La lettre oubliée de Simone Veil à Siemens pour réclamer le paiement de son travail forcé à Auschwitz

L’épisode, méconnu, a été rappelé fin juillet par son petit-fils Aurélien Veil sur le réseau X

Simone Veil. (Crédit : CC-BY-2.0)

En 1952, sept ans après sa libération du camp d’Auschwitz, Simone Veil adressa une lettre au directeur de Siemens pour réclamer le paiement des six mois de travail forcé qu’elle avait effectués dans le camp de Bobrek, satellite d’Auschwitz.

L’épisode, méconnu, a été rappelé fin juillet par son petit-fils Aurélien Veil sur le réseau X. Âgée alors de 25 ans, l’ancienne déportée y demandait le « rattrapage » de ses salaires et, dans un trait d’humour noir, proposait de venir visiter l’usine « en tant qu’ancienne ».

Bobrek, où elle avait été envoyée après la sélection à Auschwitz, abritait une usine Siemens utilisant des déportés comme main-d’œuvre. Cette lettre, conservée et présentée lors d’une exposition à l’Hôtel de Ville de Paris en 2021, illustre à la fois la lucidité et l’ironie mordante de Simone Veil face à ses anciens bourreaux.

Comme dans d’autres sites industriels du IIIe Reich, l’entreprise utilisait la main-d’œuvre concentrationnaire, dans des conditions inhumaines et sans rémunération. Après la guerre, Siemens a reconnu avoir recouru au travail forcé, mais sans réparation financière individuelle systématique.

Merci à Josiane Sberro

Source: TOI

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2 Comments

  1. Ce pourrait être drôle si le fond n’était pas si tragique.
    Et quelle leçon de dignité.
    Que sont les hommes et femmes politiques devenus? A-t’on irrémédiablement brisé tous les moules?

    PS : quelle fut la réponse de Siemens?

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