Bizutage et caetera. Compte-rendu de la séance du 6 juillet

A l’Assemblée, depuis qu’y est entrée la NUPES, c’est, disais-je hier, la foire à tout. Certains croient devoir souligner que les députés RN aient tous enfilé costumes-cravates Tailleurs et autres tenues et se tenaient bien, comme si la chose avait quelque chose de remarquable.

Elle l’a, depuis l’arrivée des députés NUPES, lesquels se signalent par un débraillé vestimentaire et moral, comme si la chose signifiait un vent nouveau.

C’est durant la déclaration de politique générale de la PM que l’Assemblée s’est vêtue de ces apparats devenus comme systématiques : moqueries, invectives, mimes, chahut, réel bizutage, autant de réactions sonores et visuelles qui jaillirent au sein du Palais-Bourbon, que nous ne perçûmes pas lors de la transmission vidéo, mais que transcrit fidèlement le compte-rendu de la séance visible sur le site de l’Assemblée nationale.

Aux manettes, La France insoumise, suivie des Républicains ; nous vous le redisons : les députés RN sont les élèves sages de la rentrée parlementaire.

Envoie-lui ton O6!” entendit-on[1] à l’endroit du député LR Marleix que citait la PM, avant que Raquel Garrido se mît à jouer du pipeau lorsque la ministre assura qu’elle consulterait davantage les corps intermédiaires.

Condamné deux fois pour inaction climatique!“, s’écria à propos du bilan écologique du précédent mandat celle qui flirta juste avant avec l’indécence en taxant la PM de rescapée

“C’est ça, oui!” moqua Stéphane Peu lorsqu’Élisabeth Borne assura que son gouvernement “ne serait jamais celui des clivages factices et des idées toutes faites”.

“Mettez au vote!”, “Engagez votre responsabilité!”, “On vote! On vote”, entendit-on encore d’un  Alexis Corbière ou d’un Jérôme Guedj,

Le tout amenant la présidente de l’Assemblée, Yaël Braun Pivet à exiger un retour au calme.

“C’est une blague?”, s’écria Farida Amrani lorsque la PM promit de faire de la France “la première nation à sortir des énergies fossiles”.

Le parti d’Olivier Marleix s’est tristement mêlé au grand n’importe quoi : “C’est la fin de l’argent magique!” “Avalez votre chapeau!”, autant de réactions qui ne grandissent pas leur auteur.

Elisabeth Borne évoque-t-elle le fourre-tout “Conseil national de la refondation” ?

“Le machin, là!”, lui est-il rétorqué.

“C’est grâce à ce bilan que tu as perdu cent députés”, entendit-on encore au moment où s’acheva l’énoncé du bilan de l’action de la majorité présidentielle.

Un classique, certes, pour la chambre basse, habituée à ce type de réceptions  pour les nouveaux arrivants.

Tout ce petit monde se leva toutefois lors de l’hommage aux forces armées françaises et aux soldats blessés ou morts en opérations et à leurs familles.


Le politologue Jean Petaux décrypta le tout pour La Nouvelle République. “Certains comportements n’étaient pas corrects”, écrit-il. “Une partie de l’Assemblée lui a fait subir une séance de bizutage”, ajoute-t-il à l’endroit de celle qu’il qualifie de “femme résistante” qui, connaissant bien le fonctionnement de l’Assemblée nationale, choisit de ne pas rentrer dans le jeu des contestataires: “Ce n’aurait pas été une rhétorique efficace.”

[1] Jean-Paul Lecoq, Député PC NUPES

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