Israël reporte le vote de lois sur les implantations et l’appel à la prière

Le gouvernement israélien a fait reporter mercredi des votes prévus au Parlement sur deux projets de loi qui divisent, concernant les constructions en Cisjordanie et les appels à la prière musulmane, a-t-on appris de source parlementaire.Knesset_Building2

Les députés devaient initialement voter mercredi en lecture préliminaire sur un texte qui reviendrait à interdire aux mosquées d’employer des haut-parleurs pour appeler les fidèles à la prière tôt le matin et tard le soir. Le projet indigne les musulmans.

Ils devaient aussi se prononcer mercredi en première lecture, étape ultérieure à la lecture préliminaire, sur un autre texte, qui légaliserait au regard de la loi israélienne des milliers de logements israéliens en Cisjordanie.

Ce projet met à l’épreuve la coalition gouvernementale de droite de Benjamin Netanyahu. Il compliquerait encore davantage la recherche de la paix entre Israéliens et Palestiniens, redoute une bonne partie de la communauté internationale. Les deux votes ont été différés.

“Le Parlement a été informé que le cabinet de sécurité avait finalement décidé mercredi matin de reporter ces votes à lundi”, a déclaré un porte-parole de la Parlement. Ces reports n’ont pas été justifiés publiquement.

Les deux textes ont été initiés par HaBayit HaYehudi, le Foyer Juif , parti nationaliste religieux à la droite de M. Netanyahu.
Dans sa dernière version connue, le texte sur les haut-parleurs interdirait leur emploi par des établissements religieux entre 23H00 et 7H00 du matin. Officiellement, le texte s’appliquerait à toutes les religions. En réalité, personne ne conteste qu’il concerne les mosquées.

Les promoteurs de la loi invoquent la nuisance causée par l’amplification de l’appel à la prière. Ils font aussi valoir que les haut-parleurs servent dans certains cas à diffuser des messages de haine. Les détracteurs du texte dénoncent un acte anti-musulman. Ils soulignent que des lois existent déjà contre les nuisances sonores. Le président israélien Reuven Rivlin a exprimé son opposition à cette initiative.

Quant au texte sur les constructions en Cisjordanie, il divise le gouvernement, l’un des plus à droite de l’histoire d’Israël. Le Premier ministre a mis en garde les ministres sur le danger qu’Israël soit poursuivi devant la Cour pénale internationale s’il est voté car Israël s’arrogerait le droit de légiférer sur un territoire occupé qui n’est pas sous sa souveraineté, ont rapporté les médias.

Source lorientlejour

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1 Comment

  1. M. Netanyahou poursuit courageusement une politique à long terme dont le but est de retrouver les frontières naturelles d’Israël, jusqu’au Jourdain. Cette politique sert, à court et moyen terme, à démontrer l’artifice et le danger d’un Etat Palestinien.
    Prétendre à une souveraineté immédiate sur la Cisjordanie ferait échouer cette politique. L’argument de la CPI est un argument secondaire. Il ne s’agit pas d’opposer le droit international à l’aventurisme politicien du Foyer Juif mais d’opposer le réalisme politique à la démagogie politicienne.

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