Mobilisons-nous !

Face à la montée de l’antisémitisme en France,

contre le sentiment d’impunité qui l’accompagne,

Relevons le défi ! Mobilisons-nous face à l’urgence !

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C’était l’appel, républicain et laïque, lancé mardi 30 septembre par de nombreux représentants associatifs réunis à la salle des mariages de la mairie du XVIIème arrondissement de Paris.
Militants, journalistes, simples citoyens de tous bords, tous conscients des enjeux, avaient répondu présent.
Autour de Richard C.Abitbol (président de la Confédération des Juifs de France et Amis d’Israël), se sont exprimés Sammy Ghozlan (président de l’Union des Conseils des Communautés Juives d’Ile-de-France), Roger Pinto (président de Siona), Jean-Marc Moskowitz (président de Europe-Israël), Edouard Amiach (président de l’UPJF), Fred Rothenberg (secrétaire-Général de France-Israël).
Brigitte Kuster, maire UMP du 17ème arrondissement, a tenu un beau discours introductif, fort et réconfortant. Elle a souhaité à la communauté juive tous ses vœux de bonne année malgré « ces moments difficiles de violence antisémite et de barbarie. » De tels encouragements, rares et bien venus, ont été vivement applaudis. « Travaillez bien (…) Place aux débats et aux solutions » a-t-elle conclu avant de s’éclipser.
Si l’importance de créer une « dynamique nouvelle » a été abordée « pour promouvoir la culture juive en France et faire perdurer la flamme juive», l’accent a rapidement été mis sur l’actualité préoccupante et les agressions dont les Juifs sont la cible.
Chacun a très vite reconnu les efforts mais aussi les limites des pouvoirs publics, et regretté les décisions décevantes ou insuffisantes du CRIF. Il a été convenu à l’unanimité qu’après l’inquiétude doit venir l’action.
Roger Pinto a dit que « les Juifs n’ont pas peur mais ont conscience du danger qui les menace. (…) Le calme est revenu, mais pour combien de temps ? » a-t-il poursuivi. « Plus on parle du ‘’vivre ensemble’’ et moins le voit au quotidien ! » Au-delà des discours et des soutiens sans cesse renouvelés et solennels, « où se trouve la répression efficace et exemplaire contre l’antisémitisme ? » a-t-il déploré avec l’autorité et le cran qu’on lui connait. « Tolérance zéro » a-t-il réclamé à l’égard des provocateurs.
« La situation a empiré » a confirmé Samy Ghozlan, président du BNVCA, car « ce sont des dizaines de plaintes pour insultes et menaces que nous recevons chaque jour ». Si la sécurité est « du domaine exclusif de l’Etat », il est essentiel d’agir sur la propagande pro-palestinienne » a-t-il précisé, car c’est elle, bien entendu, qui est responsable de ce danger.
Edouard Amiach a proposé de renouer rapidement le contact avec le monde politique, et d’alerter au mieux les autorités publiques. « Chacun à son niveau peut le faire. Solliciter son maire, ses élus, ses propres responsables locaux, est déjà une initiative individuelle qui peut servir l’ensemble de la communauté. » Il faut aussi agir auprès des médias pour en finir avec une campagne de désinformation à propos du conflit au Proche-Orient car « Israël et les Juifs de France ont un destin commun » a-t-il souligné. « Défendons l’idée d’une future commission permanente sur l’Antisémitisme. Nous en avons besoin au sein du Parlement pour lutter contre la haine antijuive. Ça existe déjà et ça marche bien aux Etats-Unis et au Royaume-Uni, faisons pareil ! »
Jean-Marc Moskowitz a dénoncé l’islam radical et appelé à le combattre « de toutes nos forces et nos convictions». Il faut « faire confiance à nos propres capacités à reprendre l’initiative » car, a-t-il dit avec une fermeté admirable, « l’action ne viendra que d’une prise de conscience participative et responsable, où chacun a un rôle déterminant à jouer. »
Dans le cadre d’un échange animé, la parole a ensuite été donnée au public. Le micro s’est beaucoup promené dans l’assistance, crépitant d’idées, riches et variées, intéressantes et généreuses.
Très vite, les discussions libres et sans tabou, ont porté sur « le respect de la loi de la République», les façons de « se défendre », d’encourager la communauté à « réagir et parler d’une seule voix », les moyens d’ « interpeller les médias », d’inviter tous les Français à prendre part à « une rébellion citoyenne » contre la violence qui ne peut être ni un langage acceptable, ni une fatalité.
Enfin, Richard Abitbol a réaffirmé, en conclusion, que la grande inquiétude de la communauté doit aboutir à un travail commun et cohérent. Initions un schéma directeur qui évalue les enjeux, qui cherche des partenariats, qui produit des synergies, a-t-il dit en substance.
« Sortons de l’isolement où l’on veut nous mettre » a poursuivi monsieur Abitbol. Faisons connaître nos sentiments et nos convictions, partageons nos préoccupations dans nos quartiers, auprès de nos voisins, chez nos commerçants, avec nos collègues, amis et connaissances. Ne passons pas pour des victimes ! Abandonnons nos dissensions internes, nos conflits d’égos et nos sempiternelles contradictions entre fierté mal placée d’un côté et modestie exagérée de l’autre.
« Dénonçons, accusons, attaquons ! Agissons !»

Des propositions ont été faites.

Des pistes ont été retenues.

Des projets sont à l’étude.

Beaucoup méritent d’être approfondis

et concrétisés.

C’est pourquoi, les représentants associatifs présents ont décidé solennellement de créer dans les meilleurs délais un collectif de travail chargé de mettre en place prochainement une plateforme opérationnelle et efficace.
Les événements dramatiques de l’été dernier ne doivent plus se reproduire.

Avec courage, énergie et détermination,

nous saurons, nous devons, relever le défi !

Jean-Paul Fhima
JP FHIMA
 
 
 
 
 
 

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