacité.
Pour Joël Mergui,  cette annonce a été motivée par une situation financiere tendue, et un souci de rationalisation de la  gestion.
Aux dernières nouvelles, ce rapprochement interviendrait après l’élection du Grand Rabbin de France, de quoi calmer les voix discordantes qui remettent en question la gouvernance du président Joël Mergui, pourtant brillamment élu au mois de Janvier avec une très large majorité.
Sylvie Bensaid