
« Je mettrai ma Loi au-dedans d’eux, je l’écrirai dans leur cœur. » — Jérémie 31:33
On entend partout le même refrain : « les Juifs ont peur ». Les médias le répètent, les politiques le rabâchent, les experts l’assènent. Mais c’est faux. Mille fois faux. Les Juifs n’ont pas peur. Ils sont écœurés.
Écœurés par le manque d’empathie, quand tant d’autres causes suscitent marches et indignations, mais que leur souffrance est accueillie par un silence poli.
Écœurés par l’absence de reconnaissance, quand leur apport à la nation, inversement proportionnel à leur nombre, est effacé, nié ou caricaturé.
Écœurés de voir revenir, encore et toujours, cette haine tenace, cette obsession millénaire qui a résisté aux bûchers, aux pogroms, aux camps, à la Shoah elle-même.
Non, les Juifs n’ont pas peur. Ils sont fiers.
Fiers d’être ce qu’ils sont.
Fiers d’avoir porté à l’humanité des trésors de pensée, de science, de médecine, d’art et de spiritualité.
Fiers de garder vivante la mémoire quand d’autres l’oublient.
Fiers de porter le flambeau de l’éthique et de la Loi, ce rappel que la force sans justice n’est que barbarie.
Fiers, enfin, d’assumer ce fardeau immense : préserver des valeurs éternelles, tenir ensemble tradition et modernité, rappeler au monde que l’homme est comptable devant plus grand que lui.
Oui, les Juifs n’ont pas peur. Ils sont écœurés.
Mais ils demeurent debout. Leur message survivra à toutes les haines, à toutes les diffamations, à toutes les violences.
Les siècles, les empires, les idéologies ont tenté de l’éteindre : il brille encore.
« L’injustice commise quelque part est une menace pour la justice partout. » — Martin Luther King
© Richard Abitbol