
»Le PCF que j’ai défendu luttait contre la censure.
Le monde de l’édition a-t-il quelque chose à dire au sujet de la « déprogrammation » d’un auteur à la demande de représentants politiques?
Un festival de littérature devrait être un lieu de débat, ce qui implique par principe des divergences, parfois radicales.
Je crois qu’il se joue à ce sujet un précédent face auquel le monde de l’édition aurait tort de ne pas réagir.
Je suis très heureux de ne pas avoir été invité à Besançon car j’aurais immédiatement annulé ma venue.
J’aimerais savoir quels sont les arguments des auteurs et éditeurs qui comptent maintenir leur venue? Si vous n’avez pas honte, j’ai honte à votre place.
© Joann Sfar