La victoire de Javier Milei : un sursaut contre la résignation. Par Jean Mizrahi

Elections en Argentine :
après sa victoire, Javier Milei a les mains libres pour faire avancer ses réformes

Je doute fort que la victoire de Javier Milei en Argentine soit comprise à sa juste mesure par nos responsables politiques. Chez nous, on persiste à croire qu’il suffit de flatter l’électorat pour obtenir son suffrage ; qu’il faut promettre tout à tous, caresser chaque intérêt particulier, au lieu d’appeler la Nation à l’effort, au courage et à la lucidité.

Or ce qui se passe à Buenos Aires dépasse le seul cadre argentin. C’est un signal adressé à tous les peuples englués dans la démesure bureaucratique et l’assistanat sans fin. C’est un sursaut contre la résignation.

La voie que Milei tente d’ouvrir, avec la vigueur d’un homme qui sait que son pays n’a plus de temps à perdre, mérite que la France y prête attention. Elle consiste d’abord à déréguler, c’est-à-dire à délivrer la société de l’étouffement administratif qui la paralyse. Chez nous, trop de textes, trop de formulaires, trop d’autorisations font de la moindre initiative un parcours d’obstacles. Cette inflation réglementaire a rendu le peuple méfiant, pusillanime, toujours inquiet d’enfreindre quelque règle obscure. Il faut rendre à nos compatriotes la liberté d’entreprendre, de créer, de bâtir.

Vient ensuite la réduction des dépenses publiques. Nous avons transformé la solidarité en dépendance, et la protection en prétexte à l’inaction. Des transferts sociaux insensés permettent à trop de gens de vivre sans contribuer, tandis que ceux qui travaillent portent le fardeau d’un système qui s’effondre. Retraites, commerce extérieur, finances publiques : tout ploie sous le poids d’un État obèse et dispersé.

Mais qu’on ne s’y trompe pas : il ne s’agit pas d’affaiblir l’État, il s’agit de le muscler en le faisant maigrir. L’autorité de la République ne renaîtra que si elle sait se concentrer sur ses missions essentielles : éduquer, protéger, rendre la justice, garantir la continuité nationale. Pour cela, il faut rétablir la discipline, dans l’école comme dans les tribunaux. L’école doit redevenir le creuset de l’effort et du mérite, non le refuge du renoncement. La justice doit redevenir le pilier de la responsabilité, non la complice de la complaisance.

Enfin, il est temps de redonner à la jeunesse un service militaire digne de ce nom : non comme une corvée, mais comme une école de caractère et de fraternité. Trop de jeunes grandissent sans repères, sans colonne vertébrale, parce que la société adulte a abdiqué toute exigence à leur égard.

La France demeure une puissance en réserve. Son génie, son savoir-faire, son énergie sont intacts. Ce qu’il lui manque, c’est la volonté de rompre avec la facilité, de choisir la voie du redressement. L’exemple argentin nous rappelle que cette volonté peut renaître lorsqu’un peuple cesse de se mentir à lui-même.

Il ne tient qu’à nous, Français, de décider si nous voulons continuer à décliner doucement, ou retrouver la fierté de bâtir notre destin.

© Jean Mizrahi

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6 Comments

  1. Les dirigeants fascistes de l’Europe de l’Ouest,du Canada et ceux du parti démocrate américain ont essayé de faire passer Javier Milei pour un fasciste et un incompétent dans le domaine économique. Habituelle inversion des rôles. Le président Argentin est l’un des seuls qui tient tête aux Islamonazis et l’économie argentine se remet spectaculairement tandis que la nôtre plonge. Nous vivons réellement dans l’empire du mensonge.

  2. Faut-il vraiment se réjouir d’une élection sous la menace américaine?
    Le président Trump a menacé de « ne pas être généreux avec l’Argentine+ » si Milei perdait l’élection (article de fond du Financial Times -journal islamo-nazi bien connu,23/10/2025 pp 1 et 3) La désastreuse politique aventuriste de soutien du peso reste un désastre. La ligne de crédit de 20 milliards de dollars accordée par le pdt Trump, plus le crédit privé promis de 20 milliards de dollars, sont une ingérence dangereuse pour la stabilité de l’Amérique du sud.
    Il est regrettable que cet article soit publié par TJ.

  3. troisième commentaire:
    M Milei, depuis 2023, passe son temps à parler du dernier effort; son action mène l’Argentine à la récession, elle devra rembourser 17 milliards de dollars l’année prochaine. Son action judiciaire américaine pour faire annuler la dette de 16 milliards de dollars, relative aux biens nationalisés, est douteuse.
    Le secrétaire américain du trésor a lancé fièrement le slogan: MAGA/MAKE ARGENTINA GREAT AGAIN. La moitié de l’électorat Trumpiste voit dans l’action américaine plus un cadeau aux amis de Wall street qu’une action de politique étrangère. Les milieux financiers voient plus un nouveau default qu’un exemple politique.
    Le service militaire coûterait trop cher; l’armée française sert le pays, non les sentiments nobles des politiciens (je ne vise pas M Mizrahi qui n’est pas un politicien)

  4. Dernier commentaire:
    j’apprends, par TABERNACLE, l’excellente publication juive, non la publication qui sert mal le catholicisme, que M. Milei, depuis 2022, prétend étudier la Torah et se convertir dès qu’il ne sera plus en fonction.
    j’espère que ces postures ne trompent pas les Juifs qui verraient le judaïsme bien mal servi par cet individu sans morale. Qu’il soit utile pour Israêl est une autre affaire. Il est toujours sous l’autorité de l’Eglise, à laquelle il s’est soumise par la Confirmation. Ses insultes contre le pape François, qualifié de prédicateur du communisme, sont ignobles et montrent qu’on ne peut faire confiance à un renégat.

  5. @Olivier Comte Le président Argentin est une chance inespérée pour son pays. Le pape françois ne mérite aucun égard et a trahi ses propres fidèles. Les renégats sont ici : pourquoi vous en prendre à ce président argentin qui est l’opposé des renégats et des traîtres dirigeant l’Europe ?

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