Et l’obsédante photo de Shani Louk à l’arrière d’un camion de terroristes reçoit … le Prix de la photo de guerre

Photo/Ali Mahmud/AP/Alamy

Parmi les lauréats des George Polk Awards figurait déjà en février 2024 un journaliste du New York Times accusé de s’être infiltré en Israël tôt le matin des massacres du 7 octobre. Le journaliste Yousef Masoud a reçu le prix aux côtés d’un autre photojournaliste indépendant du Times, Samar Abu Elouf

Israël dénonce le prix remis au photographe gazaoui du NYT, soupçonné de liens avec le Hamas

Le ministère des Affaires étrangères a écrit au jury du prix George Polk

à propos de Yousef Massoud

Le ministère israélien des Affaires étrangères avait fustigé l’attribution d’un prestigieux prix américain décerné à un photojournaliste palestinien qui ne se cachait pas d’entretenir des relations avec le Hamas et aurait été informé des projets d’attaque du Hamas le 7 octobre.

Le photographe Yousef Massoud avait remporté le prix de photojournalisme George Polk pour ses clichés du conflit entre Israël et le Hamas.

« Le prix de photojournalisme est décerné à Samar Abu Elouf et Yousef Massoud, du New York Times, pour leur chronique des bombardements et de l’invasion par Israël de leur patrie, Gaza », avait annoncé le comité. « Les deux hommes photographient le conflit depuis ses toute premières heures, le 7 octobre, jusqu’à leur départ, deux mois plus tard. Dans des circonstances éprouvantes, ils ont pris des images saisissantes et inoubliables. D’enfants apeurés regardant vers le ciel, en direction d’un avion israélien. De corps extraits des décombres d’immeubles réduits à l’état de ruines. D’un petit garçon touchant le visage ensanglanté de sa petite sœur morte. Et du chaos des hôpitaux submergés par des patients hébétés et gravement blessés. »

Itay Milner, porte-parole du consulat général d’Israël à New York, avait écrit une lettre au jury des prix de l’université de Long Island, pour dire sa profonde préoccupation quant aux nominés pour le Prix George Polk 2024: « En accordant cette distinction à Massoud, le Prix George Polk apporte son soutien à un journaliste dont le travail est profondément entaché d’irrégularités, ce qui laisse entendre que le travail journalistique peut s’apprécier indépendamment des circonstances éthiques. Massoud est intimement lié à un dangereux groupe terroriste désigné comme tel par les États-Unis, l’UE et une grande partie du monde civilisé », avait-t-il écrit: « Accorder une récompense à des complices de crimes contre l’humanité met à mal la réputation du Prix George Polk comme référence en matière d’intégrité journalistique et soulève de profondes questions morales sur le fait de fermer les yeux sur des actes malfaisants. Ne laissez pas les mœurs et pressions actuelles obscurcir votre sens moral », pressant le comité de revoir sa décision.

Massoud étaitl’un des quatre photojournalistes gazaouis mentionnés dans un rapport publié en novembre par le groupe de surveillance pro-israélien Honest Reporting, établissant que des photographes employés par l’Associated Press (AP), Reuters, le New York Times ou CNN avaient fourni des images prises lors de l’attaque, au niveau de la zone frontalière et du territoire israélien – laissant entendre qu’ils avaient peut-être eu connaissance des projets d’attaque. Massoud « était là lui aussi – à temps pour mettre le pied en territoire israélien et prendre des photos de chars », a déclaré le groupe de surveillance.

Le New York Times avait nié formellement l’information selon laquelle Massoud, dont les photos du char israélien aux mains du Hamas ont été publiées par le journal et l’AP, aurait été informé de l’attaque bien à l’avance. Ses premières photos, ce jour-là, ont été prises 90 minutes après le début de l’assaut dévastateur, soit vers 6 h 30 du matin.

Le Times avait nié qu’il ait été préalablement informé du projet d’attaque ou même qu’il ait accompagné les terroristes du Hamas, qualifiant ces affirmations de « fausses et scandaleuses ». Il estime qu’il n’y a « aucune preuve des insinuations de Honest Reporting » au sujet de Massoud.

« L’accusation selon laquelle un collaborateur du New York Times aurait eu connaissance des projets d’attaque du Hamas ou accompagné les terroristes pendant les attaques est absolument fausse et scandaleuse », a déclaré le journal. « Il est imprudent de porter de telles accusations, qui mettent en danger la vie de nos journalistes sur le terrain, en Israël comme à Gaza. Le Times a couvert les attentats du 7 octobre et la guerre avec équité, impartialité et une compréhension des complexités du conflit. »

Le Times avait assuré avoir examiné le travail de Massoud pour l’Associated Press le 7 octobre et conclu qu’il « avait fait ce que les photojournalistes font lors d’événements d’actualité majeurs, c’est-à-dire garder des traces de la tragédie à mesure qu’elle se produit ».

Selon un rédacteur du journal témoignant sous couvert d’anonymat, M. Massoud aurait expliqué au rédacteur en chef avoir été réveillé, à Khan Younès, dans le sud de Gaza, par le bruit des roquettes, un peu après 6h30 ce samedi matin. Il aurait dit s’être ensuite rendu à la frontière, où il avait vu que la barrière de sécurité avait été ouverte et un char israélien, détruit. Il aurait précisé au rédacteur en chef du Times ne pas s’être attardé en Israël et ne pas avoir pris de photos des otages ou des actes de brutalité commis par les hommes armés du Hamas. »

***

Aujourd’hui, la photo montrant le corps de l’otage assassinée Shani Louk gagne la compétition Photos de guerre Israël-Hamas récompensées par Team Picture Story of the Year, le plus ancien prix de photojournalisme au monde.
La photo primée, prise par Ali Mahmud, est connue de tous, représentant des terroristes du Hamas avec le cadavre à moitié nu de Shani Louk, et suscite l’indignation en ligne.

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https://www.change.org/p/demand-nikon-to-denounce-the-award-given-to-the-associate-press-for-picture-of-the-year

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3 Comments

  1. Un sujet de photo de guerre, le corps supplicié d’une jeune artiste juive ? Artistique, le viol et le feminicide ? Je souhaite à ces charognards antisémites de subir dans leur chair, ce qu’elle a subi.

  2. On peut s’interroger sur ce qui a valu ce prix au photographe, ce qui a plu à ceux qui le lui ont attribué ? Un aperçu de l’abjection à laquelle sont parvenus certains humains mérite-t-il d’être récompensé ? D’autant plus qu’il ne s’agit pas là d’une photo de guerre mais celle d’un ignoble et lâche massacre n’ayant rien de guerrier. On devine une complicité répugnante entre ceux qui ont attribué le prix et les prédateurs, véritables charognards qu’on voit sur la photo.

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