
Les principes fixés par le chef d’état-major pour l’occupation de la ville de Gaza, les inquiétudes de Tsahal quant aux complications de l’opération et le calendrier prévu:
« Le chef d’état-major Zamir a défini, lors d’un entretien avec les commandants du Commandement Sud et de l’Armée de l’air, les principes de l’opération, en prévision de sa planification détaillée dans les prochains jours :
- Tsahal fera tout son possible pour éviter tout préjudice aux otages détenus dans la zone.
- Malgré le recours massif à des dizaines de milliers de réservistes (entre une et deux divisions), Tsahal s’efforcera de mettre en place des cycles de recyclage et de garantir une stabilité maximale aux forces qui seront à nouveau mobilisées.
- Avant d’entrer au cœur de la ville de Gaza, la population sera évacuée afin de protéger les civils et de prévenir tout préjudice aux civils non impliqués.
- Tsahal respectera les normes du droit international tout au long de l’opération et offrira des conditions humanitaires appropriées aux civils évacués de la ville de Gaza.
- Tsahal s’efforcera de maintenir son contrôle sur les territoires conquis dans le cadre de l’opération « Les Chariots de Gédéon », c’est-à-dire sans se retirer des territoires déjà conquis (soit 75 % de la bande de Gaza).
Cependant, Tsahal a d’importantes préoccupations et plusieurs points qui préoccupent le chef d’état-major et les commandants. De nombreuses interrogations subsistent quant à la faisabilité de l’opération et à sa mise en œuvre optimale :
- Réponse humanitaire pour un million de personnes : des « espaces humanitaires » censés répondre aux besoins d’environ un million de personnes doivent être mis en place en un temps record de seulement deux mois. La population sera évacuée vers les camps centraux et vers Mawasi, et le processus devrait être achevé d’ici octobre.
- Fuite des terroristes et « lutte contre les infrastructures vides » : de nombreux terroristes quitteront-ils également la ville de Gaza avec la population, et l’armée israélienne se retrouvera-t-elle livrée à elle-même face à une force relativement réduite ? Ce phénomène s’est déjà produit dans d’autres zones où l’armée israélienne a combattu dans la bande de Gaza, permettant ainsi au Hamas de préserver ses forces combattantes.
- Faisabilité de l’évacuation complète de la population : même lors de la précédente manœuvre à Gaza, un noyau dur d’environ 200 000 à 300 000 Gazaouis est resté dans la ville, sans avoir été évacué du nord de la bande de Gaza. Cette fois encore, il n’est pas certain que l’ensemble de la population soit évacuée au sud de l’axe Netzarim.
- Le défi de la guérilla au lendemain de la prise de contrôle : Après la prise de la ville de Gaza, qui devrait prendre quelques mois, on estime que le Hamas lancera des opérations de guérilla dans la zone déjà conquise et contrôlée par Tsahal, et commencera à traquer les forces opérant dans la ville. Tsahal est donc tenu de planifier soigneusement l’opération afin de tenter de réduire ce risque. Tsahal est néanmoins très préoccupé par le défi que représente le maintien et le contrôle de la zone sur une période prolongée, ce qui conduirait à de telles opérations de guérilla.
Délai estimé pour la poursuite de l’opération :
- D’ici octobre, Tsahal doit évacuer l’ensemble de la population et préparer les espaces humanitaires pour elle.
- En octobre – début de la prise de contrôle de la ville de Gaza et entrée des forces dans le centre-ville.
- Selon les estimations de Tsahal, il faudra entre deux et trois mois supplémentaires pour achever la prise de la ville de Gaza, soit d’ici décembre 2025 à janvier 2026.
Conséquence : la mise en œuvre du plan approuvé par le Cabinet nécessite de prolonger la guerre de plusieurs mois supplémentaires ». Moriah Assaraf
« Une estimation dans le système de sécurité : la décision prise au sein du cabinet exigera la mobilisation de 220 000 réservistes pour 200 jours chacun. Si aucun accord n’est conclu, les combats à Gaza dureront huit mois ». Lilah Shouval
« Attention faux message devant vous : conquérir la ville de Gaza peut se faire avec une seule division qui reçoit l’ordre approprié, au maximum 2, pour les plus sévères – 3. Les rapports sur un quart de million de réservistes, en plus de 4 divisions régulières déjà à Gaza, visent à effrayer le public et à contrecarrer l’opération ». Hallel Bitton Rosen

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