“Les nouveaux habits de l’antisémitisme”, dimanche 3 avril à 20h50 sur France 5

Delphine HORVILLEUR

Au milieu de l’été 2021, un slogan apparaît dans les rues de France : “Mais qui ?” Une interrogation devenue une formule antisémite pour désigner ces élites juives qui tenteraient de contrôler, de dominer les peuples. Une expression qui n’est autre que le résultat de quinze mois de désinformation et de recyclage de vieux mythes antisémites : les empoisonneurs de puits, les Protocoles des Sages de Sion, le nouvel ordre mondial

Autant de thèses conspirationnistes qui se propagent grâce au fonctionnement même des réseaux sociaux. Et d’une plateforme en particulier, très prisée des adolescents, TikTok. Une application où l’on retrouve des blagues antisémites, des utilisateurs grimés en victime de la Shoah ou encore des enfants défilant en faisant des saluts nazis.

Comment la crise sanitaire a-t-elle servi de catalyseur et élargi la base de l’antisémitisme en France ? Comment des citoyens qui au départ émettaient de simples doutes sur la covid en sont-ils arrivés à relayer de vieilles croyances antisémites ?

Alors qu’un sondage Ipsos nous apprend qu’un Français sur quatre pense qu’il existe un réseau juif qui influence les affaires politiques et économiques dans le monde, voilà, dans ce nouveau chapitre de l’émission La fabrique du mensonge, la démonstration par les journalistes Elsa Guiol et Etienne Mélou que la crise du Covid a lourdement impacté l’antisémitisme en France, le nombre d’actes antisémites ayant augmenté l’an dernier de 74%.

Elsa Guiol, coréalisatrice avec Etienne Mélou du documentaire "Les nouveaux habits de l’antisémitisme" diffusé sur France 5. (CAPTURE D'ÉCRAN)
Elsa Guiol, coréalisatrice avec Etienne Mélou du documentaire “Les nouveaux habits de l’antisémitisme” diffusé sur France 5. (CAPTURE D’ÉCRAN)

Chacun se souvient des commentaires antisémites accompagnant les video évoquant Agnès Buzyn, des odieuses caricatures la ciblant jusqu’aux manifestants arborant une étoile jaune.

Les video en cause impactent ceux qui les regardent, explique Elsa Guiol: C’est ce qui arrive à beaucoup de gens qui passent qui passent leur journée sur les écrans et les réseaux sociaux. Il suffit qu’on clique une première fois sur une vidéo antisémite avec un contenu pour que l’algorithme de ces plateformes vous en proposent un autre”, précise-t-elle, prenant en exemple TikTok qui, dit-elle, a joué un rôle énorme dans “la propagation de ces messages haineux sous couvert, toujours, de blagues”.


Les nouveaux habits de l’antisémitisme, dimanche 3 avril à 20h50 sur France 5.

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