“Daniel Sarfati est comme nous”

Question vestimentaire, j’ai des idées très arrêtées. A la limite de l’intolérance. 

Je ne suis pas un démocrate de la fringue. 

Un costume Paul Smith par exemple, doit à la fois avoir une coupe classique, gris à fines rayures et une doublure aux couleurs extravagantes. 

Savoir, quand il faut, ouvrir la veste pour démasquer la soie multicolore de la doublure. Les lacets des chaussures, qui vont avec, seront forcément mauves. 

Des Richelieu déstructurées, en cuir souple, couleur taupe. 

Savoir croiser les jambes, pour révéler le haut des chaussettes à croisillons fuschia. 

La chemise. Sobre. Blanche. 

Boutons de manchettes en nacre. 

Quand au col de chemise…Il peut ruiner une tenue si il n’a pas la forme qui convient. 

Surtout pas le col Mao. 

Surtout pas le col italien. 

Ni Jack Lang ni Berlusconi. Pas de Botox. 

Les deux boutons du haut ouverts. 

Un début de cou de dindon, sous la mâchoire volontaire. Pas trop sourire, ca donne un air faux cul.

Le bouquin. C’est important le bouquin qu’on tient à la main. 

« Les Diaboliques » de Jules Barbey d’Aurevilly. 

Ça fait mondain et décadent. 

Je suis prêt pour une photo Instagram. 

Ouais. 

Mais avec cette canicule, impossible de se fringuer. Je suis bon à essorer. 

J’ai passé la nuit dans la baignoire, en caleçon et teeshirt Célio. 

Sobre, blanc le teeshirt. 

Presque aussi élégant qu’un député NUPES. 

Pour dire la vérité, Barbey d’Aurevilly m’emmerde. J’ai relu un San Antonio. 

De toute façon, je n’ai pas de compte Instagram.

© Daniel Sarfati

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