11 meurtres antisémites plus celui de Sébastien Sellam, par Nadia Lamm

 On frémit. Il y aurait 11 “meurtres” en tout du fait de  l’antisémitisme ou plutôt des racailles antisémites de notre douce France à ce jour, depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.

Le Monde du vendredi les énumère en sa page 9 titrée “France. Hommage national” : 2006, Ilan Halimi (23 ans); 2012 : Jonathan Sandler (30 ans), Gabriel Sandler (4 ans), Arieh Sandler (5 ans), Myriam Monsonégo (7 ans);  2015 : Yohan Cohen (20 ans), Philippe Braham (45 ans), François-Michel Saada (64 ans), Yoav Hattab (21 ans); 2017 : Sarah Halimi (65 ans), 2018 : Mireille Knoll (85 ans) (et l’année n’est pas terminée…). C’est Le Monde des livres accessoirement qui compte les morts du Peuple du Livre…Hommage….Mais toujours à bas bruit, en parlant de “meurtres” et pas d’assassinats, comme si l’intention de tuer n’était toujours pas reconnue. Mais bon… on ne va pas chipoter, n’est-ce pas?

Au moins, le compte est bon ?
Non. Il en manque toujours un,

Je suis sûre que vous vous souvenez comme moi de bribes de cette affaire : c’était en 2003. Sébastien Sellam, un jeune D.J. juif dit Dj LamC, âgé de 23 ans avait un copain arabe, un ami d’enfance, paraît-il …Adel Amastaibou, de confession musulmane, qui l’avait tapé à plusieurs reprises (un Juif il paraît que ça a de l’argent n’est-ce pas…) mais qui “oubliait” de lui rendre ce qu’il lui avait …”emprunté”. Alors un soir, un soir de trop, Sébastien avait refusé de se faire escroquer encore une fois. Ca se passait dans un parking souterrain;  Adel armé d’une fourchette avait planté celle-ci dans les yeux de son “ami”, ou plutôt de sa vache à lait  – qui, pour une fois, avait refusé de lui donner son “dû”,  à ses yeux à lui, Adel,  tout du moins – …avant de l’égorger.

Témoignage d’Adel :

C’est cru mais c’est franc !

Témoignage de la mère de Sébastien qui se bat dans le désert pour faire reconnaître le caractère antisémite du crime d’Adel, dans l’extrait d’interview qui se trouve au bas de l’article d’i24NEWS: “Sa mère était antisémite. Elle m’a déposé un poulet égorgé devant ma porte. Elle arrachait les mezouzas des Juifs qui étaient dans l’immeuble, qui étaient à côté, partout. Elle allait partout, elle traitait les gens de “sales juifs”… Oui je me suis battue pour que le caractère antisémite soit reconnu depuis que mon fils est décédé…Ca fait quatorze ans… Ca fait qua-tor-ze ans que je me bats pour ça!”

La mère de Sébastien Sellam, qui n’a pas encore réussi, à ce jour à ce que son fils soit reconnu par la Justice comme une victime de l’antisémitisme.

La spoliation, le vol précédé ou suivi d’égorgement, comme ça, froidement, le petit Adel avait appris ça de sa mère semble-t-il; ça s’appelle une culture. La même que celle des autres assassins actuels de Juifs. Et quand on ne prend pas d’argent, comme il semble que ce soit le cas pour Traoré, ou encore Lakdim, on tue ce qui permet d’en gagner décemment, à savoir la Loi, qui permet de faire société et dont ces Juif(ve)s sont le symbole, un symbole que ne supportent pas ces pervers demeurés au stade de l’illusion infantile de la toute-puissance, illusion à laquelle des versets du Coran, malheureusement, ceux qui répètent à satiété aux Musulmans qu’ils sont “la meilleure des communautés” et qui les incitent à tuer tout ce qui n’est pas eux, semblent donner raison.

Pourquoi la France ne veut-elle pas l’admettre ?

Est-ce parce qu’elle-même a pratiqué ce sport sous Vichy, avec une longue tradition avant : par exemple, c’était bien le roi Philippe Auguste qui désignait ainsi les Juifs : “Les Juifs sont nos coffre-forts”. En 1181, le roi de France, Philippe Auguste fait arrêter les Juifs de Paris et … les libère en échange de 15.000 marcs or. Pratique, non? L’année suivante, il les fait expulser et saisit leurs biens. Enfin, en 1198, il leur permet de revenir à Paris en échange d’une nouvelle somme d’argent. Et tout au long du Moyen Age et jusqu’en 1492, en France, en Espagne, en Allemagne, en Angleterre, on s’accorde à faire des Juifs les usuriers que le peuple déteste pour en faire des réservoirs vivants d’argent qu’on s’octroie ensuite: il suffit de s’organiser pour les spolier légalement sous divers prétextes que les Eglises fournissent bien volontiers aux souverains : on dira que le Talmud contient des injures contre le Christ – 24 charrettes de manuscrits hébreux seront brûlés par décision du bon Saint Louis à Paris en place publique au milieu du XIII^ème  siècle – ou encore que les intérêts des crédits consentis par les  Juifs aux Chrétiens et sur lesquels ils doivent payer aux rois des droits pour tout : résidence dans les villes et les campagnes, naissances, travail, mariages morts, circulation, etc.. que ces intérêts spolient l’Etat des impôts qui lui reviennent, et cela, alors même que ce sont ces rois qui ont créé cette situation en empêchant les Juifs d’exercer d’autres métiers, l’agriculture, par exemple. Les Juifs sont donc des coffre-forts, des entrepôts d’argent, sans plus. Il faut qu’ils le dégorgent à échéances régulières cet argent. On les bannit quand ils ont engrangé ce qui fait la convoitise des rois, puis on les rappelle pour les faire engranger de nouveau etc, selon des cycles que les historiens rappellent. Tous les détails dans les bons livres d’histoire qu’on trouve dans les bonnes librairies. L’Histoire de l’antisémitisme de Léon Poliakov en fait partie, mais pas que.

Ci-dessous, le visage de Sébastien Sellam qui sera forcément un jour reconnu comme victime d’un assassinat antisémite assorti de mobiles crapuleux et dont  les yeux nous regardent en nous demandant si la France, si l’Europe vont bientôt se décider à donner aux nouvelles générations une éducation à la Loi digne de ce nom en cessant de travestir les assassinats antisémites en meurtres dont on ne voit pas du tout, mais alors pas du tout, ce qu’ils peuvent bien signifier….

Nadia Lamm

Sebastien Sellam, alias “Dj LamC”, est assassiné le 20 novembre 2003 dans son immeuble par son voisin et ami d’enfance