Raphaël Nisand. Israël, le tournant existentiel

Il est avéré qu’on ne peut pas cohabiter avec le Mal qui vivrait dans la pièce voisine

Ecrire en ces jours terribles, c’est presque un blasphème. 
A l’heure où tant d’israéliens pleurent leurs morts, que les blessés luttent pour leur vie et que les otages sont plongés en enfer, tous les mots que l’on peut trouver semblent hors sol.
L’heure n’est ni aux commentaires ni même aux analyses.

Ce qui est sûr c’est qu’Israël n’a pas connu un tel défi, une telle horreur depuis la guerre d’indépendance de 1948.

En 1948 aussi, quand les armées ou les milices arabes s’emparaient de lieux où se trouvaient des juifs, il y avait les mêmes scènes d’apocalypse, d’égorgements et de mises à mort de tous, du nouveau né au vieillard  sans la moindre vergogne.

Israël est une fois de plus confronté au mal absolu, à la barbarie et au fantasme islamiste d’établissement d’un califat général sur ses décombres d’abord,  puis sur ce qu’il resterait de l’Occident.

Ce qui se passe aujourd’hui est un tournant en ce sens qu’il est avéré qu’on ne peut pas cohabiter avec le Mal qui vivrait dans la pièce voisine.

Le Mal se réveille toujours et vient amener la mort pendant la nuit. Les habitants du sud d’Israël qui vivaient au contact de la bande de Gaza ne cessaient de répéter ces phrases et de demander que l’on cesse de s’accommoder de la présence du hamas sur la frontière.

Les alliés l’avaient aussi compris pendant la seconde guerre mondiale et avaient résolu de vaincre de façon absolue les puissances de l’axe, Allemagne nazie et Japon.

Il n’y aura plus de coexistence avec le hamas aux frontières d’Israël.
Mais cela implique qu’Israël en décide et ne s’arrête plus, quelles que soient les pertes et les objections, jusqu’à ce que ce but de guerre soit atteint.

Cela implique aussi qu’Israël sorte vainqueur de la confrontation, ce qui est aujourd’hui un espoir, une prière, un ordre existentiel pour l’existence même de l’Etat hébreu.

L’occident semble comprendre aujourd’hui la nature du mal mais ce soutien risque de s’étioler au fur et à mesure des ripostes israéliennes et sous la pression des opinions publiques arabes qui sont à présent influentes aussi dans les pays de l’Union Européenne.

Personne ne mesure  les conséquences incalculables du séisme du 7 octobre. L’historien spécialiste Georges BENSOUSSAN a dit sur C NEWS que c’était un 11 septembre. On ne peut que lui donner raison.

C’est un 11 septembre par la violence terroriste des actions commises par le hamas.

C’est un 11 septembre parce que le but affiché de cette opération militaire coordonnée et complexe est de tuer le plus de civils possibles.
C’est un 11 septembre par la sidération que la violence et la gratuité de l’agression provoquent chez les victimes.
C’est un 11 septembre parce que oui il y a des milliers de victimes et un agresseur qui revendique hautement ses actes.

C’est un 11 septembre parce qu’à l’évidence rien ne sera plus jamais comme avant.

C’est un 11 septembre parce que pour continuer à vivre il faudra mener une guerre impitoyable pour essayer de triompher d’un adversaire résolu aux pires exactions.

Ce combat du bien contre le mal est une fois de plus sous-traité par l’occident à Israël, porte avions malgré lui d’une guerre contre l’islamisme, le nouveau totalitarisme qui menace le XXIème siècle.

© Raphaël Nisand 

Chroniqueur sur Radio Judaïca 

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