Elizabeth Taylor, au firmament

L’Arche : Des portraits, des parcours de femmes

L’Arche, «le magazine du judaïsme français», publie un hors série consacré à «des parcours de femmes de tous horizons qui se sont illustrées dans des domaines divers et qui ont laissé leur marque».
C’est ce qu’écrit le directeur de la rédaction, Salomon Malka.
Il en a conçu le projet et confié à des essayistes, écrivains et journalistes de talent le soin d’écrire chacun l’histoire d’un parcours : «des portraits de femmes vaillantes, flamboyantes, subversives, lumineuses…» Et il termine  par une paraphrase qui lui servira de titre.

«NI MUETTES, NI SOUMISES»

Très curieusement, un seul mot manque : JUIVES

Et pourtant, elles sont dépeintes, scrutées, analysées d’abord en fonction de leur judéité assumée, revendiquée ou passée sous silence, voir niée. Ce mot qui manque c’est intéressant et révélateur.
Avec l’accord de Salomon Malka et du président du FSJU, Pierre Besnaïnou, que nous remercions chaleureusement, nous avons le privilège de publier sur notre site tribunejuive.info, ces portraits de femmes juives célèbres, ces femmes qui font partie de notre famille.
André Mamou
Rédacteur en chef. tribunejuive.info
 
arche avec site
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Beauté adulée, star hollywoodienne scandaleuse, elle fut une femme juive, militante en faveur de l’existence de l’État d’Israël.
Chez elle, tout fut trop : trop d’amours, trop de films, trop de souffrances physiques, trop de beauté, trop de bijoux, trop de vie. Bigger than life, selon l’expression américaine ! Cette inflation de vie commence dès sa naissance à Londres en 1932, de parents américains et surtout d’une mère actrice, blessée de ne pas avoir fait une carrière de star. Sara Sothern, c’est son nom de scène, reporte donc son ambition et ses frustrations sur son adorable fillette, à qui, dès l’âge de trois ans, elle apprend à danser, à chanter, à monter à cheval… La petite fille n’a pas une minute de répit. Elle est en permanence exhibée aux regards de tous afin de croiser ceux d’un ponte du cinéma. «On m’a volé mon enfance», écrira Liz Taylor dans ses mémoires. L’obstination de la mère d’Elizabeth va vite porter ses fruits puisqu’un premier contrat est signé avec Universal Pictures. La gamine a tout juste neuf ans.
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«Jamais son attachement ne faillit

et jusqu’à son dernier jour,

elle affirmera simplement : ‘Je suis juive’.»

Malgré l’insuccès du film, Sara Sothern poursuit la chasse aux rôles, et traîne sa fille dans tous les castings jusqu’à lui décrocher un rôle dans un film de la MGM : Fidèle Lassie. Cette fois, le public est séduit et la nouvelle «enfant sta » enchaîne les tournages pour la MGM. À seize ans, Elizabeth, est d’une beauté saisissante, en particulier grâce à ses yeux couleur d’améthyste aux reflets dorés, dont l’éclat est renforcé par une particularité génétique : une double rangée de cils qui ourlent ses paupières comme si elle avait appliqué une énorme couche de mascara. Pendant son enfance à Londres, puis son adolescence, son parrain, Victor Cazalet, un proche de Churchill, va jouer un rôle fonda- mental qui influencera la jeune femme dans sa vision du monde. Cazalet, engagé dans la «Science Chrétienne» (Christian Science), va militer en faveur de la création de l’État d’Israël, faire une propagande active de collecte de fonds au profit du futur État dans les organisations sionistes. Il lui parle aussi de Dieu et des juifs. La mère d’Elizabeth Taylor, toujours très présente dans la vie de sa fille, partage pleinement les idées de Cazalet.

 En attendant Cléo

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Elle aussi se sent proche du peuple juif qu’elle veut voir vivre sur sa terre. Son militantisme marque profondément la jeune femme et sera pour beaucoup dans la pro- fonde empathie qu’elle témoignera, elle aussi aux juifs tout au long de sa vie. Liz Taylor finira d’ailleurs par se convertir au judaïsme, en épousant son troisième mari : le chanteur Eddie Fisher. Mais très vite elle affirmera que sa conversion n’a rien à voir avec ce mariage. Remariée quatre fois après Fisher, dont deux fois avec Richard Burton, elle restera juive jusqu’à sa mort et sera enterrée sous le nom d’Elizabeth Rachel, nom qu’elle avait choisi lors de sa conversion.
Tout le monde connaît ses amours tumultueuses avec Richard Burton, son cachet pharamineux pour le rôle de Cléopâtre, ses caprices, ses bagarres, ses maladies, sa beauté, sa sensualité, son talent, ses Oscars… On sait moins sa fidélité au judaïsme, marquée par son enfance, par l’horreur que lui a inspiré la Shoah. Jamais son attachement ne faillit et jusqu’à son dernier jour, elle affirmera simplement : «Je suis juive.» Liz Taylor a été enterrée selon le rite juif au cimetière de Glendale en Californie après avoir exigé dans son testa- ment que la cérémonie commence avec quinze minutes de retard pour la simple raison qu’elle avait toujours détesté être à l’heure. Avec elle est enterrée l’époque bénie d’Hollywood venue de l’immigration des juifs de l’Est, soutien du peuple juif, soutien d’Israël au profit de nouvelles stars tiers-mondistes. l
 

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