Daniel Sarfati. De Jaffa à tel Aviv, en passant par la Mosquée

Retour à pieds, hier soir, de Jaffa. Aucun taxi n’a voulu nous ramener à plus de minuit, à Tel Aviv.

Nous avions dîné au Shouk Ha Pichpichim ( Marché aux Puces ). Beaucoup d’animation, pas vraiment une soirée de Shabbat très pieuse.

Sitôt quitté le quartier piéton très éclairé, ce sont des ruelles sombres aux maisons délabrées.

Rassurant de croiser encore quelques familles qui rentrent chez elles. Surtout des Arabes de Jaffa.

Pas sûr que nous soyons dans la bonne direction, nous répondent-ils, en hébreu et en arabe. Prenez plutôt par la rue de la mosquée.

Quelle mosquée ?

Celle de la fontaine des Mamelouks, nous chuchote cet homme, comme si il dévoilait un secret, avant de disparaître dans la nuit.

Au prochain carrefour, au bout d’une rue portant le nom d’un éminent rabbin, la mosquée comme une oasis de lumière.

Une mosquée édifiée au 19 ème siècle, à l’époque ottomane. Une fontaine sur la façade, pour les ablutions. Une fontaine comme une énigme qui porte une inscription, sur un bloc de pierre, datant de l’époque mamelouk ( 14ème siècle), sous le règne d’un ancien esclave circassien, Barkouk. D’où vient ce bloc de pierre ? Peut-être d’une autre mosquée, détruite… Les archéologues sont perplexes.

À cette heure de la nuit, je ne résoudrai pas ce mystère. En tout cas, c’était le bon chemin, et nous n’avons pas tardé à rejoindre le boulevard Rothschild, ses enseignes lumineuses et ses files de voitures.

Bien loin des esclaves mamelouks, des guerriers circassiens, et des sages du Talmud.

Daniel Sarfati

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