
Je n’ai pas le coeur à dessiner
Ce monsieur s’appelle Gilles Cohen, il a 67 ans et sa famille a autorisé la diffusion de ces deux portraits.
Je n’ai pas le coeur à dessiner.
Comme si montrer ces photographies allait ralentir la vague antijuive qui ravage notre pays.
Tandis qu’il le cognait, par derrière et au sol, son adversaire lui hurlait « sale Juif on va te tuer ».
Il n’a pas pu bien voir son agresseur. Moi je sais qui c’est et ils sont nombreux. Ce sont toutes les ordures qui depuis deux ans utilisent la guerre au Proche-Orient pour attiser la haine contre leurs concitoyens juifs. Politiques, militants, semi-comiques. Ceux qui ricanent lorsqu’on parle d’antisémitisme comme si les juifs inventaient cette haine. Ceux qui rendent cool la haine antijuive et la transmettent aux jeunes.
On voit depuis deux ans votre sinistre danse qui n’aide pas le Proche Orient et sème la rage ici.
Depuis leurs bureaux, dans le monde des idées, certains refusent de voir les conséquences concrètes de leurs mots: les voici.
Vos auditeurs, vos lecteurs ou vos électeurs n’ont pas tous votre hauteur de vue. Ils ne saisissent pas toujours la profondeur de vos messages.
Souvent de vos déclarations ils tirent une ancestrale conclusion: c’est la faute des juifs
Même si monsieur Cohen n’a aucune responsabilité dans le calvaire de Gaza. Cette rage, cette demande de boycott, cette envie de faire rendre gorge, il faut bien qu’elle trouve un exutoire.
Espérons que ceux qui agitent cette haine nous épargneront les larmes de crocodiles face aux conséquences de leurs mots. On ne peut d’un côté susciter la haine antijuive et de l’autre feindre de s’en désoler.