Dominique Itzkovitch. La part des choses : la parole et l’image. Zakhor! Zakhor!

Facebook tarde à censurer la parole antisémite… L’appel à la haine sous toutes ses formes… comme la nouvelle forme d’antisémitisme qu’est l’antisionisme.

Et pourtant il faut la condamner. Elle est de nouveau présente… On a entendu des “Mort aux Juifs” dans les rues de Paris et d’ailleurs.

Et la floraison s’est développée depuis l’attaque du Hamas, dans les manifestations propalestiniennes, prétendument interdites.

De l’interdit, de la censure, je viens de les  subir en mettant en partage l’article de “Tribune juive” “montrant … l’immontrable.

Le réel, comme on l’appelle en psychanalyse, notion inventée par Lacan, importante, c’est ce qui nous échappé, car impossible à concevoir, à saisir par les mots, et surtout par les images.

Et pourtant, cet impossible, nous, les psychanalystes freudo-lacaniens, nous le traquons dans les manifestations de l’inconscient, les symptômes et surtout les rêves.

Il est dans les images de nos rêves dénommés alors cauchemars.

Les analysants nous en parlent quand ils arrivent à le dire, à donner des mots pour le dire.

Le poids des mots, il leur est lourd. 

Traduire des images par des mots. Premier travail d’interprétation.

Puis la narration au psy. 

Elle est encore plus difficile et s’exprimé par des arrêts, des pleurs, des hésitations, car les images, quand elles sont parvenues dans la fente de l’inconscient ouverte à la conscience, sont fragiles car troublantes, choquantes, traumatisantes, comme si on voulait encore les laisser cachées, refoulées, encore et toujours.

Elles sont incroyables. 

Comme : Ai-je pu rêver de tuer mon père… de coucher avec ma mère…

Interdit de l’inceste bien fixé par le symbolique, le social, l’éthique, la loi infranchissable, et le rêve secoue tout ça, balaie la censure, le refoulement, le cauchemar. 

Je ne suis pas ce meurtrier.

Donc l’image est plus forte que la parole, car celle-ci est sociale, habituée à la norme, au langage.

Nous disons qu’elle est souvent mensongère. 

L’image a, du mal à passer la frontière.

Hélas, ce qu’Israël est en train de subir, ce n’est pas du rêve. C’est du vrai. La mort réelle.

Facebook laisse passer le discours anti Hamas pourtant nié par les partisans des terroristes qui affirment livrer une juste bataille pour le soutien des Palestiniens, alors qu’ils ne livrent pas cette bataille et commettent des crimes, non de guerre mais contre l’humain.

Pourtant, Facebook a censuré l’article de Sarah Cattan sur Tribune juive, alors qu’il délivrait des preuves nécessaires : il fallait des preuves tant ce réel dépasse tout l’imaginable, tant le réel est de l’ordre de l’enfer. 

Le dire exigeait des images. 

L’enfer étant de l’ordre de l’impensable, et les images existant, il fallait les montrer :

Sarah Cattan, après en avoir discuté avec  certains et certaines d’entre nous, en a décidé de la nécessité.  J’étais de celles et ceux qui pensaient qu’il fallait montrer ces images, comme des films l’ont fait pour la Shoah et n’empêchèrent pas que certains nièrent ou parlèrent de détails de l’histoire.

Zakhor. Ne pas oublier ces images.

Même si âmes sensibles s’abstenir, ces images sont des preuves : elles doivent franchir la censure de la norme sociale.

L’infranchissable ayant été commis par le Hamas, le mal absolu s’étant donné à voir, le poids des mots est dépassé par l’image qui ne trompe pas. La vérité est là. Le réel est bien la mort par décapitation d’innocents, de bébés.

Devant le tribunal des crimes contre l’humanité, l’homme paiera pour sa déshumanisation.

Comme à Nuremberg.

Si la Shoah n’a pas suffi et si de nouveau la malédiction s’abat sur les Juifs, les Israéliens, Si le terrorisme, mal absolu,  tue même les non juifs, montrons, pour qu’il ne passe pas, ses crimes contre l’humain.

Certains désapprouvent le fait de donner à voir la haine, la violence, et invoquent la cruauté, la violence , l’interdit à l’enfance.

Mais c’est bien de cela qu’il s’agit : d’une enfance qu’on tue, de cet interdit de toucher à un enfant, de le violer, de lui faire mal.

C’est ce qui nous est insupportable ?

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