
Ce mercredi 12 novembre 2025 fut un grand jour pour les authentiques défenseurs (et non les opportunistes de tous bords, avides de seule et vaine gloriole de dernière minutes) de la liberté, de la vérité, de la justice, de la tolérance, de la démocratie, de l’universalisme et, en un mot, de la civilisation en sa plus haute et noble expression. Boualem Sansal, notre cher ami, être d’une extrême gentillesse, d’une exquise délicatesse et d’une rare générosité, mais aussi l’un des écrivains majeurs au sein de la littérature mondiale et contemporaine, a été en effet libéré, en ce jour historique pour toute personne profondément attachée aux vraies valeurs de l’humanisme, de cette infâme geôle dans laquelle l’actuel pouvoir algérien, affidé à l’islamisme le plus obscurantiste, l’avait arbitrairement embastillé manu militari, au fallacieux prétexte qu’il aurai mis la sûreté de l’Etat en danger après ses propos polémiques sur le Sahara occidental, le 16 novembre 2024, il y a donc, presque jour pour jour, un an très exactement.
Oui : une longue année ainsi injustement passée pour cet homme âgé de 80 ans, malade d’un cancer et tenu au secret, dans la plus cruelle des conditions d’incarcération !
Ce fut donc la moindre des choses que, guidés en cela par notre seul sens d’un indéfectible humanisme, beaucoup de mes amis intellectuels et moi avons lutté sans relâche moyennant de nombreux appels, publiés dans le meilleur de la presse européenne francophone, aux autorités (politiques et judiciaires) algériennes et françaises afin de leur demander, réclamer ou exiger, sa libération. Aujourd’hui, c’est donc chose faite, et notre joie, bien évidemment, est immense, incommensurable !
Aussi est-ce donc non sans une réelle émotion, à laquelle se mêle également une certaine fierté, que je puis dire à présent que l’important livre collectif, intitulé fort à propos au vu de l’actuel contexte socio-culturel « Critique de la déraison antisémite » et sous-titré non moins emblématiquement « Un enjeu de civilisation ; un combat pour la paix », que j’ai l’honneur de diriger autour de 30 intellectuels parmi les plus prestigieux au sein de l’intelligentsia française et qui est surtout dédié officiellement à ce même Boualem Sansal (qui devait par ailleurs lui-même y participer avant qu’il ne soit arrêté), paraît, ces jours-ci (ce 21 novembre, aux Editions Intervalles), au moment même où notre Boualem tant aimé est libéré, précisément, de son enfer carcéral.
Ainsi, mon cher Boualem, mon frère d’âme, de raison et de cœur, nous t’attendons impatiemment à Paris, mes amis et moi, pour fêter ensemble, avec brandi haut à la main ce livre qui t’est dédié, ta nouvelle, tant attendue et espérée, liberté !
Bon retour donc et bienvenue à nouveau, Boualem, parmi nous, auprès de tes pairs, tes amis et frères de toujours !
DANIEL SALVATORE SCHIFFER*
*Philosophe, écrivain, auteur d’une quarantaine de livres, directeur de l’ouvrage collectif « Critique de la déraison antisémite – Un enjeu de civilisation ; un combat pour la paix » (à paraître ce 21 novembre 2025, à Paris, aux Editions Intervalles).


Il semble que j’ai raté un article.
J’ai cru voir, le 11 novembre, un spectacle inquiétant sur le perron de l’Elysée: un grand homme d’Etat-sans Etat- se tenait modestement près d’un autre grand homme d’Etat, devenu grand constitutionnaliste par sa pratique
constante de la violation de notre Constitution.
Quand TJ pourra abandonner, pour un moment, sa routine de foudroyer l’Algérie, NYC et la gauche française, ou de louer nos bons maîtres allemands, un mot sur cet incident serait utile.