Sourire comme bouclier, posture comme vertu, et duplicité comme moteur. Voilà la trinité moderne d’une gauche américaine en pleine décomposition morale, fascinée par ses monstres idéologiques au point d’en oublier le réel. L’ascension de Zohran Mamdani, ce jeune politicien new-yorkais à la barbe savamment taillée et au discours aussi policé qu’empoisonné, en est l’illustration parfaite.
Malgré son sourire éclatant, sa barbe soignée et sa posture messianique : Zohran Mamdani, 34 ans, nouveau maire de New York, incarne le triomphe d’une illusion. Élu avec le soutien public et enthousiaste de Barack Obama, il symbolise moins la diversité que la défaite intellectuelle et morale d’un Occident qui confond tolérance et abdication. L’homme que l’Amérique progressiste célèbre comme le “premier maire musulman de la Big Apple” n’est pas un héraut du vivre-ensemble : il en est la parodie, et peut-être le fossoyeur.
Ce n’est pas lui qu’il faut blâmer d’abord — les démagogues prospèrent toujours sur la faiblesse des sociétés — mais ceux qui, en toute conscience, ont eu pour ce triste sire un regard bienveillant, l’ont invité dans leurs universités, encensé dans leurs médias, applaudi sur leurs réseaux. Car c’est bien cette complaisance qui prépare les catastrophes.
LE FAUX PROPHÉTE D’UN PROGRESSISME FRELATÉ
Zohran Mamdani incarne la caricature chimiquement pure de cette gauche dite “woke” qui se nourrit d’indignation et d’ignorance. Mamdani est le prototype de la gauche “pastèque” — verte à la surface, rouge au cœur — et désormais brune dans ses fréquentations. Il se présente comme “racisé”, “progressiste”, “musulman modéré” — mais derrière la vitrine, c’est le catéchisme frériste et l’idéologie de la haine d’Israël qui suintent à chaque mot.
Fils du théoricien postcolonial Mahmood Mamdani, qui justifie, depuis trente ans, la “rationalité politique” des attentats suicides, et de la réalisatrice Mira Nair, militante décoloniale financée par le Qatar, il a grandi dans un foyer où Israël était le mal, et la haine du monde occidental une posture morale. Sa mère, Mira Nair, boycotte Gal Gadot au nom du féminisme “décolonial” tout en acceptant les fonds du Qatar. Sa femme glorifie sur Instagram la “résistance armée” palestinienne et compare Israël aux nazis, et son entourage et ses collaborateurs arrachent les photos d’otages israéliens ou insulte les policiers musulmans qui refusent la radicalité.
Ses financeurs ? Le CAIR, paravent américain des Frères musulmans, lui aurait versé plus de 100 000 dollars.
Et l’université, ce grand laboratoire du relativisme, lui a offert le tremplin parfait : dès ses années à Bowdoin College, il militait déjà dans le mouvement Students for Justice in Palestine, qui orchestre aujourd’hui la radicalisation des campus américains.
Et pourtant, la presse s’émeut de son “charisme”, le Parti démocrate loue son “audace”, et l’intelligentsia new-yorkaise le consacre comme le visage d’un “nouvel humanisme”. Quel humanisme, au juste ? Celui qui chante l’amour des “Holy Land Five”, ces bienfaiteurs condamnés pour financement du Hamas ? Celui qui sourit aux côtés d’un imam cité comme co-conspirateur de l’attentat de 1993 contre le World Trade Center ?
À une autre époque, une seule de ces photos aurait brisé une carrière. Aujourd’hui, elles couronnent une vocation.
UN ISLAMO-GAUCHISME MAǪUILLÉ EN IDÉAL PROGRESSISTE
Tout, dans son parcours, respire la mise en scène. Mamdani change d’accent selon son auditoire, prêche la charité musulmane pour défendre les “Holy Land Five”, condamnés pour financement du Hamas, et plaide la “justice sociale” pour mieux justifier la haine d’Israël. Il soutient BDS, finance l’UNRWA, se dérobe quand on évoque le désarmement du Hamas, et justifie les slogans “Globalisons l’intifada”.
Ce n’est pas un dérapage : c’est un logiciel idéologique complet, hérité, transmis, assumé. Et pourtant, la gauche américaine l’adoube. Obama lui-même, celui que l’Histoire retiendra comme le président de la nuance et de la modération, a vu en lui un “symbole d’espoir”. En vérité, il a offert sa caution morale à une imposture.
ǪUAND L’AVEUGLEMENT DEVIENT COMPLICITÉ
Le plus effrayant n’est pas Mamdani. Les fanatiques, les démagogues et les tribuns du ressentiment ont toujours existé. Le plus effrayant, ce sont ceux qui l’ont hissé au pouvoir en connaissance de cause : les stratèges démocrates qui ont vu dans sa radicalité un gadget électoral ; les intellectuels qui ont pris son antisionisme pour du courage ; les médias qui ont travesti son double langage en sincérité ; et Barack Obama, surtout, qui a voulu voir dans ce fils du “Sud global” une revanche contre l’Amérique de Trump.
Mais à force de vouloir corriger les injustices symboliques, l’Amérique progressiste fabrique ses propres monstres. Elle promeut la diversité contre la liberté, la compassion contre la lucidité, la repentance contre la responsabilité. Elle célèbre le bourreau du réel comme prophète de la tolérance.
LA TRAHISON DES CLERCS
Ceux qui ont soutenu Mamdani portent une responsabilité historique. Ils savaient. Ils savaient que derrière son sourire de TikTokeur, il y avait le cynisme des Frères musulmans. Ils savaient que derrière son discours victimaire, il y avait la haine d’Israël et, au fond, la haine de l’Occident. Mais ils ont préféré y voir un “signe d’ouverture”, une “victoire de la diversité”, un “moment d’histoire”.
Le résultat est là : le maire de New York pose avec un imam soupçonné de complicité dans l’attentat de 1993 contre le World Trade Center, et tout le monde trouve cela “normal”. Parce que la génération des indignés permanents ne sait plus ce qu’il faut condamner, ni ce qu’il faut défendre.
LA PENTE FATALE
Quand les symboles prennent le pas sur les valeurs, quand l’identité remplace la vérité, quand la culpabilité devient le seul moteur du jugement moral, alors les sociétés libres cessent de l’être. Ce que l’Amérique vient d’élire n’est pas un homme, mais une idéologie toxique, faite de ressentiment, de confusion morale et de haine travestie en vertu.
L’histoire se répète : ceux qui se disent les héritiers du progrès sont en train de pactiser avec la barbarie. Et cette fois encore, les premiers à en payer le prix seront les Juifs, puis les libres.
LA CONTAGION DU RELATIVISME
Chaque fois qu’on l’interpelle, Mamdani récite la même formule magique : “Islamophobie”. Et la bien-pensance s’incline. Car dans cette Amérique postmoderne où la culpabilité tient lieu de morale, l’accusation vaut absolution.
Ce mécanisme pavlovien de défense est devenu la stratégie de tous les extrémismes contemporains : se draper dans la posture victimaire pour mieux imposer la violence, travestir la haine en “résistance”, et l’antisémitisme en “antisionisme”. Ainsi, même lorsqu’il pose avec des figures homophobes ou des antisémites notoires, il trouve toujours une excuse, un angle, un contexte. Et la presse occidentale, complice par paresse, par peur ou par conviction, s’empresse de tout relativiser.
LE CHEVAL DE TROIE DU FRÉRISME
L’argent du CAIR, les réseaux du Qatar, la complaisance des milieux universitaires, tout un écosystème s’active derrière cette candidature. Le vernis “progressiste” n’est qu’un camouflage. C’est le vieux projet des Frères musulmans qui avance, recyclé dans le vocabulaire de la gauche : “justice”, “diversité”, “égalité”. Des mots détournés, vidés de leur sens, pour mieux saper les fondements démocratiques qu’ils prétendent défendre.
Et que fait l’élite occidentale ? Elle applaudit, fascinée par l’exotisme du danger. Il faut dire que l’Occident aime ses bourreaux, du moment qu’ils lui parlent en langage inclusif.
LES COMPLICES SILENCIEUX
Ceux qui s’extasient devant ce “premier maire musulman possible de New York” portent une lourde responsabilité. Car ils ne peuvent ignorer le pedigree, les discours, les alliances de cet homme. Ils savent, mais préfèrent se taire. Ils voient, mais se bouchent les yeux. Parce qu’il incarne ce qu’ils voudraient croire : que la radicalité est romantique, que la haine peut être “progressiste”, que l’excuse victimaire efface tout.
Mais derrière ce mirage se dessine une réalité glaçante : la gauche morale s’est faite supplétive du fondamentalisme, et l’Amérique risque d’élire un homme dont le sourire dissimule le sabre.
L’HISTOIRE JUGERA
Quand demain les mêmes s’étonneront de voir la haine réinvestir la sphère publique, de New York à Paris, il faudra leur rappeler qu’ils l’ont nourrie. Par naïveté, par lâcheté ou par stratégie.
Car les pires dérives ne naissent pas de la haine brute, mais du consentement poli des tièdes.
© Richard Abitbol

plus dure sera la chute
les biens pensants croient en ces belles paroles
hélas ce ne sont que des mensonges
helas troifois helas nous sommes.es dirigées par des mondialistes que le simple bon sens à abandonné nous sommes au royaume des aveugles, le prix sera très élevé. ainsi finisse les rêves de lumière l obscurité s approche. .
J’entendais sur LCI Caroline Fourest dénoncer l’antisémitisme de Mamdani mais en même temps trouver « réjouissant » la perspective de voir un maire musulman arriver à la tête d’une grande métropole occidentale. Elle ne fait absolument pas le lien entre sa religion et son antisémitisme.
Merci pour ce texte d’une rare lucidité. Vous avez le courage de nommer ce que tant d’autres contournent : le renversement moral d’un Occident qui confond désormais tolérance et abdication, compassion et aveuglement.
Vous décrivez un phénomène d’une gravité métaphysique : non plus la lutte du Bien contre le Mal, mais l’effacement du Bien lui-même, devenu suspect, presque honteux. Le mal n’a plus besoin de mensonge ; il se nourrit de la lucidité stérile de ceux qui savent et continuent quand même.
Votre texte met en lumière une vérité terrible : la civilisation occidentale n’est pas agressée, elle se dissout d’elle-même, séduite par ses bourreaux, fascinée par ceux qui la nient, et persuadée que cette autodestruction est un signe de vertu.
À la racine, il n’y a plus la haine, mais la fatigue d’aimer : nous n’aimons plus nos enfants comme nous n’aimons plus notre histoire. Quand disparaît cet amour (à la fois biologique, spirituel et culturel) tout s’effondre : la mémoire, la transmission, la foi dans la vie.
Tant que des hommes écriront comme vous, tout n’est pas perdu. Car votre texte ne se contente pas d’avertir : il rappelle, silencieusement, qu’aimer encore, aimer malgré tout, est peut-être la dernière forme de résistance.
C’est le Monde est aveugle sauf vous 🤣