Deuxième invitée de notre série d’entretiens dans le cadre du colloque Schibboleth qui s’est tenu, en partenariat avec Mosaïque, le 29 octobre dernier au centre Begin de Jérusalem : l’essayiste et éditorialiste Céline Pina. Dans une intervention percutante, elle soutient que « le 7 octobre est devant nous ». Elle s’en explique dans l’entretien qu’elle nous a ensuite accordé et dans lequel elle révèle l’origine de son engagement en défense des Juifs et d’Israël.
Dans un monde où le silence et la lâcheté règnent, Céline Pina livre une analyse brillante, son engagement et son courage est à souligner. Elle porte la voix de nombreuses personnes non juives qui partagent sa pensée. Merci à elle pour sa parole. Comme Madame Pina, je ressens les mêmes choses qu’elle depuis mon adolescence. Je suis très attachée à la communauté juive et Israël. J’ai été sensibilisée très jeune par ma maman qui avait des amies de confession juive. Depuis toutes ces années, ma bibliothèque regorge de nombreux livres sur l’histoire d’Israël et de la culture juive. J’ai lu beaucoup de livres notamment des biographies (Simone Veil, Ginette Kolinka, Primo Levi, Anne Franck, les mémoires de Beate et Serge Klarsfeld,) Toutes les personnes citées sont la mémoire et c’est important pour l’histoire. Plus récemment le livre de Joseph Kessel « Terre d’Amour et de Feu » Israël 1926-1961, un ensemble de textes regroupés en trois temps (les pionniers 1926, les guerriers 1948, les juges 1961), sans oublier la biographie de Golda Meir, ce livre m’a captivé, le courage et la détermination de cette femme. Tout cela contribue à ma meilleure connaissance de ce pays et de son histoire. Plus récemment, j’ai découvert les BD de Joann Sfar et la série du Chat du Rabbin, me donnant un nouveau point de vue sur la culture et la religion des juifs séfarades. En conclusion, pour moi cela va au delà d’un engagement, c’est une résonnance profonde et affective.