Tribune Juive

En Français: Le « Rapport Dinah », ce document de 80 pages sur les crimes sexuels commis par le Hamas

https://drive.google.com/file/d/18IPyPP9RJGitBy_kRqewXfu_XsYujZsV/view?pli=1

« Le rapport Dinah »: ce rapport israélien fait état de crimes sexuels « généralisés et systématiques » commis par le Hamas

Le projet Dinah, lancé après les attaques terroristes du 7 Octobre, document de plus de 80 pages regroupant des témoignages de victimes, pour reconnaître et juger ces violences en temps de guerre, a été présenté hier 8 juillet 2025 à Jérusalem par la juriste Ruth Halperin-Kaddari, la première dame d’Israël Michal Herzog, et l’ancienne juge Nava Ben-Or.

De gauche à droite:
la juriste Ruth Halperin-Kaddari,
la première dame d’Israël, Michal Herzog,
l’ancienne juge Nava Ben-Or
Photo Maya Alleruzzo/AP

Il s’appelle « Dinah », en référence à la première femme violée, citée dans la Bible et la Torah, qui se venge de son crime: le projet israélien du même nom rassemble des universitaires et des juristes, auteurs d’un rapport dénonçant les crimes sexuels commis par le Hamas depuis le 7 octobre 2023.

Ledit document a été symboliquement remis à la première dame d’Israël, Michal Herzog.

Le but: dénoncer, et obtenir justice pour les victimes sexuelles depuis les attaques du Hamas.

A l’origine du « Rapport Dinah », 3 femmes d’exception: Ruth Halperin-Kaddari, juriste des droits des femmes, Sharon Zagagi-Pinhas, avocate et ancienne procureure de l’armée israélienne, Nava Ben-Or, ancienne juge et procureure générale adjointe. Elles affirment que la responsabilité de ces actes qui s’inscrivent dans «une action collective» est autant celle des suspects que de leurs complices, et entendent faire poursuivre en justice les membres du Hamas pour « crime contre l’humanité ».

Si le mouvement terroriste islamiste rejette ces accusations, il ne fournit aucune preuve en sa faveur, alors que les auteurs du rapport ont compilé les récits de 15 anciens otages, 17 témoins visuels et auditifs, 27 primo-intervenants, mais encore celui d’une rescapée de viol au Festival Nova, des témoignages de thérapeutes, le tout assorti d’une collection de photos, vidéos et communications interceptées.

Autant de données attestant de nombreux sévices commis aussi bien sur les lieux du crime, soit le Festival Nova, que dans des kibboutzim ou sur la route 232 : témoignages et images insoutenables mais qu’il faut lire, écouter, regarder, jusqu’aux violences post-mortem et assassinats après ou avant un acte sexuel sans consentement, jusqu’au témoignage public d’Ilana Gritzewsky, ex-otage de 31 ans, interrogée par le Projet Dinah : « Je me souviens qu’ils m’ont frappée et que j’ai crié. Ensuite, tout est devenu noir. Quand je me suis réveillée, j’étais à moitié nue ».

Un travail exemplaire et abouti, s’appuyant sur les analyses médico-légales sur des corps mutilés et de ce fait méconnaissables: un « crime parfait », commente Maître Sharon Zagagi-Pinhas.

Pour rappel: en mars 2024, un rapport de l’ONU avait affirmé posséder des « motifs raisonnables de croire à des viols en réunion », la commission d’enquête internationale indépendante sur Jérusalem-Est et en Israël avait alerté en évoquant « des crimes disproportionnés », jusqu’au mandat d’arrêt lancé le 21 novembre 2024 par la CPI contre Mohammed Deïf, pour avoir soumis des femmes otages à des « violences sexuelles et sexistes, […] à des pénétrations forcées, à la nudité forcée et à des traitements humiliants et dégradant ».

TJ

Quitter la version mobile