130è jour du Procès des attentats de 2015: 9 accusés refusent de se présenter à la Cour

Hier mardi, alors que s’ouvrait le 130ᵉ jour d’audience du Procès des attentats qui causèrent la mort de 130 personnes à Paris et Saint-Denis le 13 novembre 2015, la majorité des prévenus ont refusé de quitter leur cellule : en cause, les inquiétudes médicales de l’un d’eux.

9 accusés, Mohammed Amri et Farid Kharkhach, sur les onze accusés détenus, se présentèrent à la Cour, les 9 autres ayant refusé de comparaître.

9 donc, dont Salah Abdeslam, en avaient décidé ainsi, par solidarité avec l’un des leurs, “assez inquiet” pour sa santé. Une forme de Fronde prétextant … un suivi médical insuffisant pour leur pote.

Le Président Jean-Louis Périès, ouvrant l’audience avec deux heures de retard sur l’horaire prévu et après que les sommations d’usage eussent été faites, précisa que “ce mouvement” était lié “au fait que le Pakistanais Muhammad Usman, qui souffrait d’un problème d’œil et qui était déjà absent de l’audience lundi pour cette raison, s’impatientait par rapport à la date du suivi médical qui lui revenait, la chose faisant que les autres décidèrent de s’abstenir par … solidarité. Le garçon, expliqua son avocat, en attente d’une intervention sur son œil, ressentait des douleurs.  Si un rendez-vous en urgence auprès d’un spécialiste n’était pas pris, on serait contraint de solliciter une expertise pour voir s’il est en état de comparaître, mit en garde le plaideur.

L’audience du jour devait être consacrée à la suite des plaidoiries des avocats des parties civiles comme indiqué plus haut.

Au 130 ème jour d’audience et dans ce procès en particulier,

Alors que la veille fut consacrée au sort d’Iris, Hector, Mathilde, Emilie, Micha, Tamia, Kevin, Sami, Elsa et les autres, ces enfants orphelins, ces victimes par ricochet, ces 47 qui ne diront plus jamais papa, ces 20 qui ne diront plus jamais maman, ces 2 qui ne diront plus jamais ni maman, ni papa,

Alors que la veille défilaient sur l’écran de la salle d’audience de la Cour d’assises spéciale de Paris les dessins montrant les cauchemars de ces enfants privés de parents,

“la chose” avait quelque chose d’ubuesque, d’indécent mais aussi de révoltant si jamais nous prenait l’idée saugrenue de tenter de nous glisser dans la peau de quelque Partie civile.

Sarah Cattan

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