Le Premier ministre et les Juifs de France

Le député des Français de l’étranger Meyer Habib a organisé dimanche une rencontre entre les responsables d’organisations et de médias israéliens francophones et le Premier ministre Binyamin Netanyahou dans ses bureaux.

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le Premier ministre Binyamin Netanyahou

Après plusieurs d’heures d’attente dues à l’ordre du jour très important du Conseil des ministres (Loi sur la Nation), Binyamin Netanyahou est arrivé accompagné de la ministre de l’Intégration et de l’Alya Sofia Landver et du député français. Ce dernier a introduit la séance en remerciant le Premier ministre – ami personnel depuis plus de 22 ans – ainsi que la ministre Landver d’avoir bien voulu réserver un moment pour rencontrer des responsables du monde francophone israélien. Il a rappelé qu’il avait insisté auprès d’eux notamment au sujet de l’équivalence des diplômes pour de nombreux professionnels qui souhaitent s’installer en Israël. Meyer Habib a assuré « que Netanyahou avait pris ce dossier en mains personnellement », et annonçait avec plaisir « que d’importantes décisions avaient été prises à ce sujet dans le conseil des ministres qui s’était tenu juste avant ».
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Le député des Français de l’étranger Meyer Habib

Prenant la parole après Meyer Habib, la ministre Sofia Landver a répété « que le conseil des ministres avait adopté une décision cruciale qui allait ouvrir encore davantage les portes d’Israël aux Juifs de France ». Elle a dit « qu’il était très important que les Juifs de France qui veulent faire l’alya sachent qu’ils pourront exercer le même métier ici en Israël ». Elle a remercié sous les applaudissements le Premier ministre « pour avoir fait avancer le dossier et toujours encourager l’alya des Juifs du monde et de France en particulier ».

” VOUS ÊTES DE NOTRE CHAIR “

Binyamin Netanyahou a entamé son propos en insistant sur le fait que « que le gouvernement mettait en oeuvre ce qu’il annonçait dans le domaine de l’alya et de l’intégration ». Il a exprimé « son amour et son admiration pour la communauté juive de France »: « Vous êtes plus que des frères et des soeurs, vous êtes de notre chair ». « Mais alors », poursuivait-il, « pourquoi ne pas tout simplement vous faciliter le passage d’un pays à l’autre, notamment pour les détenteurs de diplômes qui peuvent tant apporter à l’État d’Israël, à son économie, sa société, sa sécurité ?? » Netanyahou qualifiait de « totalement absurde la fait qu’un excellent chirurgien dans le meilleur hôpital de Paris, un lieu où l’on exige les standards les plus élevés, ne puisse pas exercer en Israël ». Il a confirmé la décision du conseil des ministre que veut que d’ici le 1er janvier 2015 les ministères concernés auront préparé un plan détaillé d’allègement des procédures et de la suppression d’obstacles bureaucratiques. « Ce n’est pas le moment de le faire, ce le fut en fait il y a bien longtemps » concluait-il sur ce sujet.
Puis ce fut le tour de quelques questions. La première concernait bien évidemment « le sujet du jour » et la fameuse Loi sur la Nation. Le Premier ministre est revenu sur l’importance d’une telle loi fondamentale qui fixe l’Etat d’Israël comme étant la patrie du peuple juif: « Nous n’avons qu’une seule patrie au monde, et de plus en plus de gens, à l’extérieur comme à l’intérieur, remettent en question cette exigence basique, nient le droit du peuple juif à une patrie et remettent en cause la légitimité même de l’État d’Israël ». Netanyahou a rappelé les revendications autonomistes en Galilée et dans le Néguev et s’est « étonné » que même chez ceux qui en Israël sont en faveur d’une solution de « Deux États pour deux peuples » sont prêts à reconnaître la légitimité d’une patrie pour les Arabes palestiniens mais refusent d’intégrer dans la loi la notion de « patrie du peuple juif ». De l’autre côté, il a insisté sur l’aspect parfaitement démocratique d’Israël « où tous les citoyens jouiront d’une parfaite égalité de droits individuels sans distinction de race, religion ou sexe, mais où les droits nationaux seront réservés au seul peuple juif ».
Mais l’opposition de certains ministres à cette loi ne risque-t-elle pas d’affaiblir la position du Premier ministre face aux Arabes palestiniens dans le cadre de pourparlers ? Le Premier ministre souhaiterait d’abord « que tout le monde se range derrière ce simple principe qui dit qu’Israël est la seule patrie au monde pour le peuple juif ». Il dit bien-sûr « regretter le fait que certains cherchent diverses excuses ou soi-disant failles dans le texte pour justifier leur opposition ».

Au sujet de la situation sécuritaire difficile, le Premier ministre a dû répondre à une question délicate : « Comment rassurer les Juifs qui veulent quitter la France pour des raisons de sécurité et craignent aujourd’hui la situation en Israël » ? Binyamin Netanyahou a d’abord rappelé « que les Juifs qui vivent en Israël subissent le terrorisme depuis plus d’un siècle, avec des périodes de pic et d’accalmies ». Il a poursuivi en indiquant « que le gouvernement menait une lutte sans merci contre la violence terroriste par des moyens offensifs et défensifs » et a rappelé un certain nombre de mesures concrètes prises récemment, notamment la destruction de maisons de terroristes, la déchéance de citoyenneté ou du statut de « résident fixe » ainsi que l’augmentation notoire des effectifs des forces de l’ordre sur le terrain. Il a annoncé « qu’il y aurait encore de nouvelles mesures très sévères pour ceux qui jettent de pierres ou qui incitent à la violence ». Il a aussi rappelé « qu’Israël avait vaincu seul le Hamas durant cet été alors que pour Da’ech il faut une coalition entière

TOUT TERRITOIRE CÉDÉ

DEVIENT UNE BASE TERRORISTE

Sur ce point Netanyahou a tenu à rappeler une vérité historique: « Aucun dirigeant sioniste ni les pères fondateurs de l’Etat n’ont jamais assuré que la création d’un Etat ferait cesser les attaques contre les Juifs, mais la différence était qu’il y aurait désormais une armée qui pourrait livrer une guerre sans merci pour nous défendre. C’est là toute la différence! »
Autre question d’actualité brûlante: « Que tient le Premier ministre israélien à dire aux députés français qui s’apprêtent à voter en faveur de la reconnaissance d’un État palestinien? » Netanyahou estime « qu’ils font une grossière erreur car ils reconnaissent un État palestinien alors qu’il n’y a pas de paix et alors que l’Autorité Palestinienne refuse catégoriquement de reconnaître Israël comme État du peuple juif ». Netanyahou a rappelé « que tout territoire qui a été cédé aux Arabes avait été transformé en base terroriste contre Israël et en bastion avancé de l’Islam radical ». Le Premier ministre s’est demandé « si c’était vraiment la seule chose qui importait actuellement aux députés français alors que tout le Moyen-Orient est à feu et à sang sous l’offensive de l’Islam, que les têtes tombent et que des terroristes européens s’apprêtent à retourner dans leurs pays d’origine pour y amener le Jihad »??!! « Cette attitude française et européenne n’aura d’effet que de radicaliser encore plus la position palestinienne », conclut-il.
(Photo by Yonatan Sindel/Flash90)
 http://www.leptithebdo.net/2014/11/23/le-premier-ministre-recoit-les-responsables-francophones-1903/
 
 

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