Jean-François Jalkh, le nouveau patron négationniste du FN

Jean-François Jalkh vient de remplacer temporairement Marine Le Pen à la tête du Front National le temps du second tour de l’élection présidentielle. Membre historique du parti, le passé du député européen mêle aussi poursuites judiciaires et propos négationnistes.Jean-François Jalkh

Depuis le retrait temporaire de Marine Le Pen en tant que présidente du Front National, les projecteurs sont braqués sur le nouveau patron du parti : Jean-François Jalkh. Membre historique du FN, depuis 1974, le député européen ne colle pas vraiment à la nouvelle image, jeune et “dédiabolisée”, que tente d’insuffler le parti. L’homme est un compagnon de route de Jean-Marie Le Pen et militant de la première heure.

Présent au 40ème anniversaire de la mort du maréchal Pétain

Originaire de Seine-et-Marne, il est élu député dans son département en 1986. Au sein du FN, il occupe notamment les fonctions de Vice-Président chargé des affaires juridiques, membre du bureau exécutif et membre du bureau politique. Comme le rappelle France Info, il est aussi celui qui a eu la délicate tâche de gérer l’exclusion de Jean-Marie Le Pen du parti.

Jean-François Jalkh s’affiche en 1991 à ses côtés lors de la commémoration de la mort du maréchal Pétain à l’église Saint-Nicolas du Chardonnet à Paris comme en témoigne un article du Monde daté de l’époque. Lors de la cérémonie organisée par l’association nationale ” Pétain-Verdun “, un évêque traditionaliste, Mgr Bernard Tissier de Mallerais, avait appelé les participants ” à continuer à oeuvrer pour la restitution de l’honneur outragé de ce grand soldat”. L’ancien chauffeur officiel du maréchal Pétain était aussi présent selon Le Monde.

Propos négationnistes sur les chambres à gaz

L’actuel député européen a également accrédité des thèses négationnistes lors d’une interview à Magali Boumaza pour la revue Le Temps des savoirs en 2005. Ces propos ont été repérés par Laurent De Boissieu, Journaliste à La Croix, qui n’est pas exactement un journal spécialisé dans le bad buzz. Son tweet initial est vite complété par celui de Maxime Vaudano, journaliste au monde, qui dévoile l’intégralité des propos fortement complotistes et négationnistes tenus pendant cet entretien

Bien entendu, Jalkh dément, David Rachline dément également, mais l’argumentaire laisse à désirer :

Poursuites judiciaires nombreuses et variées

Jean-François Jalkh a été mis en examen, en mai 2015, dans l’enquête sur le financement des campagnes électorales du parti. Il est poursuivi, en tant que secrétaire général du micro-parti Jeanne, pour des soupçons d’escroqueries et d’abus de confiance lors des législatives de 2012. Il nie toute “intention frauduleuse” dans ce dossier, pour lequel il devra malgré tout comparaître en correctionnelle.

Le vice-président du Front national est également visé par une plainte pour avoir, avant les municipales de 2014, en tant que directeur des publications du parti, donné son aval à une brochure interne préconisant la “priorité nationale” dans l’attribution de logements sociaux. Dans ce cadre, son immunité parlementaire a été levée par le Parlement européen en novembre 2016.

Enfin, comme le rappelle Le Figaro, il est indirectement concerné par l’affaire des assistants parlementaires du FN au Parlement européen. Jean-Marie Le Pen est visé par une procédure de recouvrement pour l’avoir “indûment” rémunéré en tant qu’assistant parlementaire, entre 2009 et 2014, tandis qu’il occupait le poste de secrétaire général du parti.

Avec midilibre et francetvinfo

 

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