Hôpital : un rapport du Sénat recommande un”électrochoc” après la pandémie

Reportage dans le cadre du Covid-19 Coronavirus aux services des urgences, réanimation et infectiologie, à L’ hôpital de Pau le 14 avril 2020. Crédit photo : David Le Déodic/Sud Ouest

Un rapport du Sénat publié hier 31 mars appelle à un « électrochoc » dans la gestion des hôpitaux, sur les rotules après deux ans de crise sanitaire liée au Covid-19 à gérer.

Il appelle à une « reconnaissance financière équitable », sortir de « la morale du volontariat » et une meilleure représentation des soignants dans la gouvernance des hôpitaux.

Certaines recommandations de la commission d’enquête font écho à des propositions de candidats à la présidentielle en matière de santé.

Les sénateurs proposent notamment de revoir les indemnités compensatrices du travail de nuit et des week-ends.

Les soignants doivent recevoir une «reconnaissance financière équitable», sortir de «la morale du volontariat» et être mieux représentés dans la gouvernance des hôpitaux, selon un rapport du Sénat publié jeudi qui appelle à un «électrochoc» dans la gestion des hôpitaux.

Des concertations « trop tardives » et des « extensions sans réflexion d’ensemble » ont fait que chez les « oubliés du Ségur », « l’amertume » ne « tarit pas », regrettent les sénateurs. Et c’est encore plus vrai après une pandémie de Covid-19 dépeinte dans le rapport comme révélatrice de « crises latentes » dans les établissements de soins.

La commission d’enquête réclame la poursuite des efforts du Ségur de la Santé annoncés en 2020, notamment en matière de rémunérations.

«Morale du dévouement»

La commission d’enquête présidée par Bernard Jomier (PRG) pointe «la morale du dévouement» quasi systématique du personnel, qui «ne peut être à toute épreuve» dans le fonctionnement des hôpitaux. Les sénateurs proposent de revoir les indemnités compensatrices du travail de nuit et des week-ends, et de mettre sur pied un «mécanisme d’alerte» pour renforcer les effectifs lorsque le ratio «soignant par patient» est bas.

Une telle gestion des effectifs ne serait possible selon les sénateurs que grâce à une «décentralisation» des prises de décisions, à un équilibre entre personnel administratif et médical dans le pilotage de l’établissement et à une «dynamique des tarifs hospitaliers cohérente avec l’évolution des coûts».

Certaines recommandations de la commission d’enquête font écho à des propositions de candidats à la présidentielle en matière de santé. La quatrième année d’internat en médecine passée en priorité dans un désert médical figure par exemple dans le programme de Valérie Pécresse, la révision de la tarification à l’activité (T2A) à l’hôpital est, elle, proposée par plusieurs candidats de gauche dont Jean-Luc Mélenchon et Anne Hidalgo ou encore par Marine Le Pen.

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