
Les téléspectateurs qui regardent la chaîne d’information en continu « LCI » doivent certainement connaître l’un des intervenants les plus récurrents, le dénommé Gallagher Fenwick. Ce journaliste fut correspondant à Jérusalem entre 2010 et 2015, mais il fut aussi le directeur de la rédaction anglophone de « France 24 » (chaîne inféodée au Quai d’Orsay). Gallagher Fenwick n’a pas hésité à reprendre à son compte, lors d’une des ses nombreuses interventions sur LCI, les propos de l’historien israélien d’extrême gauche Omer Bartov qui, dans un article publié par le très antisémite torchon britannique The Guardian, prétendait « qu’il y avait une intention génocidaire (des Israéliens) à Gaza ». M. Fenwick ne lit pas assez la presse française sinon il aurait trouvé dans Le Point les propos de l’historien français Vincent Duclert, spécialiste du fait génocidaire, qui déclarait : « Le mot ‘génocide’ est employé pour tenter d’arrêter la guerre contre Gaza. Mais les caractéristiques de crime de génocide ne sont pas réunies au regard de la Convention de 1948′. Bref…
Sur « LCI », le 16 juillet dernier, les débats portaient donc sur les frappes de l’armée israélienne visant des cibles militaires du régime du chef djihadiste Ahmed al-Charaa (passé par les rangs d’Al-Qaeda et de Daesh, dirigeant du groupe terroriste Hayat Tahrir al-Cham ou HTC, al-Charaa, et qui fut aussi l’hôte d’honneur du Président Macron). Soulignons qu’Abdoullak Anzorov, l’ignoble assassin du malheureux Samuel Paty, était en lien avec un militant de l’organisation islamique conduite par al-Charaa, le fameux HTC…
Rappelons tout d’abord que les frappes de l’État hébreu contre la Syrie intervinrent afin de sauver la communauté druze de la ville syrienne de Soueïra massacrée par centaines par des tribus bédouines appuyées par les forces djihadistes du nouveau régime syrien terroriste d’Ahmed al-Charaa.
En voyant les images des bombardements dirigés, je le répète, contre des cibles militaires du régime djihadiste de Damas, l’un des chroniqueurs, le valeureux colonel de salon Michel Goya, sauta comme un beau diable en disant : « Ça c’est illégal ! Ce que fait Israël est illégal ! » Il faut dire que tant Goya que Fenwick sont des bellicistes uniquement quand il s’agit de faire perdurer la guerre entre l’Ukraine et la Russie.
C’est là qu’intervint Gallagher Fenwick qui cracha son venin anti-israélien en osant accuser Israël d’avoir un « droit de cuissage sur ses voisins » en « violant leurs frontières ». On peut faire remonter cette façon obscène de parler d’Israël (qui est un peuple avant d’être un État) à une tradition qui remonte, comme l’aurait dit Sartre, (au moins) à Drumont.
Sur ce, le grand reporter et géopoliticien Renaud Girard, le seul intervenant sur le plateau à ne pas toujours suivre la « ligne du parti » concernant la guerre Russo-ukrainienne, rappela que depuis l’arrivée d’Ahmed al-Charaa en Syrie, (adoubée par Donald Trump sur les conseils de Macron et du Qatar), les minorités alaouites, chrétiennes et druzes étaient victimes du nouveau régime djihadiste de Damas. Ce à quoi, notre Gallagher rétorqua en répétant en boucle : « Fake news, fake news, fake news ». Pardon ?! Comment un type se prétendant journaliste ose-t-il remettre en cause des informations que le monde entier connaît ? Gallagher Fenwick invente donc un prétendu « génocide » à Gaza, mais nie les massacres avérés de chrétiens, d’Alaouites et de Druzes par le régime djihadiste syrien !
Puis, prenant les téléspectateurs pour des imbéciles, notre Gallagher déclara avec sa voix doucereuse que le Président djihadiste Al-Charaa en fait « cherchait la stabilité » en Syrie. Cet al-Chaara , quel homme d’État ! Ajoutons que pour le géopolitologue franco-libanais Michel Fayad, il est clair qu’ al-Charaa « veut exterminer les Druzes et les Alaouite » comme il le déclara sur I24news le 20 juillet dernier. Nous observons en tout cas que le sort des Druzes qu’Israël vient de sauver par milliers des mains des djihadistes n’intéresse pas M. Fenwick qui reste obsédé par les « übermenschen » gazaouis.
Pour finir, je vais citer les propos de la militante syrienne des droits de l’homme Rawan Osman qui déclara après le sauvetage par l’armée israélienne des Druzes de Syrie : « Je suis syrienne, et je félicite Israël une fois encore d’avoir fait le sale boulot pour le monde. Pendant que les Druzes étaient massacrés, personne n’est allé les secourir, excepté Israël. Les gens mouraient pendant que l’UE était occupée à ‘discuter’ et ‘condamner’ (N.d.A Israël). Si vous n’êtes pas capables d’agir, au moins ayez la décence de ne pas vous en mêler ».
Les minorités syriennes, elles, savent qu’elles sont protégées par Israël, pendant que les officiers de salon et les journalistes anti-israéliens condamnent de façon pavlovienne l’État juif en louant – d’après ce journaliste – les mérites d’un Président djihadiste ne cherchant prétendument que la « stabilité » de la Syrie…
© Frédéric Sroussi