Le Musée de la tolérance de Jérusalem présente “Documenter Israël : 75 ans de vision”

“Documenter Israël : 75 ans de vision”

Le Musée de la tolérance de Jérusalem présente “Documenter Israël : 75 ans de vision“, une exposition de photographies inaugurée le jour du 75e anniversaire de l’indépendance d’Israël et qui documente Israël sous de nombreux angles couvrant toute l’histoire de l’État ainsi que les années qui ont précédé sa fondation.

Composée d’œuvres de 12 artistes israéliens et internationaux, l’exposition “Documenter Israël : 75 ans de vision” propose au regard 120 photographies qui mettent en exergue la subjectivité des perspectives comme la diversité et la complexité de l’État à travers son histoire.

S’y retrouvent entre autres des photos de Robert Capa et David Seymour, les deux cofondateurs de l’agence Magnum Photos qui ont documenté pendant plus de dix ans la naissance de l’État d’Israël, et des clichés d’Inge Morath, Micha Bar-Am, ainsi que de photographes contemporains comme Sigalit Landau.

Un photo toutefois manque à l’appel, alors qu’elle faisait initialement partie des 120 clichés composant l’expo: il s’agit d’une image très connue en Israël, sur laquelle on voit un soldat israélien pendant la guerre du Kippour en 1973. Près d’une Jeep, il se lave avec de l’eau qui coule d’un bidon militaire. Il est donc entièrement nu, de face, le sexe bien visible. L’auteur du cliché est Micha Bar-Am, une véritable légende du photojournalisme en Israël, âgé de 92 ans.

© Micha Bar Am

Protéger “les sentiments de certains visiteurs”

La direction du musée a justifié ainsi le retrait du cliché : ” Le musée de la Tolérance souhaite respecter les sentiments de tous les publics et de toutes les communautés. La photo en question pourrait blesser les sentiments de certains visiteurs”. Sous-entendu : les visiteurs très religieux, notamment les Juifs ultra-orthodoxes. Le fils du photographe a répliqué : “Et les sentiments des laïcs, alors ?”

Avant même son ouverture, le musée avait multiplié les critiques : explosion de la facture d’un chantier qui dura 18 ans, construction sur un ancien cimetière musulman, recours juridiques, démission du premier architecte Frank Ghery…

À noter: alors qu’il est censé être le frère jumeau du musée de la Tolérance Simon Wiesenthal de Los Angeles, celui de Jérusalem n’aura pas d’espace consacré à la Mémoire de la Shoah. La partie muséale y sera marginale, le lieu, qualifié par les premiers visiteurs “d’inventif” et “fabuleux”, étant réservé à des salles de conférence et des restaurants.

TJ

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