Fantaisie nocive du Président Macron. Par Pierre Saba

Le président Macron porte la responsabilité d’une initiative diplomatique au Proche-Orient qui correspond par son inconsistance, sa vacuité, sa nocivité  et sa vanité, à sa diplomatie générale.

L’organisation par Macron d’ « une reconnaissance d’un Etat palestinien » brusque  encore un peu plus la carte géopolitique de la Région par l’application de paramètres virtuels, bellicistes, contraires aux droits humains et anti-démocratiques.

Cette initiative appelle encore quelques indications…

1- Contrairement à la confusion entretenue par l’Elysée et relayée par le Quai d’Orsay, la « reconnaissance » d’un Etat par un ou plusieurs autres ne signifie ni n’engage nullement sa « création » et réciproquement !

2- Différemment, la « création » d’un Etat est le droit accordé à son indépendance. 

3- Certains Etats « de plein droit » sont reconnus par une partie seulement des Etats réunis au sein de l’ONU sans que leurs créations ne soient remises en question (Israël…)

Certains Etats « observateurs » sont reconnus sans disposer de l’ensemble des attributs permettant la création d’un Etat souverain ou de pleins droits (Palestine…)

4- En aucun cas, une initiative de « reconnaissance », soit-elle universelle, ne permet ni ne conduit à la « création » systématique d’un Etat.

5- Dans l’exposé de ses motifs, la présentation de l’initiative de Macron confond « reconnaissance » et « création » comme si un mouvement diplomatique de « reconnaissance » d’un Etat palestinien valait sa « création » !

6- Nul doute que cette confusion entachant l’initiative de Macron soit voulue, tant elle utilise le Droit à des fins d’hostilité envers l’Etat hébreu !

7- Macron sait que la reconnaissance internationale de la Palestine dépend préalablement de l’Exécutif de celle-ci, de sa révision de n’être reconnue qu’à la condition de la destruction d’Israël, de l’arrêt de l’éducation scolaire et universitaire fondée sur la haine d’Israël et des Juifs et du respect des droits fondamentaux de la personne humaine et des droits des minorités sur son propre territoire…

L’examen simple de la situation dans les territoires palestiniens et à Gaza atteste qu’on en est loin, très loin !

8- Autre élément de confusion assumée, la « reconnaissance » internationale de la Palestine agencée par Macron se fonde contradictoirement !

Dans un premier temps, Macron associe cette reconnaissance par des conditions relevant du Droit international public (DIP), notamment  sur le sort et la libération des otages martyrisés par le hamas.

Dans un second temps, il dissocie cette reconnaissance des conditions d’abord prescrites et qu’il finit par ignorer!

9- Cette « reconnaissance »  est présentée par Macron comme réparant une injustice commise par la communauté des nations et Israël contre le peuple palestinien.

Or, les fantaisies de Macron se heurtent à l’Histoire qui consigne le contraire:

Ce ne sont pas les Palestiniens juifs mais les Palestiniens arabes qui ont refusé en 1947 le plan de partage de la Palestine britannique au détriment territorial de la Palestine juive.

Ce ne sont pas les Palestiniens juifs qui ont refusé l’indépendance de la Palestine arabe -au détriment de leur territoire-, ce sont les Palestiniens arabes qui ont refusé l’indépendance des Palestiniens juifs.

Ce ne sont pas les Israéliens qui ont agressé les Palestiniens arabes en les envahissant en 1948, ce sont les Palestiniens arabes qui ont agressé les Israéliens en les envahissant !

C’est par les guerres qu’ils ont déclarées et perdues contre Israël que les Palestiniens arabes ont perdu des territoires depuis 1948.

C’est par la paix que les Palestiniens arabes ont acquis des territoires aux dépends de ceux des Palestiniens juifs en 1947 (création de l’Etat de Palestine arabe) puis lors des accords avec Israël (1993).

Par conséquent, la reconnaissance d’un Etat palestinien ne saurait constituer une quelconque réparation de quelque injustice israélienne que ce soit !

Macron fait fi des offres territoriales et de paix uniques dans l’Histoire universelle que les Israéliens attaqués et vainqueurs ont concédées aux Palestiniens arabes agresseurs et vaincus! 

10- Enfin, et surtout, la bravade de Macron récompense la terreur palestinienne  en Israël, à Gaza, en France, en Europe et dans le monde, les crimes de guerre et contre l’Humanité commis par les Iraniens, les Libanais, les Yéménites, le hamas, le hezbola, les hutis, tous ces « glorieux  soutiens à la dictature palestinienne »!…

11- La « reconnaissance » de la Palestine est une garantie offerte par Macron à la haine, à la guerre, à la ségrégation, à la force, au détriment des droits des peuples à l’autodétermination à disposer d’eux-même, en les empêchant  de vivre en paix avec eux-mêmes et avec les autres.

12- Cette reconnaissance ne prévoit ni la concertation avec Israël, ni la libération des otages, ni la libération des geôles palestiniennes, ni l’organisation d’une démocratie palestinienne prenant le relais de la dictature anti-juive et sanguinaire de Ramala.

Elle s’organise sur la confusion des axes de Droit, sur la base de l’inversion du DIP, au détriment des libertés et à l’avantages des Etats et organisations criminels.

Evidence

L’initiative de Macron est médiatisée à l’extrême. 

Elle est fondée sur la négation des droits humains et des principes de DIP qu’elle inverse.

Elle usurpe la position de la France comme membre du conseil de sécurité de l’ONU. 

Elle renforce les régimes sanguinaires du Proche et du Moyen-Orient.

L’Histoire universelle enseigne la vanité et la caducité des initiatives injustes, factices et inutilement nocives à la paix et aux libertés.

C’est le cas des prétentions géopolitiques entraînées par Macron au nom dérobé de la France et en vertu d’une fantaisie qui n’aura aucune incidence sur l’existence d’Israël mais qui appuie déjà la haine anti-juive en France et dans le monde.

Merci monsieur Macron.

© Pierre Saba

15 septembre 2025