Maxime Tandonnet. Les arrière-pensées de la classe dirigeante

Ne croyez pas autre chose. Le rééquilibrage des institutions lié à l’absence de « majorité présidentielle absolue » – dont nous sommes nombreux à nous réjouir – est vécu par la classe politique nationale comme une simple parenthèse qui se refermera bientôt.

Ils continuent d’être obnubilés par l’ambition mégalomane, non pas d’œuvrer à terme pour le bien commun de la France, mais d’arborer le plumage du paon sur le perron de l’Elysée et préparer leur « trace dans l’histoire ».

C’est ainsi que la France fait naufrage depuis des décennies, à force d’être soumise à des délires vaniteux, et faute d’être gouvernée dans l’intérêt général (éducation, finances, industrie, sécurité, libertés, frontières et migrations, etc.).

Les grandes manœuvres sont déjà en cours en vue de restaurer dans son intégralité la république narcissique au plus tard en 2027.

Les incroyables ronds de jambe de l’héritière lepéniste auprès de la majorité présidentielle ont pour objectif de parachever sa prétendue « dédiabolisation » et d’assurer sa présence au deuxième tour de 2027.

Puis entre les deux tours, le syndrome « fasciste/raciste » retombera massivement et toujours aussi efficacement sur elle comme un couperet pour ouvrir tout naturellement la voix au successeur de M. Macron.

Le tour sera joué. Bis repetita.

Ce ne sera que la quatrième présidentielle perdue de la candidate – en attendant la cinquième? – et la neuvième ou dixième de sa famille.

Jamais un peuple ne se sera aussi facilement laissé piéger…

Pour la continuité macronienne, quelques grands ministres transfuges de la droite sont sur les rangs, le couteau entre les dents tellement ils y voient leur destin naturel. Face à eux l’ancien Premier ministre M. Philippe qui, par le plus étrange des phénomènes de psychologie de foule, caracole en tête des sondages malgré un bilan particulièrement catastrophique (renoncement à NDDL, taxe carbone, 80 km/H et crise des GJ, positions particulièrement liberticides sur le covid19).

Mais le président préfèrera sans doute adouber l’un de ses lieutenants historiques. Une jolie bagarre en perspective…

Par ailleurs, en donnant une image d’indiscipline, de vulgarité et de chaos, les nouveaux députés sont en train de scier la branche sur laquelle ils sont assis et de préparer le retour de bâton. La bataille de la tenue vestimentaire entre « débraillés » et « cravatés » est symptomatique de la tragédie: tout est bon pour fuir dans les chamailleries puériles le débat sur la situation dramatique du pays et la politique nécessaire à son redressement.

Il faut dire que le niveau intellectuel de la classe dirigeante et parlementaire française ne lui permet probablement pas de regarder plus loin que les murs de la cour de récréation.

Alors, que faire? Comment tenter de conjurer la fatalité? Pour commencer, nous-mêmes, ouvrir les yeux, être aussi nombreux que possible à essayer de voir juste et à sentir l’impasse qui se dessine, la drame qui couve en ce moment…

© Maxime Tandonnet

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