Sonya Zadig. J’ai honte du sang qui coule dans mes veines

J’ai honte du sang qui coule dans mes veines !

Chacun de nous est coupable devant tous et pour tout, et moi plus que tous les autres, disait Dostoïevski. J’ai honte de ce que le totalitarisme islamique a pu faire à Israël, une honte qui reste cependant la seule garante de mon humanité.

Il était très tôt ce samedi matin. J’étais encore à la Gare de Lyon à Paris quand la terrible nouvelle est tombée. Sidération ! J’avais peine à le croire. Comment peut-on attaquer Israël sur son sol ? Quelque chose ne faisait pas sens et pourtant… en contact permanent avec mes amis de Tel-Aviv, nous allions, d’heure en heure,   de mal en pis , de mauvaise nouvelle à catastrophe, de crédulité à choc traumatique. Je suis, depuis, anéantie.

Attaquer Israël, c’est attaquer l’Occident, Attaquer les Juifs sur leur terre ouvre la voie à l’impensable retour du mal radical, de la barbarie : le Hamas est le frère jumeau de DAECH, on tue au nom d’Allah, on décapite, on viole, on torture, on assassine des femmes, des enfants, des vieillards, au nom de la Vérité et du Bien.

Je vois défiler sur les réseaux sociaux les visages de ceux qu’ils ont assassinés parce qu’ils étaient juifs. Ils leur ont enlevé toute humanité et ce faisant, m’ont pris  la mienne avec. Le visage de l’autre n’oblige en Rien en Islam. Ces visages assassinés me parlent, m’interpellent, m’obligent, et j’ai honte, honte d’être sortie de cette matrice-là, honte d’appartenir à une culture assoiffée de sang et imbibée de haine.

Je l’ai dit, je l’ai hurlé, je le redirai encore et encore s’il le faut : ce conflit n’est pas un conflit de territoire, c’est un conflit ontologique, d’un Nous contre Vous, c’est un désir de décivilisation, les soldats d’Allah sont en guerre contre les Lumières, Ils veulent éteindre les Lumières d’Israël avant d’éteindre celles du monde occidental dans son entièreté. 

Peu m’importent les quolibets : je ne cesserai jamais de croire que cette cause qu’ils appellent “palestinienne” cache en vérité une haine totale de l’Autre, pour un retour au même. Aujourd’hui “les autres” sont des juifs, demain ils massacreront “d’autres autres” car derrière les juifs se cachent les femmes et les enfants, se cache “un autre” que l’on ne reconnait pas, “un autre” dispensable, annulable, parce qu’il ne fait pas retour vers soi.

Cette barbarie, ce “tout est possible” dans l’incroyable inhumain, je la connais, je l’ai fréquentée . En vérité, je vous le dis, tout de l’humain lui est étranger.  Ils ont massacré des bébés au nom d’Allah : que vous faut-il encore comme preuve pour vous réveiller et prendre acte de la nature profonde de cette Hydre verte ?  Ce qui s’est passé sur la terre d’Israël hier se passera demain en France, ce n’est pas le conflit Israélo-Arabe qui est exporté chez nous, c’est l’Islam, Voyez de quoi ils sont capables et Continuez de n’en rien vouloir savoir.

Attaquer Israël, c’est nous attaquer tous, attaquer le visage d’un Juif, c’est attaquer notre humanité. 

En mon nom et au nom de tous ceux qui ont vu le possible   retour aux heures sombres de notre Histoire je demande pardon, je demande humblement pardon au peuple juif, je m’incline devant la douleur de mon semblable. Que la lumière continue à vous illuminer, vous, mon peuple favori.

© Sonya Zadig

Sonya Zadig est psychologue clinicienne-psychanalyste, linguiste et écrivain. Exilée de son pays natal depuis de nombreuses décennies, fidèle héritière de Simone de Beauvoir et d’Elisabeth Badinter, elle s’est toujours réclamée du féminisme universaliste . Elle est aujourd’hui engagée dans la lutte contre les dissensions communautaristes et se bat avec acharnement pour le respect de la laïcité à la française, seule garante pour elle d’un possible bien vivre ensemble.

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4 Comments

  1. Chère Sonya, vous êtes la réponse de l”humanité à la barbarie. Faites attention à vous: vous êtes précieuse à ceux qui voudraient encore croire en un avenir possible en France, mais vous êtes une seule, nous ne voulons pas vous perdre! Fraternellement vôtre

  2. Madame
    J’ai assisté à votre conférence l année dernière en Israël en compagnie de Goerges Benssoussan. Sachez que vs avez fait l admiration par votre courage et votre ethique de tout le public francophone présent.
    J ai lu votre livre et j attendais celui que vs deviez nous présenter au mois d’octobre. Les événements actuels ne le permettent pas encore.
    Nous espérons vous voir bientôt.
    Prenez soin de votre sécurité. Vs faites partie de ces femmes musulmanes courageuses. Bien à vous.

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