Le Palestinian Center for Policy and Survey Research (PCPSR : https://en.wikipedia.org/…/Palestinian_Center_for…), organisme palestinien indépendant basé à Ramallah, publie régulièrement des sondages d’opinion sur la société palestinienne, tant en Cisjordanie/Judée-Samarie (CJJS) qu’à Gaza. Son dernier rapport, paru il y a quelques jours, offre un aperçu saisissant de la fracture morale et politique du peuple palestinien.
Les résultats sont sans appel :
• 53 % des Palestiniens approuvent les massacres du 7 octobre 2023 (59 % en CJJS, 44 % à Gaza).
• 86 % affirment que les vidéos filmées par le Hamas ce jour-là sont des montages et que les atrocités n’ont pas eu lieu.
• Lorsqu’on leur demande qui sortira vainqueur du conflit entre Israël et le Hamas, une courte majorité des Gazaouis cite Israël, mais une majorité écrasante des habitants de CJJS désigne le Hamas.
• 89 % des Palestiniens de CJJS et 55 % de Gaza rejettent l’idée d’un désarmement du Hamas.
• 85 % ne veulent plus de Mahmoud Abbas à la tête de l’Autorité palestinienne. Si le Hamas n’obtiendrait pas la majorité absolue en cas d’élection, il resterait de loin la première force politique.
• Enfin, pour parvenir à la création d’un État palestinien, seuls 37 % préfèrent la négociation, contre 43 % qui choisissent la « lutte armée » et 13 % la « résistance pacifique ».
Les données complètes peuvent être consultées ici : http://pcpsr.org/en/node/1000.
Ces chiffres glacent. Ils traduisent non seulement l’échec d’un leadership palestinien discrédité, mais aussi l’enracinement profond d’une culture de déni et de violence. Rien, ou presque, n’a été appris des drames récents. Une majorité demeure prête à justifier l’indicible, puis à nier sa propre responsabilité. L’islamisme a pénétré si profondément la conscience collective qu’il semble avoir dissous tout sens de la mesure, toute perception du réel.
La population de Gaza, pourtant martyrisée par la guerre, reste majoritairement acquise au Hamas — preuve qu’un peuple peut préférer son bourreau à sa liberté. Les Palestiniens, aveuglés par la haine, ne comprennent pas qu’ils se battent avant tout contre eux-mêmes.
Israël, puissance régionale, ne peut évidemment tolérer à quelques kilomètres de Tel-Aviv ou de son principal aéroport un État-voyou gouverné par une organisation terroriste qui a déjà fait ses preuves. Près de 70 % de la population israélienne vit à moins de vingt kilomètres des territoires censés former le futur État palestinien : aucune nation ne prendrait un tel risque.
En persistant dans la confrontation, les Palestiniens ne se rapprochent pas de la souveraineté — ils s’en éloignent irrémédiablement. Ils le font depuis plus de 50 ans et ne semblent pas avoir compris les leçons de leurs multiples échecs.
Sur le réseau X, quelques voix palestiniennes courageuses s’élèvent, lucides sur la dérive de leur peuple. Mais elles demeurent minoritaires, inaudibles face au courant majoritaire que ce sondage révèle.
Dans ce contexte, la précipitation de certains dirigeants occidentaux — au premier rang desquels Emmanuel Macron — à reconnaître un « État palestinien » relève d’une incompréhension totale du réel. Ils confondent compassion et politique, culpabilité et lucidité. En quête de posture morale, ils ferment les yeux sur la société qu’ils prétendent soutenir : une société qui, à ce stade, ne veut ni paix ni État, mais revanche.
Les Palestiniens se battent contre eux-mêmes — et l’Occident, par faiblesse intellectuelle, les y encourage.
© Jean Mizrahi
Il n y aura aucun etat arabe a l ouest du jourdain , les arabes de la region peuvent rejoindre la jordanie , cet etat fantoche crée illegalement et dirigé par des saoudiens , ou resider en Israel en se pliant a la vie democratique .
« l’Occident, par faiblesse intellectuelle, les y encourage. »
Je suis un occidental, et je n’encourage pas les « palestiniens » à se battre en eux.
De toute façon, les musulmans se battent entre eux depuis des siècles. Pas besoin de l’Occident.
Vivre et laisser vivre.