Jacques Grinberg un peintre sans concession

Dans la suite des accrochages de Fonds monographiques d’ateliers Parisiens Jean Dupuy,  Claude Garache, Pierre Henry. Raymond Mason, le Musée d’art moderne de la colle de Paris présente un ensemble majeur d’œuvres de jacques Grinberg de 1963 a 2010, l’artiste est entré  récemment dans la collection du Musée grâce à l’achat d’une peinture et le don de quatorze œuvres fait par sa famille qui se découvrent d’un coup d’œil et prennent au cœur.

Né en Bulgarie en 1941, Jacques Grinberg a passé son adolescence en Israël et y a étudié les arts. Il a ensuite vécu en France durant cinquante ans (jusqu’à son décès en 2011) tout en exposant ponctuellement en Israël.

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Précurseur de la Nouvelle Figuration et promoteur d’une approche figurative renouvelée, mais éloignée de l’esthétique “pop”de la Figuration narrative, il impressionne les critiques d’art qui voient en lui l’une des forces vives de la Nouvelle figuration.

La maîtrise de l’expression picturale et engagée de Jacques Grinberg  ne laisse pas indifférent. L’artiste  peint des œuvres au langage politique, violent, anti-bourgeois et antimilitariste qui dénoncent la censure, l’oppression mais aussi la solitude ou l’enfermement.

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Jacques Grinberg, contrairement à la génération précédente traumatisée par la Seconde Guerre mondiale, a voulu se confronter directement aux blessures, aux corps mutilés et écorchés, et a entrepris de protester, parfois avec agressivité, par l’art contre les horreurs de la guerre, les fascismes d’hier et d’aujourd’hui, les causes de l’aliénation de l’homme.
Sa peinture ne sera jamais apaisée : les rapports de force se donnent à voir aussi bien dans les lignes, la gestuelle, l’expressionnisme, le choix des couleurs que dans les symboles qu’ils proviennent de la kabbale ou de l’ésotérisme.

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Caractérisée par des couleurs vives, une lumière jaillissante, des lignes souples et maitrisées, l’œuvre de Jacques Grinberg captive l’attention du spectateur. Elle lui pose des questions sur la condition humaine et s’accroche à sa sensibilité. Spontanéité et violence, lucidité et mélancolie, vision et poésie, enthousiasme et humour, composent et irradient une œuvre aux multiples facettes qui  a été récemment exposée en 2012 à la Cité internationale des Arts de Paris, en 2015 au Musée d’art de Ein Harod en Israël, et en 2016 à la Maison des Arts de Châtillon.

Il s’agit de la première étape d’une prometteuse dynamique de redécouverte.

Jusqu’au 18 septembre 2016
Musée d’Art moderne de la Ville de Paris
11 avenue du Président Wilson
75116 Paris – 01 53 67 40 00
Ouvert du mardi au dimanche
De 10h à  18h

Sylvie Bensaid

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