Pour des raisons électorales, de politiques intérieure et extérieure, de stratégie militaire et par l’expression d’un intérêt minimal à l’égard des otages, le comportement diplomatique et militaire de l’administration américaine dirigée par le président Biden à l’endroit de la riposte israélienne contre les criminels du hamas éloigne chaque jour un peu plus les intérêts vitaux israéliens de son axe avec Washington.
Les raisons électorales américaines
Biden souhaite sa réélection à la Maison blanche.
Pour y parvenir, il lui faut pour obtenir la candidature à la présidence… et pour cela, il a besoin des voix de l’aile hostile à Israël de son parti démocrate.
Les raisons de politique intérieure américaine
Les groupes de pressions antisémites ont désormais infiltré les campus américains, les centres de pensées et certains pans de l’administration des États fédérés et de l’État fédéral.
En dépit de l’opposition personnelle de Biden à ces “lobbies”, il doit comptabiliser son électorat.
Les raisons de politique extérieure américaine
Les États-Unis-d’Amérique (USA) dépendent toujours, avec une nécessité incrémentielle, des livraisons énergétiques en provenance des dictatures antisémites et anti-israéliennes du Moyen-Orient.
Les raisons de stratégie militaire américaine
Au Proche-Orient, les USA disposent de bases militaires dans dix-huit États musulmans infavorables à Israël et répartis comme suit.
Quatre États entretenant des relations diplomatiques difficiles avec Israël (Turquie, Émirats-Arabes-Unis, Égypte, Jordanie)
Six États qui ne reconnaissent pas Israël (Qatar, Bahrein, Arabie-Saudite, Oman, Iraq, Koweit) … auxquels il convient d’ajouter …
Deux États périphériques de la région hostiles à Israël (Djibouti, Somalie).
Même si ces bases américaines assurent une sécurité aux régimes qui les accueillent, leur maintien dépend notamment de l’arrêt du soutien des USA à l’organisation de la défense israélienne à Gaza.
Les raisons de l’intérêt public minimal américain à l’égard des otages
Le bruit produit aux USA par les organisations fondées sur la haine d’Israël couvre celui des défenseurs des droits humains en général et de la libération des otages retenus dans le martyre par les assassins du hamas à Gaza.
Les otages, leurs souffrances, leurs tortures, leurs difficultés à vivre sous la barbarie du hamas gènent le président Biden et son camp électoral dans leurs orientations de sortie de crise humanitaire de ces mêmes otages si peu évoqués publiquement qu’ils ont tendance à disparaître de la réflexion américaine.
Le comportement diplomatique américain envers Israël
Le soutien diplomatique américain relatif à l’existence d’Israël est structurel. Il n’est nullement menacé.
La distanciation empruntée par le président Biden à l’endroit de la solidarité avec Israël est conjoncturelle, électorale, temporaire et intérimaire.
Pour l’instant, les USA oublient progressivement la responsabilité du hamas dans la riposte israélienne, dans la situation des civils arabes concentrés de force en boucliers humains et usités comme un élément accusatoire contre Israël, les drames des déplacés israéliens et les tortures infligées aux otages.
Les raisons du comportement militaire américain
Washington avait dépêché deux porte-avions géants sur les rives du Levant méditerranéen. Ils étaient principalement destinés à protéger les bases américaines au Proche-Orient et accessoirement à intimider les ennemis d’Israël. En un mouvement de distanciation avec Jérusalem, Washington en a rapatrié l’un des deux.
Les hésitations et les tergiversation américaines à accroître les aides financières à destination d’Israël participent du même mouvement d’humeur. Pourtant ces aides sont consacrées à l’achat israélien de matériel américain!
La défense militaire israélienne
Il convient de ne pas oublier le niveau extraordinaire des capacités militaires israéliennes numériques, aériennes, terrestres, maritimes, de guérillas et de renseignements.
Les mesures humanitaires israéliennes envers les civils de Gaza surexposés en boucliers humains par le hamas constituent un précédent exceptionnel dans l’Histoire militaire universelle et un ralentissement des opérations de défense.
Les exploits terrestres, sous terrains, aériens et d’information de l’armée israélienne, la libération d’otages et des soldats-enfants-héros israéliens, les éliminations ciblées de criminels contre l’Humanité à Gaza et au Liban sont des exemples de bravoure et de succès militaires inégalés.
Israël subit une nouvelle guerre qu’elle n’a pas déclarée. C’est son cas depuis 1948. C’est le hamas qui a déclaré la guerre à Israël, c’est la “communauté internationale” et les USA qui ont laissé faire et ce sont eux qui décideraient des modalités de défense militaire israélienne?!
L’État hébreu se défend. Il se défend non comme le hamas, les USA et autres l’exigent, mais comme il le décide lui-même. Israël n’a pas décidé de cette nouvelle guerre et décide seul de ses modalités. Il s’agit d’un conflit existentiel et les USA devraient être reconnaissant d’être tenus informés.
La supériorité qualitative et militaire israélienne s’imprime une nouvelle fois contre ses ennemis qui cherchent vainement à détruire Israël depuis 1948.
Le courage, la détermination, les libertés publiques et privées qu’imposent à nouveau au monde et en pleine crise les Israéliens face aux dictatures sanglantes sont un exemple à suivre plutôt qu’à éviter…
Les États et groupe d’États qui se soumettent progressivement aux régimes sanguinaires, à leurs menaces et à leurs finances mènent leurs peuples au servage et à la terreur.
Quant à l’État hébreu, tant qu’il résistera à ses ennemis et aux pressions destinées à le supprimer, il vivra!
© Pierre Saba
19 février 2024
La strategie erronée pronée par Nethanyaou pour gater le hamas , voir parfois , comme on l a vu , frapper le jihad islamique sans effleurer le hamas est une cause majeure du desastre du 7/10 .
Les illusions ” geek” sont devenues en Israel le coeur d une vision politico militaire debile et l apotheose de ces aneries fut le pogrom .
Moi je veux bien me preoccuper des etats d âme des americains mais j aimerai etre certain que notre armée et nos penseurs strategiques vont modifier leur vision de la securitė d Israel .
Sinon , meme sur un territoire exigu comme le notre , il faudra considerer les zones frontalieres comme inhabitables .